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Critique de dannso


Déjà quelques jours écoulés depuis la fin de cette lecture et je ne sais toujours pas vraiment comment aborder ce retour. Et pourtant, je vais essayer pour pouvoir dans quelques années me remémorer ce que ce livre a fait naitre en moi.

Je l'ai lu pendant mes vacances en Haute-Savoie, vacances qui m'ont donné l'occasion de partager de bons moments et de bons repas (A table, n'est-ce pas Berni) avec des amis de là-bas. Et à chaque fois, nous discutions de nos lectures récentes. Et je me trouvais souvent à cours de mots pour évoquer ce roman: l'histoire d'une femme qui se retrouve seule après une catastrophe qui l'isole à l'intérieur d'un mur invisible, où elle survivra avec quelques animaux. L'énoncé de ce résumé suscitait le plus souvent l'étonnement sur l'intérêt de cette lecture et des questions sur ce qu'il pouvait bien s'y passer. Et j'avais du mal à exprimer oralement comment et pourquoi l'histoire de cette femme me passionnait. Voyons si par écrit cela sera plus "efficace".

J'ai aimé d'abord la façon dont le récit est relaté. il ne s'agit pas d'un simple journal, écrit au jour le jour. Mais d'un récit commencé après un peu plus de deux années passées dans cette situation, où cette femme relate ses souvenirs, mais aussi laisse des allusions au présent et à des évènements récents, tragiques. On découvrira seulement dans les toutes dernières pages ce qui s'est passé, et la force du récit, le sentiment de communion avec cette femme sont tels que je n'ai ressenti aucune désapprobation (et le mot est faible, le sentiment aurait du même être beaucoup plus fort) en découvrant ce qui s'est passé. Cette structure narrative est pour beaucoup dans le sentiment d'attachement que j'ai éprouvé pour cette femme.

Et puis, il y a aussi la relation de ses rapports avec la nature, et surtout avec les animaux. Un chien, une vache, quelques chats. La relation qu'elle établit avec eux est très forte. Une compréhension mutuelle de leurs besoins, les besoins des animaux, bien sûr, mais aussi les besoins de cette femme préside à ces rapports, et il ne s'agit pas seulement de besoins matériels, mais surtout de besoins de présence, d'échange, d'amour dirais-je même. Les pages où elle parle des animaux, de ce qu'ils lui apportent sont de toute beauté.

Elle parle aussi du monde d'avant, de la place qu'elle y occupait. Ces pages sont celles qui m'ont le moins touchée. J'y ai préféré la relation de son apprentissage de cette vie complètement nouvelle, elle m'y a bouleversée, impressionnée. Je me suis imaginée dans cette situation et ne peux que me montrer admirative pour ce qu'elle est capable de faire. Je n'en aurai sans doute pas été capable ... même si je sais traire une vache.

Et que dire de l'écriture, au plus près de cette nature préservée sous ce mur. une écriture à la fois poétique et forcément prosaïque, où alternent descriptions de paysages, détails des occupations et des solutions à apporter aux différents problèmes auxquels elle doit faire face, et réflexions sur le monde tel qu'il était et celui-ci, inédit.

Une lecture qui résonne, une lecture encore très présente dans mon esprit, une lecture que je ne suis pas près d'oublier.

Ce livre était rentré dans ma PAL grâce à la magnifique critique de HordeDuContrevent, il y a déjà longtemps. Et les retours récents également superbes de AnnaCan et HundredDreams m'ont décidée à l'en sortir. Merci à vous trois. C'est un livre que je n'aurai surement jamais lu sinon.
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