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Critique de ladesiderienne


J'ai lu ce roman dans le cadre du Prix Passeurs de Mots 2023 auquel participe la médiathèque de ma commune. Les lecteurs volontaires choisissent parmi 5 titres présélectionnés leurs 3 favoris afin de déterminer le lauréat. Cette année, le thème en est la nature. Cela me permet ainsi de découvrir de nouveaux auteurs que je n'aurais sûrement pas lu autrement. Je fais donc ici connaissance avec Sophie Hénaff à travers son roman "Voix d'extinction", titre superbement choisi pour parler d'un sujet brûlant qui me tient à coeur, à savoir la disparition progressive des grandes espèces animales, du fait de l'homme. La première de couverture est assez déroutante et laisse à penser que l'autrice a choisi la voie de l'humour pour évoquer ce drame.

L'intrigue plonge le lecteur dans un futur très proche. 2031, Déesse (et oui, Dieu est une femme !) somme Noé d'intervenir sur Terre car bon nombre des espèces animales qu'il avait sauvées lors du déluge sont menacées de disparition. Pour cela, il décide d'envoyer quatre animaux sous apparence humaine : un gorille, un chien, une chatte et une truie, pour soutenir Martin Bénétant, un célèbre généticien vétérinaire à convaincre les chefs d'état de la planète réunis en conclave de voter un traité pour la protection de la planète. Mais les lobbyistes veillent sur leurs intérêts et les quatre compères envoyés à la rescousse n'ont pas vraiment acquis les bonnes manières.

Je ressors très mitigée de cette lecture. Je sais qu'il faut savoir rire de tout mais autant, j'ai trouvé drôle ce qui se déroulait "au ciel" avec le trio Déesse, Noé et son compère l'archange Gabriel, autant ce qui se passait "sur Terre" ne m'a pas amusée. Et malheureusement les péripéties des quatre animaux transformés en humains s'étendent sur des pages et des pages. J'ignore si utiliser le burlesque pour souligner un sujet aussi dramatique est profitable. le pouvoir de l'argent incarné ici par des lobbyistes sans scrupule est écoeurant et, à mes yeux, trop proche de la réalité pour que j'apprécie le cynisme avec lequel Sophie Hénaff essaie de jouer. J'ai lu les derniers chapitres en diagonale, pressée d'en finir.

Je suis désolée d'être passée à côté de cette lecture à laquelle j'accorde un 9/20, malgré le message contenu et malgré la présence de cette Déesse pleine de charme et d'humour, à laquelle j'aurais aimé croire.
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