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Citations sur Catch 22 (55)

Seigneur, comment pouvez-vous respecter un Être suprême qui trouve nécessaire d’inclure dans sa divine création des phénomènes tels que la pituite ou la carie dentaire? On se demande ce qui lui est passé par sa tête de plouc sadique quand il a privé les vieillards du pouvoir de contrôler les mouvements de leurs sphincters ? Et pourquoi a-t-il créé la douleur ?
— La douleur ? » La femme du lieutenant Scheisskopf bondit sur le mot comme sur une proie. « La douleur est un symptôme utile. La douleur nous avertit des dangers qui menacent notre corps.
— Et qui a créé les dangers ? » demanda Yossarian. Il eut un rire sarcastique. « Oh ! Il a vraiment été d’une infinie bonté avec nous, en nous faisant don de la douleur ! Pourquoi n’aurait-Il pas pu utiliser une sonnette pour nous avertir, ou l’un de Ses chœurs célestes ? Ou un système de tubes au néon bleus et rouges fichés dans le front de chaque être humain ? N’importe quel fabriquant de juke-box un peu compétent sait faire ça. Pourquoi pas Lui ?
— Quand même, on aurait l’air bizarre, avec des tubes au néon rouges plantés en plein milieu du front.
— Les gens sont certainement plus séduisants dans les convulsions de l’agonie ou abrutis par la morphine, hein ? Quel gaffeur colossal, immortel ! Quand on songe aux possibilités et au pouvoir dont Il disposait pour réaliser un truc fantastique, et regarde un peu ce qu’il en a fait : un méli-mélo stupide, sordide, un gâchis de première ! Pas un homme d’affaires aimant son métier n’engagerait un pareil incapable, même à un poste de commis !  
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L’état-major du groupe s’alarma, car qui pouvait prévoir ce que les hommes découvriraient quand ils se sentiraient libres de poser n’importe quelle question ? Le colonel Cathcart envoya le colonel Korn mettre le holà, et le colonel Korn y parvint en édictant une règle concernant les questions. La règle du colonel Korn était un coup de génie, expliqua le colonel Korn au colonel Cathcart. Aux termes de cette règle, seuls étaient habilités à poser des questions ceux qui n’en posaient jamais. Bientôt, les seules personnes à assister aux séances furent celles qui ne posaient jamais de questions, et les séances furent supprimées, vu que Clevinger, le caporal et le colonel Korn décidèrent à l’unanimité qu’il n’était ni possible ni nécessaire d’éduquer des gens qui ne posaient jamais de questions.
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Quand je lève les yeux, je vois des gens qui s'en mettent plein les poches. Je ne vois pas le ciel, ni les saints. Je vois des gens qui s'en mettent plein les poches en tirant parti du moindre geste un peu authentique, de la moindre tragédie humaine.
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Ils étaient quatre, qui s’amusaient comme des petits fous en montant leurs lits de camp. Quatre boute-en-train. [...] Ils étaient gais comme des pinsons, pleins d’entrain, exubérants et se connaissaient de longue date. Ils étaient carrément imbuvables. Des gosses de vingt et un ans, bruyants, sûrs d’eux et creux.
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Au fond, l’aumônier était un homme très serviable, mais totalement incapable de rendre le moindre service à quiconque, [...]
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Derrière eux, des hommes mouraient. Égrenées sur des kilomètres en une ligne tortueuse, zigzagante et mortelle, les autres escadrilles parcouraient le même trajet périlleux en direction de l’objectif et s’insinuaient rapidement dans la masse de plus en plus dense des explosions passées et présentes, telle une bande de rats courant à travers leurs propres excréments. Un avion, en feu, dérivait tout seul, comme un monstrueux oiseau blessé battant des ailes, ou une gigantesque étoile rouge sang.
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[...] était un gamin de Pennsylvanie, filiforme et inoffensif, qui ne demandait qu’à être aimé et devait voir son ambition déçue aussi humble et triviale fût-elle. Au lieu d’être aimé, il était mort, braise sanglante sur le bûcher barbare, sans que personne s’en rende compte en ses derniers précieux moments, tandis que l’avion, une aile arrachée, s’écrasait au sol.
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Un éclat d’obus de plus de six centimètres avait pénétré de l’autre côté, sous son bras, l’avait transpercé de part en part en emportant avec lui des quartiers entiers du malheureux à travers le trou gigantesque creusé dans ses côtes. [...] La prodigalité de Dieu s’étalait devant lui, se dit-il amèrement – foie, poumons, reins, côtes, estomac, plus les morceaux de tomates bouillies que Snowden avait mangées ce jour-là au déjeuner.
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yossarian était amoureux de la femme de chambre a la culotte jeune parce qu'elle semblait être la seul femme avec qui il put faire l'amour sans en tomber amoureux
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Yossarian aussi avait froid, il tremblait de tous ses membres. Il eut la chair de poule devant le triste secret que Snowden venait d'étaler au grand jour sur le plancher souillé. Déchiffrer le message inscrit dans ses entrailles n'était pas difficile. L'homme est matière, tel était le secret de Snowden. Jetez-le d'une fenêtre, il tombera. Enflammez-le, il brûlera. Enterrez-le, il pourrira comme n'importe quelle ordure. Le souffle vital envolé, l'homme n'est que tripaille. Tel était le secret de Snowden. Le tout est d'être prêt.
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