Deux ans ont passé lorsque je retrouve les frères McPheron dans
Les gens de Holt County. J'avoue que je n'ai pas osé m'attaquer au second roman pendant deux jours, peur de ne pas retrouver le même amour pour ces vies simples, où le malheur frappe mais où les gens semblent si raisonnables au fond. Mais non ! Bien au contraire, j'ai dévoré le second roman en deux soirées à peine. Trop heureuse de retrouver Victoria qui vient rendre visite à ces deux "oncles" qui continuent de s'occuper de leur ranch. Guthrie fréquente désormais Maggie, et Ike et Bobby ont grandi et viennent aider au ranch.
Kent Haruf nous présente d'autres habitants de Holt - comme les Wallace, Betty et Luther - qui vivent dans une caravane avec leurs deux jeunes enfants, Joy Rae et Richie. Betty et Luther sont suivis par Rose, l'assistante sociale car ils sont, simples d'esprit - ils vivent de l'aide sociale, des coupons de nourriture et vont devoir affronter le frère de Betty, Hoyt Raines - un homme d'une violence inouïe.
Et il y a aussi DJ, un jeune garçon qui vit seul avec son grand-père, un vieillard qui ne sort qu'une fois par mois en ville pour aller encaisser sa pension (aux USA, on reçoit un chèque qui peut être encaisser partout, ici au bar de la ville). DJ Kephart est un drôle de garçon, âgé de onze ans, peu bavard, un peu gauche mais très gentil. Il va croiser la route des McPheron et surtout devenir un ami proche de deux soeurs, Dena et Emma dont la mère, Mary Wells plonge dans une profonde dépression après le départ de son époux. Les enfants vont aménager une vieille cabane en un lieu de paix, loin des problèmes des adultes. Juste pour eux.
Billet écrit avec le premier volet :
le chant des plaines
L'hiver s'installe sur Holt - la neige, le blizzard et le froid. La tragédie se prépare. Mais chez
Haruf rien n'est immuable - et comme je le disais précédemment, la vie doit continuer - les vaches doivent être nourries, les élèves doivent être éduqués, les clients doivent être servis. Une tragédie qui secouera tous les lecteurs. Je me suis demandée comment Marie-Claude avait ressenti la chose puisqu'elle a lu les romans dans l'ordre inverse. Moi je m'étais totalement attachée aux personnages, aussi j'ai bien failli y aller de ma petite larme. Mais comme le printemps revient chaque été, les mésanges chantent à nouveau et
Haruf réussit à nous redonner espoir. Parce qu'il y a une force chez ces gens-là et un fort esprit d'entraide. On retrouve avec plaisir Guthrie et ses enfants, et puis la vie change - les gens se rapprochent, les enfants grandissent et que sera sera.
Lien :
http://electrasamazingflying..