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Critique de Cancie


Colin Harrison, auteur américain, a déjà écrit une demi-douzaine de romans noirs mais n'avait rien publié depuis sept ans. Avec Manhattan Vertigo, il nous livre un thriller magnifique se déroulant à New York, avec pour thèmes l'argent, le pouvoir, le sexe et la passion des cartes anciennes avec, en prime, une tension omniprésente.
Jennifer est une jeune femme mariée à Ahmed Mehraz, homme d'affaires millionnaire d'origine iranienne à l'ascension irrésistible : « Il dégageait une autorité immédiate, un mélange de confiance en soi et d'affabilité qui incitait les gens à se presser autour de lui… On voyait immédiatement que, s'il en avait envie, il aurait un avenir politique. »
Paul Reeves, avocat spécialisé dans les dossiers d'immigration, est leur voisin de palier. Il est aussi le confident de Jennifer. le roman débute d'ailleurs par une vente aux enchères, à Manhattan, chez Christie's, où Jennifer a accompagné Paul qui veut acquérir une carte : « Il n'y avait qu'une seule chose qui comptait aux yeux de Paul, une seule : les vieilles cartes de la ville de New York. », car Paul, comme vous l'avez compris, voue une véritable passion pour les vieilles cartes de Manhattan.
Et c'est au cours de cette séance d'enchères que Paul va découvrir Bill, un beau Texan bien bâti. Il apprendra par la suite que cet homme est un amour de jeunesse de Jennifer, qu'il a été GI en Irak et qu'il est décidé à la reconquérir et à la ramener dans le ranch de ses parents.
Mais pour Jennifer, le choix va être difficile entre un mari possessif mais très fortuné et un amant doué mais provincial. À force d'hésiter, elle va nous emmener dans une véritable tragédie. Elle espère que Paul va l'aider à choisir mais celui-ci a une autre préoccupation. Il a appris que la plus vieille carte de New York - une oeuvre inestimable dressée par un aide de camp de George Washington nommé Stassen Ratzer, en 1766, au début de la guerre d'Indépendance contre le Royaume-Uni - va peut-être être mise en vente. Rachel, sa compagne pétillante, très amoureuse, saura peut-être l'aider pour l'acquérir.
Quant à Ahmed, jaloux comme un tigre, alarmé par une photo de la caméra de surveillance de l'immeuble montrant sa femme dans l'ascenseur, très proche, trop proche d'un soldat américain bien bâti, va alors avoir recours à la diaspora iranienne et à un tueur à gages mexicain pour tenter d'éliminer l'intrus.
Aucun des personnages du roman ne m'a laissée indifférente. L'auteur a su donner à chacun des traits de caractère très forts et a su distiller, tout au long de l'histoire, des renseignements permettant de mieux comprendre et d'affiner la personnalité de chacun.
Si, dans Manhattan Vertigo, il y a beaucoup de noirceur, des personnages prêts à tout pour garder leur pouvoir et si possible l'augmenter, Colin Harrison a su glisser quelques notes optimistes qui rassurent. C'est un thriller palpitant qui décrit bien tous les vices du monde contemporain mais où vibrent cependant encore quelques valeurs humaines.
Je remercie vivement le Club des Explorateurs du Polar de Lecteurs.com et les éditions Belfond pour cette découverte.
Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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