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Critique de inaji


Alix E. Harrow présente aux Imaginales 2021 a parlé avec beaucoup de modestie et d'humour de la genèse de son livre, de la longue période de refus des maisons d'édition, de sa propre formation d'historienne qui affleure dans le texte, de ses choix d'autrice...

Après lecture, il me semble que Les dix mille portes de January n'est pas seulement un roman d'apprentissage très bien conçu dans lequel une jeune fille spéciale, élevée à l'écart du monde se met en quête de son père disparu. C'est aussi une histoire qui dénonce, page après page, la vulnérabilité des enfants, le racisme, les injustices sociales, une société sous domination...
On y trouve deux grande histoires d'amour, des mondes perdus, des aventures exotiques, le Vermont dans les années 1900, la ségrégation, un affreux Boys Club, du soutien là où l'on n'en attendait pas, la douleur de la perte, une renaissance et un chien adorable mais pas toujours docile.
Et des portes... Beaucoup de portes.

Au fur et à mesure que January grandit, subit, expérimente, sa réflexion s'aiguise. le monde de son tuteur lui apparaît dans sa réalité, l'obligeant (et le lecteur/la lectrice avec elle) à se construire une conscience morale, à questionner sa passivité, son rôle attendu par la bonne société.
La lecture du mystérieux carnet lui apporte tout d'abord un peu de rêve, puis un espace pour imaginer une autre réalité, et enfin les moyens de prendre sa vie en main après lui en avoir redonné le sens.

L'écriture fluide et maitrisée d'Alix E. Harrow magnifie cette histoire mystérieuse et emplie d'humanité dont la lecture est difficile à interrompre.
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