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Citations sur Petit dictionnaire des expressions nées de l'histoire (6)

UNE VÉRITÉ DE LA PALICE
En a-t-il fait couler de l'encre, ce brave seigneur de la Palice ! Jacques de Chabannes naquit en 1470 et se fit remarquer comme un fameux capitaine lors des guerres d'Italie ; il devint en 1515 maréchal de France, se distingua dans toutes les grandes batailles, Fornoue, Ravennes, Marignan et Pavie, ou il trouva la mort, d'un coup d'arquebuse tiré à bout portant. Ses soldats, pour lui rendre hommage, chantèrent aussitôt sa bravoure : " Un quart d'heure avant sa mort, il faisait encore envie. " Ce vers fut mal compris puis déformé en : " Un quart d'heure avant sa mort, il était encore en vie ", surtout après que la Monnoye eut composé en 51 couplets " La chanson de monsieur de la Palice ", dans laquelle on jouait avec ce fameux vers : " Il mourut le vendredi, le dernier jour de son âge ; s'il fût mort le samedi, il eût vécu davantage ". Dès lors, une vérité de "La Palice" fut une vérité d'une niaise évidence, prêtant à rire.
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ÊTRE DANS LA DÈCHE
L'expression est populaire, voir argotique. Son origine est mal connue. Si on la dit venir de Provence ou d'Anjou (du latin decadere, "déchoir" ), on a peu d'éléments de certitude, toutefois. Pourtant un auteur du XIXe siècle a donné son interprétation : un certain Hann, tambour-major au Cirque-Olympique, voulait devenir acteur ; on lui accorda de prononcer une courte phrase dans une pièce où, habillé en tambour-major de la garde, il se faisait réprimander par Napoléon. L'homme devait dire : " Quelle déception, mon Empereur ! ". Mais il était allemand, sa prononciation surprit et l'on entendit, à la première : " Quelle dèche, mon empereur ". Le public qui applaudit à ce qu'il croyait être une trouvaille d'auteur fit le reste et reprit l'expression. Être dans la dèche signifie aujourd'hui être dans la misère ou dans une gêne passagère.
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Cocu, battu, content :
Louis XV appliqua la formule au prince de Soubise battu à Rosbach et doté de la femme la plus volage qui soit ; Napoléon à son tour, l’applique à l’un de ses généraux malheureux au combat, persiflant : « Il ne lui reste plus qu’à être content . »
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CONNAÎTRE SUR LE BOUT DU DOIGT
Certains pensent que cette expression est une variante de "savoir sur l'ongle", qu’Érasme , le grand humaniste du XVIème siècle, considérait comme une métaphore empruntée des marbriers : ces derniers grattaient avec leur ongle la jointure des marbres pour savoir si le travail était bien fait. Il est peut-être une autre origine qui résiderait dans cette manière que l'on a parfois de lire, en suivant chaque ligne du bout du doigt. "Savoir une chose sur le bout du doigt", c'est la connaître à fond, et, pour ainsi dire, à livre ouvert.
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POUR DES PRUNES
En 1148, les Croisées mettent le siège devant Damas. La ville est riche et particulièrement célèbre pour ses prunes, dont la saveur, dit-on, est exceptionnelle. Le siège s'éternise et les Croisés perdent patience. Damas ne cédera pas, et dès lors, il faut faire demi-tour. Que de temps perdu pour rien, tout au plus pour quelques prunes, il est vrai fort savoureuses. Les Croisés se désolent d’avoir fait un voyage aussi long "pour des prunes".
L'expression s'est conservée au fil des âges : elle signifie que l'on a accompli une action pour presque rien.
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ÊTRE AU SEPTIEME CIEL
Une pensée hindoue s'interroge (et nous interroge) : À quoi bon monter au ciel, puisqu'il faudra ensuite revenir sur terre." Certes, mais c'est oublier combien le ciel fut primordial chez nos ancêtres : les expressions comportant le mot ciel sont nombreuses en astronomie, en météorologie, en chimie. Les astronomes de l'Antiquité voulaient expliquer les mouvements apparents des astres en imaginant diverses sphères transparentes et concentriques à la terre : Ils "voyaient" sept voûtes de cristal successives, chacune étant un ciel et l'ensemble formant le firmament. On mesurait l'intensité du plaisir par rapport à ces "ciels", les troisième et septième étant, pour des raisons symboliques, particulièrement appréciés : saint Paul fut en extase jusqu'au troisième ciel ; quant à nous, plus modestement mais non moins sûrement, lorsque nous sommes " au septième ciel ", c'est que nous éprouvons un intense bonheur, un grand ravissement des sens.
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