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Critique de April-the-seven


Comme j'étais impatiente de connaître le fin mot de cette histoire ! Retrouver Sophie et ses répliques cultes, Archer et son flegme naturel, Jenna et sa mèche rose… bref, en deux tomes, j'ai eu le temps de m'attacher à toute la bande. La fin du tome 2 était très troublante et donnait clairement envie d'enchaîner avec le dernier opus. Malheureusement il m'a fallu attendre, mais quelque part, ça valait le coup puisque j'ai pu prendre un certain recul. Ma conclusion c'est que ce tome n'est vraiment pas mal, même si bien en dessous des précédents.

Nous avions laissé Sophie dans une position plus que délicate. Cal l'a envoyée directement dans la gueule du loup (ou plutôt des louves), en lui promettant que c'est la seule façon d'échapper à ses poursuivantes. Cet endroit, censé faire office de havre de paix, n'est autre que la résidence des Brannick, la célèbre famille de chasseuses de Prodigium. Quelle idée de débarquer là-bas ! Sans compter que pour la première fois depuis longtemps, Sophie est seule. Plus de Jenna, d'Archer, de Cal ou de Papa. Ne parlons même pas du fait que les soeurs Casnoff aient bloqué ses pouvoirs… La situation n'aurait pas pu sentir plus mauvais. Comment contrer leurs plans ? Où trouver de l'aide ? Dans cet ultime tome, Rachel Hawkins nous prouve que la main tendue peut venir de n'importe où, et surtout là où on ne l'attend pas !

Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Je pense que l'on a atteint les limites de la saga. N'allez pas croire que je n'ai pas aimé – au contraire j'ai passé un moment sympathique –, mais le Sacrifice n'était tout simplement pas assez fouillé à mon goût. J'ai suivi les déboires de Sophie avec un intérêt sans arrêt redoublé, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'être un peu déçue par quelques points.

D'abord, les personnages ont toujours formé un tableau très vivant, avec des personnalités variées et bien souvent attachantes. J'avais adoré Archer et sa nonchalance étudiée, Jenna et sa promptitude à toujours entrer dans le jeu de Sophie… Et bien sûr Sophie ! Sophie et son humour, Sophie et sa manie de toujours vouloir détendre l'atmosphère avec une vanne de son cru. Mais ici, ça me fait mal de le dire, l'auteur n'a pas du tout misé sur la psychologie des personnages. Ils sont tous brossés superficiellement.

Rachel Hawkins a tellement tablé sur l'action et l'avancée de l'intrigue qu'elle en a oublié de laisser les personnages nous prouver une fois de plus pourquoi on les aimait tant. On les retrouve ici beaucoup plus lisses, avec moins de relief.

Le triangle amoureux, s'il n'était pas bien dérangeant jusqu'à maintenant, m'a pas mal hérissé dans ce tome 3. On sait déjà vers qui penche le choix de l'héroïne (depuis le premier tome, d'ailleurs), mais celle-ci continue à entretenir les ambiguïtés et à embrasser l'un, puis l'autre. Ça ne laisse pas planer le doute, ça donne juste l'impression qu'elle aime bien avoir les deux à ses pieds, même si ce n'est jamais présenté en ces termes. Pour moi il s'agit d'un faux dilemme, destiné à ajouter du piquant à l'histoire d'amour. Sauf que le piquant, je ne l'ai pas retrouvé auprès de Cal qui est beaucoup trop transparent pour exister dans cette série.

Bon, concernant les points négatifs, j'arrête là (ou presque). Parce qu'outre ces éléments décevants, des qualités viennent rajouter leur grain de sel et m'ont malgré tout fait passer un bon moment. Dans ce dernier opus, la frontière entre le bien et le mal est particulièrement mince. Les supposés gentils ne le sont pas tout à fait et inversement.

Élodie reste le personnage qui ne se dénature jamais. Elle se démarque avec son mordant et sa manie de ne jouer qu'avec ses propres règles, et j'ai adoré ça ! Je me suis rappelé à quel point sa place était grande, notamment dans le tome 1, et combien j'adorais la détester. Ici, elle nous apparaît « différente », mais ne se départit en rien de son caractère farouche et indomptable.

L'idée du fantôme qui tourmente le corps de Sophie était ingénieuse et amusante. Rachel Hawkins a exploité cette idée de façon assez inédite, ce qui est vraiment appréciable. de même pour beaucoup d'autres éléments magiques qui entourent cette histoire et qui la rendent rafraîchissante. Toutes les règles et les légendes que l'on trouve dans Hex Hall méritent d'être connues. Ce melting pot de créatures rend l'histoire vaste et riche en possibilités.

Dernier petit hic concernant la fin qui, à mes yeux, tombe comme un cheveu sur la soupe. Ça m'a semblé trop simple, expédié en quatrième vitesse. Peut-être parce que je n'avais pas envie de quitter l'univers de Sophie tout de suite, mais j'aurais aimé plus de bagarre et une fin plus fournie.

En résumé, Hex Hall, c'est léger, ça se lit sans jamais prendre la tête. Il y a de l'humour, du sarcasme et une bonne dose de bonne humeur, malgré les évènements qui s'assombrissent de tome en tome. Cette conclusion est peut-être un peu trop facile, en dessous des deux premiers tomes, mais elle reste agréable à découvrir dans son ensemble.

Lien : http://april-the-seven.weebl..
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