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Critique de Bazart


Jim Harrison est un vieux briscard et un très bon romancier, avec l'âge l'écrivain atteint une maitrise frisant l'épure. En deux courts récits Harrison nous parle de l'Amérique d'hier et d'aujourd'hui, de deux hommes à des moments charnière de leur existence. Deux males américains face au mystère féminin, face à l'absence de père, qui se débattent pour exister et tentent de choisir leur vie.

Grand admirateur de René Char, Harrison le dit : « mon ambition de romancier est de comprendre comment la conscience humaine évolue avec l'âge. »
Clive, 60ans intellectuel New-Yorkais, « monsieur gros- bonnet » dans le monde de l'histoire de l'Art doit revenir dans la ferme familiale du Michigan pour s'occuper de sa mère de quatre-vingt-cinq ans, pendant que sa soeur ferait son premier voyage en Europe. La cohabitation de quatre semaines avec une mère capable d'identifier deux cents espèces d'oiseaux à leurs chants et un fils que tous les faits scientifiques ornithologiques rendent nerveux et nauséeux, autant dire que le séjour risque d'être une épreuve.

A soixante ans, peut-on re- séduire son premier amour qui quarante-deux ans plutôt prenait beaucoup de plaisir à vous sadiser devant sa bande de potes. Quatre semaines pour résumer une vie, Clive ressortira différent et pourtant le même.
Thad, dix-huit ans, le nageur de rivière qui donne son titre au livre, doit-il épouser Laurie son amie d'enfance, fille du nabab local un peu mafieux ou Emilie riche héritière de Chicago au risque de rester sous la coupe de son milliardaire de père. Mais rien n'est simple au pays des grands romanciers, ce récit initiatique frôle le fantastique et Harrison réussit à nous faire croire que des créatures merveilles habitent les rivières et que l'on n'est pas obligé de subir l'existence.
Comme l'on sait que l'homme est un grand adorateur de breuvage alcolisé de toute sortes, on peut dire que l'auteur nous livre un excellent cru, ou si on continue sur ces métaphores vinicoles, qu'il est arrivé à la bonne maturation, et qu'il se bonifie avec l'âge (bon, je pense que vous avez compris le message là, n'est ce pas?)!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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