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3.63/5 (sur 223 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Philadelphie, Pennsylvanie , 1960
Biographie :

Colin Harrison est un écrivain américain.

Diplômé d'anglais du Haverford College, il obtient par la suite un Master de création littéraire à l'université de l'Iowa.

Rédacteur au Harper's Magazine, il a été ensuite éditeur dans la célèbre maison Scribner en 2000.

En 2016, "Manhattan Nocturne" est adapté au cinéma par Brian DeCubellis, sous le titre "Manhattan Night".


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A l'occasion d'une interview exclusive, Colin Harrison revient sur l'oeuvre de Georges Simenon qu'il reconnaît comme l'une des plus grandes figures de la littérature française du XXème siècle. Pour en savoir plus sur "Manhattan Vertigo" : https://bit.ly/2JrqiXR Sexe, pouvoir, argent et ?uvres d?art, ou quand le mirage de l?amour se heurte au vertige de la possession. Après huit ans d?absence, le plus new-yorkais des auteurs de polars livre un thriller sophistiqué, personnel et tendu à l?extrême, dans la lignée de Havana Room.

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Citations et extraits (84) Voir plus Ajouter une citation
Je vends le meurtre, la mutilation, le désastre. Et ce n'est pas tout : je vends la tragédie, la vengeance, le chaos, le destin. Je vends les souffrances des pauvres et les vanités des riches. Les enfants qui tombent des fenêtres, les rames de métro qui flambent, les violeurs qui s'éclipsent dans la nuit. Je vends la colère et la rédemption. Je vends l'héroïsme musclé des pompiers et la poussive cupidité des chefs de la mafia. La puanteur des ordures, les espèces sonnantes et trébuchantes. Je vends le Noir au Blanc et le Blanc au Noir. Aux démocrates, aux républicains, aux anarchistes, aux musulmans, aux travestis, aux squatters du Lower East Side. J'ai vendu John Gotti et O. J. Simpson et les poseurs de bombes du World Trade Center, et je vendrai tous ceux qui suivront. Je vends le mensonge et ce qui passe pour la vérité, et tout le spectre des nuances qui les séparent. Je vends le nouveau-né et le mort. Je revends la misérable et splendide ville de New York à ses habitants. Je vends des journaux.
Le maire me lit au petit déjeuner, les vendeurs d'obligations qui prennent le train dans le New Jersey me feuillettent, idem pour les dockers italiens à la retraite qui mâchent leurs cigares éteints sur leurs porches à Brooklyn, les infirmières qui vont en bus de Harlem au Lenox Hill Hospital. Les types de la télé me lisent, et parfois me volent mes histoires. Les Pakistanais qui attendent dans leur taxi devant Madison Square Garden, et qui, bien décidés à déchiffrer l'Amérique, lisent tout. Les jeunes avocats, le midi, pendant leur pause du déjeuner, après avoir parcouru les publicités vantant les boîtes de strip-tease. Les portiers des immeubles de l'East Side, qui lèvent les yeux chaque matin quand passent en coup de vent les femmes d'affaires, brillamment happées par leur avenir. Et les flics - tous les flics me lisent pour savoir si j'ai bien écouté ce qu'ils m'ont dit.
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Commencer par la nuit où ma vie d’avant a fini. Commencer par la chaude soirée d’avril où le quadra fripé est sorti de son taxi à l’angle de Park Avenue et de la 77ème. Autour de lui, Manhattan fume et vrombit. Il a faim, envie de baiser, besoin de dormir, et dans l’ordre, de préférence. Le taxi redémarre, disparaît. Il est une heure du matin, et lui, la tête renversée en arrière, regarde l’immeuble où il habite en poussant un gros soupir - un soupir encyclopédique, un ouf audible venu du tréfonds de ses poumons et qui condense tout ce qui fait sa vie, souhaits et rêves, tristesses et joies, victoires et défaites. Sa vie entière, oui, tourbillonne dans cette bouffée tiède, comme toujours, pour tout le monde.
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J'étais donc dans d'excellences dispositions lorsque j'ai remarqué que la pièce commençait à se remplir, malgré l'heure tardive. Plusieurs des clients surveillaient leurs montres, attendant visiblement quelque chose. Quoi ? Que pouvait-il y avoir de vraiment nouveau et inhabituel dans la ville des plaisirs terrestres? Cette chose extraordinaire pourrait-elle avoir lieu en l'absence d'Allison ?
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Certaines personnes sont comme ça. Elles ont beau aimer un enfant, elles sont incapables de l'élever, parce qu'elles ne s'aiment pas assez.
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D'autres soucis nous attendaient, d'autres crises, d'autres espérances. Un jour où l'autre, la vie nous apporte notre lot de souffrances. Comme il serait bon que nous fussions tous égaux à cet égard. Mais peut-être une telle pensée n'est-elle qu'un naïf mensonge. Peut-être sommes-nous plus désormais qu'une société d'assassins – d'assassins et de leurs complices.
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Ahmed avait l’air pressé de devenir le premier sénateur ou le premier gouverneur irano-américain, et pour ça il fallait que Madame soit une bonne petite Américaine. Il lui faudrait encore attendre des années avant d’atteindre ce sommet-là, lorsqu’il aurait une fortune sur son compte en banque et que sa réputation serait faite. Grand et svelte sans pour autant avoir l’air fluet, ses cheveux noirs coiffés en arrière, Ahmed dégageait quelque chose d’à la fois racé et puissant. Avec l’âge, ça ne ferait que s’accentuer. Ses aînés commençaient déjà à le craindre : Paul s’en était rendu compte au cours de ces soirées, quand il voyait les autres chercher dans les yeux d’Ahmed son approbation ; quand, à la moindre politesse de sa part, les fils invisibles de leur anxiété étiraient brusquement un sourire sur leurs traits usés ou quand ils acquiesçaient même lorsqu’il n’y avait rien à quoi acquiescer.
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Les Rockaways formaient un gros cordon littoral accroché à Brooklyn, avec un petit village niché à chaque extrémité et des kilomètres de plages fabuleuses entre les deux. Techniquement c'était un quartier du Queens, mais on s'y sentait à Brooklyn, parce qu'on pouvait s'y rendre par Flatbush Avenue, la rue en zigzag que les gens empruntaient depuis plus de trois cents ans, en commençant par les fermiers hollandais qui menaient leurs cochons et leurs vaches au marché, jusqu'à aujourd'hui, où vous pourriez parfaitement tomber sur un Pakistanais transportant un chargement de faux carburateurs BMW fabriqués au Vietnam dont l'un deux serait installé par un mécanicien jamaïcain sur la voiture d'un Nigérian. L'avenir de New-York se lit souvent dans le métissage culturel de Brooklyn et du Queens bien avant de gagner Manhattan.
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Il dégageait une autorité immédiate, un mélange de confiance en soi et d’affabilité qui incitait les gens à se presser autour de lui… On voyait immédiatement que, s’il en avait envie, il aurait un avenir politique.
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Ceux qui ont des enfants n’ont pas envie de vous voir rôder dans les parages. Aucun n’a envie de se frotter à la souillure, à la tache. Les meilleurs sourient machinalement et se découvrent des incompatibilités d’emploi du temps. Les plus mauvais cultivent une sorte de curiosité anthropologique, ils vous scrutent pour déceler des signes de repentir – cette façon de grincer des dents, ma foi, le déclenchement subit d’un syndrome de Tourette, la manie de croquer du verre, le pneu en flammes que vous pourriez, qui sait, vous accrocher autour du cou. Vous, de votre côté, même si vous essayez de vivre quelque chose qui ressemble un peu à une journée normale, si vous continuez d’assumer quelques responsabilités, du genre aller acheter des pommes, payer la facture d’électricité, aller embrasser votre petit garçon pour lui souhaiter bonne nuit (« Tout va bien se passer, bonhomme, compte sur moi… »), vous avez beau vous appliquer, vous frôlez toujours la catastrophe.
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Il n’y avait qu’une seule chose qui comptait aux yeux de Paul, une seule : les vieilles cartes de la ville de New York.
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