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Critique de Bobby_The_Rasta_Lama


Le cerf qui s'unit
Au trèfle de l'automne
On dit
Q'il n'engendre qu'un faon
Unique et ce faon
Mon garçon solitaire
Part pour un voyage
de l'herbe en guise
d'oreiller (Manyoshu)


C'est un beau roman, c'est une belle histoire.
C'est une romance du Japon féodal, légèrement teintée de fantasy - un mélange entre "Le Seigneur des anneaux" et le "Shogun" de Clavell, qui glisse par moments dans l'ambiance fantastique de cette sympathique BD qui est "Okko".
De plus, les critiques sont presque unanimes; alors comment expliquer les sentiments mitigés que j'ai à la sortie de cette lecture ?

L'histoire est bien. Le pacifique village des "Invisibles" est mis à sac par le clan belliqueux des Tohan. Seul Tomasu, un jeune homme, est sauvé in extremis par Shigeru, seigneur du clan adversaire des Otori. Adopté par Shigeru dans un dessein bien précis, il entame alors sa formation sous un nouveau nom, Takeo. Doté de pouvoirs bien particuliers, il va peut-être un jour devenir la personne capable de déjouer le piège du "parquet du Rossignol" dans la forteresse des Tohan. Ce parquet qui se met à "chanter" dès qu'on pose le pied dessus...
Et son coup de foudre pour la belle Kaede, la future épouse de son maître, ne gâche en rien cette aventure palpitante.

Rien à dire non plus en ce qui concerne le style. La plume de Lian Hearn est riche et poétique, les descriptions des paysages sont pleines d'images, les réflexions sur la philosophie et la simplicité de l'art japonais sont vraiment belles.

Alors ? Difficile de mettre le doigt dessus - mais ce n'est ni "Shogun", ni "Le Seigneur des Anneaux". Je ne me suis pas ennuyée, mais la petite fenêtre au milieu de la page qui vous aspire dans l'histoire ne s'est pas ouverte...
J'avais davantage l'impression d'entendre une belle légende - comme si les personnages du livre avaient déjà leur côté "légendaire", un peu comme Roland ou Lancelot.
Trop de bushido tue le bushido ? Les héros courent après leur destin sans se permettre une petite réflexion hors contexte ou un trait d'humour, qui les rendrait un peu plus humains au lecteur.
Amour, honneur et vengeance sont les seuls mots clés.
Malgré ce petit "je ne sais quoi" qui me gêne, je vais peut-être lire aussi les tomes suivants... Mais pas tout de suite.
J'ai davantage envie de reprendre un livre comme "La quête" de Lyndon - il y a ce Normand toujours de mauvais poil, ce Grec timide et ce Viking, qui... ben, voilà, des personnages qui respirent !

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