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Critique de myrtille81


Jusqu'où peut-on aller lorsque ce que l'on pense nous être dû nous échappe ?
Jodi Brett, femme au foyer et psychologue à ses heures, juste assez pour se sentir utile et un brin supérieur. Avec Todd Gilbert, entrepreneur prospère, elle forme un couple que beaucoup pourraient envier. Tout parait parfait dans leur univers. Parait.
Car la femme d'un homme s'évertue à briser les apparences, chercher la faille, à l'instar du dernier roman de Gillian Flynn, auquel il ne cesse d'être comparé.

Qualifié de triller psychologique, la femme d'un homme annonce la couleur dès le début :

"En d'autres mots, elle n'est en rien consciente que sa vie atteint désormais osn apogée, que la résilience de sa jeunesse- lentement érodée par vingt années en couple avec Todd Gilbert- approche l'anéantissement, que ce qu'elle croit savoir d'elle-même et de la façon dont elle doit se comporter est beaucoup moins figée qu'elle ne le pense, si l'on considère qu'il suffira de quelques mois à peine pour faire d'elle une meurtrière." (p11. -12.)

Et le roman va nous plonger dans la psychologie de l'héroïne et tenter de mettre à jour les mécanismes qui vont la conduire au meurtre. L'écriture est froide, les personnages sont froids et tous affectivement instables.
Aucun d'eux n'est attachant ; une femme maniaque du contrôle et charnelle, un mari éternel insatisfait et volage, une (très jeune) maîtresse hystérique... seul le chien (dénommé Freud !) fait preuve de vie !

"Quand au juste sa vie conjugale est-elle devenue une pénitence ? Il est incapable de mettre le doigt sur ce moment où tout a basculé, où il s'est lassé de cette forme de confort que Jodi sait si bien offrir.
Mais une fois rentré chez lui, son humeur change. Il est accueilli avec un tel entrain et une affection si débordante qu'il éclate de rire. Comment a t-il pu oublier le chien ?"

Le malaise est là, maîtrisé par A.S.A. Harrison, et je me suis retrouvée à ne pas pouvoir lâcher ce roman. le suspens est pourtant très faible, voire inexistant. Mais je me suis retrouvée entraînée dans la têtes de ces personnages, à me demander jusqu'où ils pourront aller dans cette spirale autodestructrice. J'ai trouvé leur immaturité, leur égocentrisme très (trop) vraisemblables. On peut lire dans ce roman peut être pas une critique, mais néanmoins une analyse distante des travers d'une société immature et trop matérialiste.

Merci aux éditions le livre de poche et à Babelio pour la découverte de ce roman.
Lien : http://mumuzbooks.blogspot.f..
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