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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pari risqué. Moi, ma petite fille aime le rose, ainsi que les robes de princesse, les poupées et les tralalas, absolument pas comme celle de ce livre qui ne jure que par le noir. Heureusement, toutes les deux ont les cheveux longs, une zézette et des barrettes et des pierres qui brillent, toutes les deux aiment les dinosaures, grimper dans les arbres, les grues qui construisent des tours, et toutes les deux connaissent au moins un petit garçon trop sensible et qui aurait aimé recevoir des perles ou un château de poupée.
Dans ce livre, la mère de la petite fille dit qu'elle est un garçon manqué, elle qui se trouve plutôt une fille réussie; et à la question de savoir pourquoi il y a des jouets pour les filles, et des jouets pour les garçons, on lui répond "c'est comme ça..."

Tout ça paraît plutôt anodin, la question du genre ressassée dans les médias. Mais les enfants, eux, se retrouvent très vite, si on n'y prend pas garde, embrigadés par cette loi de "c'est pour les filles / c'est pour les garçons" et les voilà coincés dans ces préjugés et cette barrière qui les prive d'une simple liberté d'être.
Ma fille a absolument le droit d'aimer le rose, comme celui de garder ouvertes les portes qu'on aurait tendance à lui fermer trop précipitamment, à l'école, dans la rue, chez ses petites copines et ses petits copains, et chez elle-même aussi, malheureusement.
Voici un beau livre qui fait réagir les enfants, toujours si épris de justice, et dont les illustrations sont savoureuses, les couleurs si vives et la représentation des enfants si vivantes! J'avais déjà beaucoup aimé celles de Bou et les Trois Zours, d'Ilya Green. Je recommande.
Lien : http://pourunmot.blogspot.fr..
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Une petite fille nous raconte qu'elle préfère le noir au rose, grimper aux arbres plutôt que jouer aux poupées, faire le brigand plutôt que la princesse. Elle affirme sa différence dès la première page, par une phrase unique et simple :« Moi, j'aime le noir ». Mais elle se questionne : est-elle une
vraie fille, puisque « d'habitude » les filles aiment le rose ? Est-elle un garçon « raté » ? Et les garçons qui cousent ou qui peignent des fleurs sont-ils de vrais garçons ?

L'album Marre du rose évoque avec subtilité la question du genre et de la norme tout en la mettant à la portée des enfants grâce à un texte simple dans sa syntaxe mais qui pointe les défaillances du discours normatif : ainsi, les parents transmettent un modèle de représentation du genre qu'ils ne questionnent pas : « c'est comme ça ». Ils sont ensuite relayés par un « tout le monde dit » dont on ne sait qui cela représente exactement et aussi peu pertinent dans le discours que l'argument « c'est comme ça ». L'album pointe aussi la non-réciprocité de l'expression « garçon manqué » et rappelle implicitement que la norme de référence est toujours le masculin, sans compter que cette expression est comprise différemment par un enfant (« garçon raté »). Par ailleurs, il met en valeur la gêne des adultes et leur peur sous-jacente de l'homosexualité masculine : Carl est puni pour avoir peint des fleurs sur ses petites voitures.
Servi par une illustration pertinente dans ses choix graphiques et chaleureuse par sa gamme de coloris, l'album saisit le clivage entre le monde supposé des filles et celui des garçons : la petite fille grimpe dans un arbre, se déguise en voleur, s'habille en pantalon et dans des couleurs sombres, est toujours en compagnie d'un ou de plusieurs garçons. A contrario, les petites filles sont habillées de robes, toujours bien coiffées, avec des bijoux et des poupées et jouent sagement. Cela se traduit aussi par la structuration de l'image qui sépare les plans par la couleur : univers rose pour les petites filles, à dominante verte pour les garçons et l'héroïne. L'illustratrice montre un monde de petites filles clos, non mixtes, alors que notre protagoniste évolue dans un groupe diversifié.
La petite fille est aussi peinte dans des situations du quotidien : jeux à l'extérieur, à la maison, dans le bain, dans son lit, à l'école... sont autant de situations dans lesquelles les lecteurs peuvent se reconnaître. Les enfants de cinq ans et plus pourront s'identifier à cette petite fille capable de saisir les règles du monde qui l'entoure et de les questionner.
L'album ne conclut pas sur ce que doit être une petite fille ou un petit garçon mais montre que le monde n'est pas en noir et blanc, ou plutôt en rose et bleu : il est de toutes les couleurs et tous les enfants peuvent y trouver leur place, quels que soient leurs goûts ou leurs comportements. A ce titre, il participe vraiment à la construction de l'identité de l'enfant, individuellement et dans le groupe. L'accompagnement de la lecture de l'enfant par les parents permettra une réflexion commune, des explications et des échanges autour de la question des normes et du genre.
Marre du rose détonne dans la production éditoriale en général, plus coutumière des représentations stéréotypées. C'est le seul album d'Albin Michel jeunesse à traiter de cette thématique pour l'année 2009 (année de son édition) pour sa tranche d'âge. Ses auteurs, Nathalie Hense pour les textes et Ilya Green pour les illustrations, ne travaillent pas spécialement sur cette thématique. Elles ont cependant produit un album très réussi, à mettre entre toutes les mains, celles des garçons et des filles.
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Une petite histoire sur les codes fille/garçon qui ont besoin d'être bousculés. C'est vrai : pourquoi une petite fille qui aime le noir, les camions et a les cheveux courts serait un garçon manqué et non une fille réussie? Même chose pour le petit garçon qui aime jouer avec des poupées.
C'est simple et juste, avec de jolies illustrations aux couleurs vives.
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Un album très bien pensé pour aborder les thèmes de la différences et des stéréotypes filles/garçons transmis par l'éducation des jeunes enfants (avec les jouets et attitudes notamment).
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Une petite fille qui aime grimper aux arbres, aux brigands... se pose des questions. On lui dit qu'elle est un garçon manqué mais elle ne comprend pas exactement ce que cela signifie.
Ses parents ont une image très stéréotypé de ce que doit être une fille ou un garçon. Mais en regardant autour d'elle, elle voit que les choses sont beaucoup plus nuancées

Un bel album contre les clichés fille garçon. Avec cette héroïne qui réfléchit à ce que c'est que d'être une fille, mais s'intéresse aussi à ce qu'on attend d'un garçon et compare le tout avec ce qu'elle observe, on peut tous réfléchir à ces idées toutes faites qu'on a tous plus ou moins.
Si j'avais une petite critique, ce serait que cette petite fille n'est elle-même pas très nuancée. Elle n'aime vraiment rien des jeux qu'on attribue aux filles et déteste le rose. Il me semble que les enfants ont des goûts plus disparates que ça.
Mais c'est tout de même un très bel album, avec de belles illustrations qui dénonce efficacement les stéréotypes fille garçon.
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Cet album d'Albin Michel jeunesse est écrit par Nathalie Hense. Vu son thème, il est plein de stéréotypes mais c'est évidemment pour mieux les critiquer ! Elle compare les garçons manqués à l'"étoile d'araignée", c'est presque un garçon (ou une toile d'araignée) mais ça n'en est pas un (une) ! J'ai trouvé ce jeu de mot enfantin assez amusant.
Du côté des illustrations, on retrouve le travail de Ilya Green qui a un style simple et réaliste qui correspond bien à la thématique. On ressent aussi la critique de ces stérotypes garçon/fille qu'elle met bien en avant.
Lien : http://litterature-jeunesse...
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ce livre ma plus sauf que j'ai trouvé que c'était dommage de l'avoir lus trois foi
en CE1,ENCM1 et enCM2
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Être fille, être garçon... cet album traite avec finesse et poésie de la question des stéréotypes... en pleine actualité! Merci aux auteur(e)s, notamment à Illya Green qu'on suit toujours avec plaisir!
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