Depuis fort longtemps l'état turc se réserve comme importante ressource financière , le monopole de la drogue , sans pour autant le reconnaître , cela va de soi .
TOUTE CONCURRENCE EST DONC SÉVÈREMENT RÉPRIMÉE
Il est fort probable que le nouveau maître de la Turquie ne change rien à cet état de fait , d'autant plus que la situation économique du pays s'est dégradée depuis sa prise de pouvoir : la corruption ruine l'économie , la répression décime l’intelligentsia , etc ....
Les mésaventures de ce jeune américain , bien que réelles sont un peu romancées et l'adaptation cinématographique qui s'en inspira en 1978 , signée Alan Parker , l'est tout autant .
Le livre : il se lit d'autant plus facilement que tout est bien ficelé et haletant . L'ambiance dans laquelle trempent la police , la justice , complices de la corruption est fort bien rendue , en conformité avec le réel de cette époque et qui n'a pas changé depuis , ou si peu .
Le cheminement du personnage principal tout au long de sa détention est caractéristique de la découverte de la meilleure voie à adopter pour survivre dans ce genre de milieu aussi inhumain qu'inefficace à régler quoi que ce soit . L'expérience est rude et bien peu de ceux qui l'ont vécue ont eu la chance de s'en sortir entiers tant physiquement que moralement .
Ce n'est pas un chef d'oeuvre littéraire mais le récit bien mené d'une atroce expérience , à même de nous en apprendre , sur notre connaissance de soi .
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Ce roman est tiré d'une histoire vraie, il relate la détention et le combat d'un jeune américain pour sortir de prison après avoir été arrêté avec deux kilos de haschich dissimulés sur lui à l'aéroport d'Istanbul en Turquie. Finalement, trente ans de prison ont été retenus contre lui pour ce délit.
Il s'agit d'un livre coup de poing qui dénonce les dérives, la corruption existante et la lenteur du système judiciaire turque mais aussi les conditions de vie difficiles des détenus dans les prisons entre violence et insalubrité. Entre moment de doute et de déprime, il laisse une belle part aussi à l'espoir et l'amitié. Un récit prenant où l'auteur nous livre avec beaucoup de lucidité son propre vécu.
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Ce livre est assez indissociable du film qui en fut tiré, film par ailleurs excellent il faut bien l'avouer, et de l'excellente bande-originale qu'on en a tiré. Mais je vais essayer de ne pas trop en parler, car il s'agit là de deux choses vraiment différentes, bien que le film soit tiré du livre et encadré par l'auteur. Selon moi chacun obéit à une force différente. En effet, si le film nous présente le combat acharné d'un homme à reconquérir sa liberté et à survivre aux geôles turques, le livre est à mon avis plus écrit comme une autobiographie (ce qu'il est d'ailleurs) et comme une vision de sa vie par l'auteur. le livre ne vise pas un grand thème d'écriture, juste raconter ce qu'il s'est passé. C'est ce qui fait sa force, tandis que la force du film vient de cette représentation de la lutte d'un homme contre la prison.
Ce que j'ai adoré, et ce qui fait à mon avis la grande force du livre, c'est que outre qu'il soit vrai, le livre fut écrit rapidement après sa sortie de prison. C'est d'une grande force, puisque tout est encore bien présent dans son esprit et qu'il est à ce moment-là encore dans un certain état d'esprit, au niveau des réflexions sur le gouvernement turc ou ses habitants, qu'on peut qualifier de raciste.
Mais ce que j'ai encore plus apprécié, c'est que le récit se permet justement ce genre de considération et ne tombe pas dans une réflexion plus tardive. Il ne s'amende pas, ne revient pas sur lui-même. C'est juste ce qu'il a vécu, « dans le vif », et du coup c'est plus puissant. le livre mérite d'avoir un point de vue interne très fort, une parole qui retentit, car elle est le reflet de la pensée. Si le livre avait été écrit plus tardivement, il aurait perdu cette hargne qu'il possède bien marquée. de ce fait, le style est prenant.
En contrepartie, il faut faire soi-même la part des choses dans ce qui est dit, notamment l'attitude très franchement marquée du narrateur contre les Turques au sein de la prison (et aussi en dehors), et essayer parfois de lire entre les lignes pour comprendre la réalité. de toute façon, il faut essayer ensuite de prendre du recul par rapport au récit pour appréhender d'une meilleure façon les conditions des détenus. Mais en tant que tel, le récit nous permet de bien comprendre de quelle manière cette détention a été perçue par le personnage principal, et c'est bien ça qui compte, cette envie de vivre quand on est enfermé pour une faute que l'on regrette rapidement.
Un récit bien prenant et complètement introspectif, qui explore tout le tourment d'un homme enfermé loin de chez lui et qui ne cherche qu'a sortir de là, les déboires et les violences dont il sera à la fois témoin et victime et toute sa volonté et sa hargne pour en réchapper, ainsi que cette joie immense lorsqu'il y parviendra. C'est un récit poignant, qui n'est pas à lire pour s'informer mais pour ressentir. En fait, c'est un roman brillant, et une belle autobiographie écrite sur le vif. Je recommande la lecture, qui se fait en bon complément du film.
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Une histoire percutante sur un univers carcéral digne des Enfers, c'est d'autant plus troublant quand on sait que c'est inspiré de faits réels.
Ce jeune qui chute peu à peu vers la folie alors qu'il ne devait faire "que" quelques années et sortir, la prison a en quelque sorte tuée Billy. C'est le cas dans la plupart des récits de prisonnier, tous en ressortent différents et plus dur.
Billy reste un personnage attachant par sa combativité et même si c'est un criminel, il sert d'exemple et prend pour les autres alors que dans cette prison il y avait clairement pire que le petit trafiquant de drogue qu'il était.
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