Deux nouvelles assez longues - une centaine de pages chacune - et deux personnages très différents pour une ode à la nature, un vibrant chant d'amour pour cette nature, protectrice de l'humain.
On y respire l'amour de la vie et l'acceptation de la mort, le tout baignant dans un climat épicurien, mettant en avant le goût du plaisir, de tous les plaisirs !
Clive, la soixantaine, professeur d'art ayant renoncé à peindre depuis longtemps, va retrouver le goût des pinceaux lors d'un séjour chez sa mère. Séjour forcé au départ, mais qui, au long des semaines va évoluer en retraite paisible et fructueuse auprès de sa mère laquelle, à quatre-vingt cinq ans sonnés, se lève encore et toujours dès potron-minet pour aller observer ses chers oiseaux.
Clive va peu à peu évoluer, oscillant entre souvenirs sensuels de sa jeunesse et émotions occasionnées par ses retrouvailles avec son premier amour, dont la silhouette toujours jeune va réveiller ses émois et lui rendre le goût de peindre un corps désiré, ce qu'il va s'acharner à faire avec bonheur.
Auprès de Clive nous vient l'envie de tenir un pinceau !
Thad, le
nageur de rivière, est un adolescent de 17 ans, homme de l'eau, non plutôt esprit d'eau, entré en contact avec les bébés aquatiques, (fruits de son imagination ?) dont une vieille indienne lui a conté la légende.
Son rêve ? traverser l'Atlantique, porté par le Gulf stream, pour lui, le plus long fleuve du monde. Carrément !
A l'aune de ce désir, que peuvent bien valoir ses amours adolescentes, même si auréolées d'une sexualité torride ?
Comment pourraient-elles l'éloigner de la rivière, du lac, de l'eau ... son élément naturel ?
A côtoyer Thad on se sent pousser des nageoires !
Et à lire
Jim Harrison, on retrouve le désir des grands espaces !