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sur 402 notes
Ayant lu récemment The Once and Future Witches de Alix E. Harrow, et ayant beaucoup apprécié cette lecture, j'étais très curieuse de découvrir d'autres romans de l'auteur. Quand l'occasion de lire Les dix mille portes de January s'est présentée, j'ai donc sauté sur l'occasion. le résumé était intrigant et promettait une aventure originale avec une pincée de magie. Beaucoup d'ingrédients faits pour me plaire. Malheureusement… le roman a été une grande déception pour moi… Parfois, tout est là, mais la sauce ne prend pas (oui, je reste dans mes métaphores culinaires).

Nous rencontrons donc January Ruddy, élevée par un homme riche pendant que son père court le monde à la recherche d'objets de valeurs. Malheureuse de la situation, elle parvient cependant à se faire à cette vie, profitant des quelques joies qu'on lui accorde et de son imagination débordante. Jusqu'au jour où son père disparait et que tout son monde bascule.

L'un des premiers problèmes pour moi a été January. A aucun moment de l'histoire, je n'ai trouvé notre héroïne sympathique ou attachante. Elle est omniprésente et pourtant impossible de vraiment la comprendre, de saisir sa psychologie. Elle est un personnage à peine effleuré qui se laisse ballotter par les événements. J'ai même eu l'impression, à certains moments, d'avoir été flouée sur cette héroïne que l'auteur dépeint comme une jeune femme assez exceptionnelle. Bad ou Jane ont bien plus de volume pour moi, et ce sont pourtant des personnages secondaires. Difficile à partir de là d'entrer dans l'histoire. Sans attachement, pas d'empathie. Et j'ai du mal à être spectatrice dans mes lectures.

Le second point a été la lenteur du récit. Il ne se passe pratiquement rien avant le dernier tiers du roman. Ce qui est, vous me l'accorderez, bien long pour arriver à happer son lecteur. le fait d'avoir imbriqué deux histoires n'était pas pour moi très judicieux d'ailleurs. En plus de couper l'élan de l'histoire originale, nous sommes perdus dans des explications et dans une romance très fade qui ne nous apporte en plus aucune surprise. le concept des portes était pourtant très facile à comprendre, mais Alix E. Harrow semble vouloir lui donner une complexité qui n'existe pas. J'avais envie d'action, de voir les personnages se faire bousculer et évoluer, que les portes soient exploitées avec plus de force… mais rien… Mis à part le dernier chapitre qui montrait enfin un peu d'audace, je me suis ennuyée.

Et pourtant, le potentiel était là. Une quête, une recherche d'identité, la possibilité de découvrir d'autres mondes, une lutte contre des antagonistes mystérieux et sournois. Mais, Les dix mille portes de January reste un récit assez plat. Même l'idée d'exploiter la vie d'une jeune métisse dans une Amérique du début du vingtième siècle tombe à l'eau. Tout est dilué, trop stéréotypé, il y a même un acharnement sur January que j'ai eu du mal à comprendre. Pourquoi faire autant subir à une héroïne qu'on ne fait pas évoluer ? Il y avait matière à donner un aspect plus politique à l'histoire, mais là encore, ce point est survolé.

Une déception donc pour ce roman pourtant très prometteur. Je pense qu'il fait partie, un peu comme La vie invisible d'Addie Larue, de ces romans que l'on aime ou que l'on n'aime pas sans entre deux. J'ai lu de nombreuses critiques qui vont dans mon sens, tout comme des avis très positifs. Encore une fois, je pense que l'important est de se faire son propre avis, donc s'il vous tente, allez-y, j'espère que vous ferez partie de ceux qui apprécierons le récit de January.
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Récit enchanteur qui invite au voyage et à la nostalgie, la quête de January nous emporte dans un tourbillon d'aventures et de mystères.

Considérée comme un simple objet de collection par le riche propriétaire qui l'élève pendant que son père voyage dans le monde en quête de nouvelles antiquités, January n'aura qu'une envie : se libérer des carcans de son époque et vivre des aventures en dehors de l'immense domaine. Alors que son père disparaît de façon dramatique, la jeune fille va découvrir les dix mille portes à travers un livre. Les deux récits vont se répondre et le roman alternera les deux histoires de façon intelligente.

Ces dix mille portes sont disséminées partout dans le monde et ouvrent un passage vers des univers inconnus. Alix E. Harrow nous embarque dans ce récit envoutant avec une plume de qualité et nous offre un récit empreint d'une ambiance si particulière et marquante. À découvrir !
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Une jeune fille en quête de la vérité sur elle-même découvre ses pouvoirs et saute de mondes en mondes à la recherche de ses parents, poursuivie par des méchants tout en tombant amoureuse. Je ne sais vraiment pas ce qui, dans ce roman, lui a permis d'être finaliste d'à peu près tous les prix de l'Imaginaire tant je l'ai trouvé plat. L'autrice appuie lourdement sur tous les leviers et ne fait qu'effleurer ce qui m'intéressait le plus, la formation de leximancien/ne. Sans que ce soit précisé nulle part, il s'agit clairement ici d'un roman Young Adult.
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January est une jeune métisse, vivant en pleine ségrégation raciale aux États-Unis au tout début du XXe siècle. Son père travaille pour un riche milliardaire collectionneur d'objets archéologiques rares. Étant toujours en voyage pour ses recherches, January est en pratique élevée par ce dernier, dans une cage dorée, et a souvent l'impression d'être aussi un objet de collection destiné à épater la bonne société.

Mais January a aussi la capacité d'ouvrir les Portes. Si lors de vos promenades, vous croisez des portes tenant bizarrement debout au milieu de ruines, d'autres couvertes de toiles d'araignée dans un bâtiment historique, ou encore des arbres et des lianes formant une sorte d'arche, il est fort probable qu'il s'agisse d'une Porte qui permet de voyager entre deux mondes. Cette capacité de la jeune fille est pourtant fortement réprimée par son père adoptif, qui veut en faire une jeune femme de la bonne société (et les femmes biens comme il faut n'ouvrent pas de Portes).

J'ai beaucoup apprécié le point de départ du livre, qui offre finalement une explication unique à tous les contes et les mythes du monde : les géants, les fées, les vampires, les farfadets, … ne seraient finalement que des voyageurs d'autres mondes ayant passé, volontairement ou par accident, une Porte. Ces voyages apporteraient aussi des idées neuves, des nouvelles technologies, et seraient le point de départ de beaucoup de révolutions que nous avons connues.

En second niveau de lecture, on peut aussi y avoir un besoin d'évasion, pour une jeune femme soumise au pouvoir des hommes (qui peuvent l'enfermer dans sa chambre, ou l'envoyer à l'asile si elle est trop indisciplinée), et métisse dans un monde où il ne fait pas bon de ne pas être blanc. À ce titre, le livre nous plonge dans une ambiance un peu mélancolique et de « Paradis perdu ». January devra batailler durement pour acquérir son indépendance : à quoi bon avoir le pouvoir de voyager entre les mondes si on ne peut même pas sortir de chez soi, ou prendre le train pour chercher d'autres Portes ?
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Entre l'imaginaire et le monde réel il y a des portes qui sont des accès à de belles histoires, certaines évoquant elles mêmes directement ces portes parfois (coucou Narnia, salut Cthulhu !) ai-je pensé, voyez-vous, en débutant ce livre. Et donc Janvier (oui je suis d'esprit chagrin, je traduis), héroïne de l'aube du XXeme siècle, arrive à pécho ces portes (pshiiiit voyage direct pour l'imaginaire sans plume d'auteur aléatoire à se farcir) au propre comme au figuré. S'ensuit à l'aide de va-et-vient dans le temps un monde qui s'esquisse peu à peu. de portes donc qui permettent de naviguer entre les mondes (La Lyra de Pullman serait tellement envieuse), de ceux qui en profitent, ceux qui les détruisent et ceux qui les contrôlent ou les créent.

J'en ai aimé l'écriture qui donnait envie de noter milles et une citations, l'idée qui a donné naissance au livre. Je crois que c'était un peu long parfois et l'idée d'y mêler contes et croyances était bonne mais pas forcément toujours bien amenée.
Néanmoins j'ai beaucoup aimé cette lecture. Parce qu'en parallèle je lisais Little Women de Louisa May Alcott. Deux histoires du fin du XIXeme. Où l'imaginaire est important. Tout comme la condition des femmes ou des étrangers. Dans l'une, témoignage et quotidien actuel, dans l'autre un récit écrit aujourd'hui dans une époque fantasmée. J'ai aimé avoir ces deux univers côtes à côtes. Où l'imaginaire est aussi important. Où les êtres survivent. A leur époque ou les inventions fantastiques de l'autrice. de fait, ma tête a ouvert des portes entre ces deux romans et c'étaient de chouettes voyages.

[Par contre la jolie couverture dorée s'est complètement effacée. J'ai un livre presque sans nom et c'est bien dommage]
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Ce livre n'est pas ce à quoi je m'attendais en lisant la 4ème de couverture. Je pensais lire une aventure où une héroïne voyage de monde en monde à travers des portes. En fait durant plus de la moitié du livre on entend parler de ces portes sans les voir en action. Ça m'a fait penser à ce conseil qu'on donne beaucoup aux écrivains "show don't tell": je comprends maintenant pourquoi.
Je n'ai pas non plus aimé le "livre dans le livre". Ces chapitres interposés coupaient l'action, le rythme de l'histoire. Ils étaient, au début, plutôt ennuyeux à mon goût. J'ai failli abandonner ma lecture vers le milieu du livre. Finalement j'étais assez curieuse pour poursuivre et je ne regrette pas, même si au final je ne peux pas dire que j'ai aimé ce livre.
Car je n'ai pas vraiment aimé les personnages. En dehors de January, ils me sont apparus comme des cintres sur lesquels on a posé un costume, un rôle unique. Comme des gens qui existent dans le seul but d'être utiles à l'héroïne. C'est particulièrement le cas de Samuel, mais aussi de Jane.
Je n'ai pas non plus aimé la romance dans ce livre: insta love, 2 pour le prix d'1.
Ensuite, j'ai trouvé globalement qu'on était dans une vision du monde très binaire. Il y a une chose qui m'a dérangée c'est que j'ai l'impression que dans cette histoire les liens du sang sont plus forts que tout, plus fort que l'adoption. Puisqu'on voit notre héroïne aimer son père biologique, ce qui est normal, oui mais, elle n'a aucune relation avec lui en dehors de quelques cartes postales. On pourrait même dire que M. Locke est son vrai père: c'est lui qui l'a élevée, jour après jour, alors que son père était absent. Donc, malgré tous ses défauts, ça ne peut pas être aussi simple que ça de se détacher de lui, il me semble. En tout cas, cette relation était intéressante et aurait gagnée à être explorée avec plus de nuances - comme d'ailleurs le personnage de Locke dans son ensemble.
Un autre aspect qui m'a déplu c'est le côté prévisible: je n'ai été surprise par aucune révélation - tout se devine facilement. Certaines décisions de l'héroïne qu'on ne peut attribuer qu'à de la stupidité, m'ont fait lever les yeux au ciel quelques fois aussi. Et on peut ajouter à cela quelques incohérences. Par exemple, si elle a le pouvoir de faire en sorte que ce qu'elle écrit se réalise, pourquoi se contenter d'écrire "elle ouvre la porte", au lieu de "elle est dehors" ? voir même "elle est devant son père" ? Parce que sinon l'histoire était réglée en 5 minutes. Oui, mais alors, il aurait fallu expliquer comment fonctionne ce pouvoir, quelles sont ses limitations, parce que sinon, la logique m'échappe.
Enfin, étant moi-même une femme noire à la peau claire, j'ai été ravie de voir une héroïne qui me ressemble - c'est assez rare pour être souligné. Je me suis demandée au début si l'autrice l'était aussi. En une phrase j'ai eu ma réponse: January passe rapidement un coup de peigne dans ses cheveux alors qu'elle ne s'est pas coiffée depuis plusieurs jours. Lol, c'est physiquement impossible. Seule une femme blanche a pu écrire ça. Je lui pardonne ce petit détail. Par contre je n'ai pas compris cette insistance à décrire une fille métisse comme "un entre-deux", "d'une couleur indéfinissable".... enfin, il faut vraiment qu'elle n'ait aucun noirs dans son entourage pour ne pas savoir que nous sommes une palette de couleurs, mesdames et messieurs :-). Enfin, ce livre n'est pas mauvais, l'autrice a une jolie plume, il y a des aspects poétiques, philosophiques, mais il aurait pu être mieux. Il y avait de quoi faire.
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Entre January, l'héroïne de cette histoire, et moi, ça a plutôt mal commencé... Dès le début, à sa façon de parler et sa façon de voir les choses, je me suis imaginée une jeune fille forte et un peu rebelle. Mais elle m'a vite détrompée, elle prend la fuite à la moindre complication et regrette ensuite... Et j'ai du mal avec ce type d'héroïnes, j'ai souvent envie de les secouer... Heureusement, tout n'est pas perdu puisqu'elle va apprendre de ses erreurs.
J'ai préféré suivre l'histoire d'Adélaïde, une autre héroïne qui est introduite par la découverte des "dix mille portes". Cette dernière est tout ce que January aimerait être, et j'avoue qu'elle a en effet la classe. J'avais hâte de lire les chapitres qui lui sont consacrés. C'est d'ailleurs à partir de l'introduction de ce personnage que j'ai réussi à me plonger dans le roman.

L'intrigue de ce livre est originale, mais je dois dire que j'avais beaucoup d'attentes, entre les critiques élogieuses et la mention "le best-seller enfin traduit" (je me méfie de ces bandeaux)... Attentes qui n'ont pas été entièrement satisfaites du coup, en grande partie dû au personnage de January. J'ai aussi trouvé l'intrigue assez prévisible (j'ai deviné de suite qui avait écrit les "Dix mille portes" et les relations entre les protagonistes) mais il y a tout de même quelques événements qui m'ont surprises (notamment un personnage que j'ai trouvé assez flippant).

Un bon petit one-shot, je me suis beaucoup attachée à Adélaïde et Yule. le personnage de Locke est intéressant lui aussi. J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur.

Merci à Babelio et aux éditions Hachette pour cette opération masse critique.
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January est la narratrice de cette histoire, et revient sur ce qui l'a amenée à découvrir ces portes. On ne sait pas vraiment à quelle époque elle fait ce récit ni pourquoi. Elle raconte et puis c'est tout, on adhère à ce qu'elle raconte sans se poser de questions. Enfin il m'a manqué une dimension importante pour suivre la narratrice : cette crédibilité narrative indispensable pour que ça tienne debout. C'est un point assez souvent négligé je trouve, et c'est dommage, car cela aurait pu ajouter quelque chose d'intéressant ici.
Ca aurait été assez longuet si ce récit n'avait pas été entrecoupé par un autre fil, dont je parlerai plus bas, et par un regard critique porté sur la société de l'époque. Place de la femme dans cette société très patriarcale et paternaliste, racisme bien évidemment, rapports de classes entre les personnages, éducation des enfants… Ce n'est pas le coeur du roman, et ce n'est ni très exhaustif, ni très original. Mais enfin, ce fond a le mérite d'exister et apporte un peu de contexte pas dénué d'intérêt.

Les dix mille portes de January raconte le passage de l'enfance à l'âge adulte. January évoque son enfance dans la bonne petite société bourgeoise américaine au début du XXe siècle. Parcours un peu compliqué car January n'a plus de mère, son père est un grand voyageur qu'elle ne voit que peu, et surtout c'est une métisse à la peau sombre. Et ça, en 1901 aux Etats-Unis, c'est embêtant. Et surtout, January a le coeur et l'âme aventuriers; être une bonne petite fille obéissante n'est pas dans ses plans. Elle va donc connaître les injustices, les frustrations, les moments qui font grandir très vite, et puis va peu à peu s'affirmer, tracer sa route, faire ses propres choix.
January m'a un peu fait penser à Sophie, des romans de la comtesse De Ségur, avec des scènes très similaires. Pas mal de scènes très ponctuelles, mises bout à bout, qui reconstituent l'enfance de January, sa nature, son caractère et son désir d'évasion.

Les dix mille portes de January c'est surtout un bon petit roman d'aventures. Et c'est là aussi l'intérêt d'avoir dessiné préalablement un cadre contextualisé au récit et une société très contrainte. En effet, le désir d'évasion de January se comprend et se détache ainsi d'autant plus. La porte est d'abord cela, la matérialisation d'un désir de fuite, de liberté, de détachement vis à vis de ce monde étriqué.
January tombe sur un manuscrit très étrange qui raconte l'histoire d'une certaine Ada, qui trouve et cherche des portes, voyage de monde en monde. Dans un premier temps, l'aventure du roman est vécue par procuration, donc, à travers le personnage d'Ada. Un roman dans le roman, comme une fenêtre ouverte sur un autre monde. Très clairement, c'est l'histoire d'Ada qui m'a intéressée davantage, parce que le récit englobant est assez commun et linéaire.
La frontière entre le monde de January et celui d'Ada tend, au fur et à mesure du roman, à devenir poreuse, et bientôt January va aussi vivre, à son tour, des aventures de porte en porte. Bref, plus on avance, plus c'est trépidant (et tant mieux, parce que le début est long à démarrer).

Je disais plus haut que le manuscrit trouvé est selon moi la 1e porte, et la plus fondamentale du roman. J'aime beaucoup la symbolique de la porte, marqueur de frontière, de limite et de passage à la fois. On en retrouve dans toute la littérature mais ce qui est intéressant ici, c'est que ces portes dynamisent les relations entre les personnages, qui jouent à une grande partie cache-cache. Les uns franchissent la porte sans un regard en arrière, d'autres les repassent plus tard, et enfin d'autres encore les referment. Les portes apparaissent, disparaissent, peuvent être coincées… Pourquoi et comment, je vous laisse le découvrir.

Malgré tout, je n'ai pas trouvé dans ce roman la force du propos assez similaire de la cité des nuages et des oiseaux, que je trouve beaucoup plus méta et vertigineux. de la même manière, il ne réinvente pas grand chose, finalement. le fond de l'histoire est assez banal, avec des personnages plutôt archétypaux, aux motivations très basiques et des ressorts maintes fois vus. Passons aussi sur certains rebondissements fastoches. Mais Les dix mille portes de January parvient à tirer son épingle du jeu avec quelques originalités, notamment la manière dont ces portes s'ouvrent.
En effet, celles-ci s'ouvrent par l'écrit. Les dix mille portes de January célèbre le pouvoir du langage et des mots. L'écrit ici donne forme, dessine la réalité, les réalités, aussi modelables que l'on souhaite – du moment que l'écrit est suffisamment précis pour être compris. C'est une jolie métaphore du travail du poète, et par extension, de l'écrivain. Car ces portes, ce sont bien les personnages qui les façonnent à leur image, comme Alix E. Harrow nous en ouvre une, immense, par ses mots.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/a..
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Grosse déception.
Un livre bien écrit avec beaucoup de fluidité. L'autrice à une écriture riche, imagée mais malheureusement il ne se passe pas grand chose.
Je m'attendais à beaucoup plus de ces portes.
Et puis c'est très lent, ni le rythme, ni l'intrigue ne décolle.
Je n'ai pas accroché au personnage de January que j'ai trouvé assez immature.
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Énorme coup de coeur avec ce roman où, dès les premières lignes, j'ai su que j'entrais dans une histoire merveilleuse qui allait m'emporter très loin - et cette première impression s'est révélée exacte !
Comment parler de cette histoire sans trop en dire, et en regroupant tous les ingrédients que Alix Harrow distille dans son histoire ?! Ça parle d'une petite fille, January, un peu sauvageonne, de tas de femmes fortes mais avec de jolies fragilités, de portes qui mènent à un autre monde, de voyageurs qui traversent ces mondes, d'un molosse redoutable et fidèle à sa maitresse mais qui a tendance à bouffer tous les mollets qui passent, d'amitiés extraordinaires, d'un amour sans partage, et aussi d'un amour naissant, de tolérance et de racisme, et surtout, de la beauté et de la puissance des mots.
Tout cela dans un seul livre ??? Oui !!!!

Nous faisons la rencontre de January alors qu'elle a 7 ans, et qu'elle trouve sa première Porte. Cette petite héroïne, clairement une chipie, est immédiatement attachante (même si on n'aurait pas forcément envie de la baby-sitter), mais aussi très seule. Elle ouvre par hasard cette drôle de porte, et c'est tout son monde qui en est bouleversé - mais il faudra attendre bien plus tard pour qu'elle s'affranchisse des convenances... Elle est femme, mais aussi "d'un type indéfinissable", car pas vraiment noire, mais pas vraiment blanche, et au XIXe siècle, où se passe l'histoire, ne pas être vraiment blanc, ça n'est jamais un bon point de départ dans la vie. Il y a de nombreux personnages, tous plutôt attachants, et avec leur petit caractère - et parfois leurs grands secrets !
On suit en parallèle l'histoire d'Adelaïde narrée dans un carnet, sans trop comprendre au départ où cela nous emmène. Toutefois, les pièces du puzzle finissent par s'agencer, et on prend toute la mesure de cette histoire grandiose. Je souligne également la fin, absolument parfaite et très émouvante.
Il y a un sacré travail sur les mots également, qui n'a pas dû être facile à traduire - chapeau pour ce travail éditorial, tout simplement époustouflant.

Je ne veux pas trop en dire, car ce serait dévoiler déjà beaucoup trop d'informations ; il faut le lire et le vivre, car c'est une véritable expérience de lecture, et une très belle histoire offerte par une autrice que l'on devine facétieuse. A conseiller sans hésiter, aux adultes et même aux ados friand d'aventures !
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