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Cette BD est destinée à réparer une injustice dans le cadre de l'égalité homme-femme. Je sais que ce débat est assez stigmatisant mais parfois nécessaire pour pouvoir avancer dans le bon sens. On peut y voir en effet du féminisme racoleur surtout avec un tel titre qui fait slogan de campagne. Cela ne sera pas mon cas.

En effet, il s'agit de réhabiliter des figures féminines qui ont été oublié par l'Histoire alors qu'elles ont accomplies de véritables exploits que cela soit dans la découverte scientifique ou sur un champ de bataille.

On verra divers exemples très variés mais qui se consacre au destin de femmes durant les deux guerres mondiales. La place de la femme n'a jamais été véritablement reconnue. Il s'agit de raconter de petites histoires pour montrer qu'elles ont joué un rôle non négligeable tout en étant très courageuses. En même temps, cela rétablit des vérités historiques.

J'ai évidemment aimé cette BD non seulement pour son objectif mais également sur la forme. le dessin est en tous les cas assez avenant et dynamique. le propos va droit à l'essentiel également. C'est d'une grande simplicité ce qui concourt à la fluidité de lecture de l'ensemble. Par ailleurs, l'humour est présent pour nous présenter ces femmes remarquables.

Au final, on ressort plutôt ravi de cette BD qui met les femmes à l'honneur dans un rôle d'héroïnes combattantes. J'aurais juste un petit bémol lié au fait que je n'aime pas trop les femmes soldats faisant la guerre. Oui, je préfère une autre image de la femme dans sa grâce, dans sa douceur et sa tendresse. Bien évidemment, cela n'engage que moi. Libre au monde d'avoir des Margaret Thatcher ou des Elisabeth Borne. Moi, ce n'est pas ce que je préfère.

Une BD à offrir à tous les hommes un peu macho. Cependant, je ne suis pas certain qu'ils vont la lire.
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Toutes deux s'étaient dévouées à une mission aussi simple que grande : aider les autres.
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Le titre en deux parties de ce tome indique qu'il peut être considéré comme une série dérivée de le petit théâtre des opérations, tome 1 : Faits d'armes impensables mais bien réels... (trois tomes de parus en 2022), toutefois il peut se lire indépendamment, sans avoir lu les autres. Sa première édition date de 2023. Il a été réalisé par Julien Hervieux (alias l'odieux C., également scénariste de la série initiale) pour le scénario, et par Virginie Augustin pour les dessins et les couleurs. Il comporte huit récits, chacun complété par une page de texte développant un pan des circonstances afférentes.

Marie Marvingt : la fiancée du danger. En Lorraine, en 1885, deux garçons sont en train de courir de toutes leurs forces, ils s'arrêtent à bout de souffle, demandant d'arrêter à Marie, 10 ans. Depuis toute petite, Marie Marvingt a une passion le sport. Pas un. Non, tous les sports. Forcément elle finit dans un cirque : écuyère, funambule, etc. Bon, en fait, Marie est le cirque à elle seule. Marie décroche même son permis de conduire, le brevet de pilotage de ballon aérien. Et est même la première femme à piloter un avion seule. Elle tente la traversée de la Manche en ballon avec un autre pilote. Elle le fait. Elle s'écrase à l'arrivée. Elle a aimé ça. Marie apprécie aussi le cyclisme, à la pratique duquel elle s'adonne en pantalon, ce qui lui vaut d'être arrêtée par la maréchaussée car le port des pantalons est interdit aux femmes par un arrêté de 1800. Elle invente la jupe-culotte. En 1908, elle tente de prendre le départ du tour de France. le règlement lui interdit de prendre le départ avec du tour avec les hommes. Marie part donc après les hommes. Sur les 114 coureurs au départ, seuls 36 bouclent le tour… dont Marie. En 1910, Marie est aussi devenue une alpiniste de renommée internationale, patineuse, skieuse. Elle reçoit des médailles d'or pour quantité de sports. Elle en a en fait plus d'une vingtaine. Et puis arrive la première guerre mondiale. Elle s'engage dans l'armée en se faisant passer pour un homme.

Nancy Wake : une souris et des hommes. En 1935, Nancy Wake, une jeune journaliste australienne travaillant pour un journal parisien, est parvenue à décrocher une interview d'Adolf Hitler. Peu après elle assiste à un lynchage de juifs dans la rue, ce qui la révolte. En 1939, Nancy, mariée à un millionnaire en France, apprend que la guerre est là. Elle décide de s'engager comme ambulancière pour s'opposer aux nazis. Après l'armistice, elle s'engage dans la résistance et, sous le nom de la souris blanche, elle aide les soldats étrangers à sortir de la zone occupée. Milunka Savić : Mulan en Serbie. 1913, en Macédoine : la deuxième guerre des Balkans oppose serbes et Bulgares. le soldat Milun est touché et opéré dans un hôpital militaire de campagne : c'est une femme. À la sortie de l'hôpital, son supérieur lui fait comprendre qu'il ne peut lui proposer qu'une petite place d'infirmière. Elle insiste : elle est promue sergent et lorsque la première guerre mondiale éclate, elle est en première ligne pour combattre les austro-hongrois à coup de grenades.

S'il n'a pas mis le nez dans la série-mère le petit théâtre des opérations (il est encore temps de le faire, et cette lecture lui en donnera l'envie irrépressible), le lecteur commence par éprouver un choc déstabilisant. Les auteurs ne se prennent pas au sérieux, et ils ne chantent pas les louanges de l'âme patriotique, ni les exploits militaires de ces dames, comme des exemples de bravoure et de virilité (ah oui, pour ce dernier point, c'est compréhensible). le scénariste adopte un ton entre sarcasme et raillerie, alimentant un fond de dérision dont il ne se départit jamais. Les cyclistes du tour de France s'exhortent les uns les autres à aller plus vite parce que Marie Marvingt se rapproche derrière eux. Lorsque Nancy Wake l'interviewe, l'explication d'Adolf Hitler est commentée par C'est pour ça qu'il a arrêté la peinture, évoquant son échec à intégrer les Beaux-Arts par deux fois. Concernant Milunka Savić, le scénariste écrit : Comme elle est dangereuse, de près, les Autrichiens décident de l'avoir de loin avec l'artillerie. Pour le combat de la Rougemare et des Flamants, il tourne ridicule les Français incapables de reconnaitre l'uniforme militaire allemand. Il n'hésite pas à faire revêtir un bonnet d'âne par Yoshiko Kawashima. Avec ses mots, Marie Curie fait observer à son époux qu'avec deux prix Nobel, révolutionner les soins en temps de guerre, elle n'est plus à ça près. Etc. la narration visuelle est tout aussi enlevée, avec de nombreux gags purement visuels : des Lego pour réaliser un prototype de skis pour avion, un foyer de cheminée avec un parachute pour accompagner la descente d'un parachutiste britannique, un passage au noir & blanc avec une imitation de manga shojo pour Yosjiko Kawashima, un portrait de Staline avec un petit arc-en-ciel et des petits coeurs dans le bureau d'un gradé militaire, Donald Trump au milieu d'une foule américaine lors d'un colloque. Etc.

Une fois qu'il s'est adapté au ton persifleur des auteurs, le lecteur peut apprécier chaque récit, chaque héroïne et ses accomplissements. En effet, l'humour ne vient jamais diminuer ou ridiculiser lesdits accomplissements. Marie Marvingt (1875-1963) place la barre très haut avec ses exploits sportifs, ses inventions pour améliorer l'évacuation des blessés, l'invention également d'un type de suture plus efficace, et après la guerre le pilotage d'hélicoptère à quatre-vingts ans passés. le scénariste a ainsi retenu huit femmes s'étant impliquées dans les deux guerres mondiales (cinq pour la première, trois pour la seconde) : Marie Marvingt, Nancy Wake (1912-2011), Milunka Savić (1890-1973), Octavie Delacour (1858-1937), Yoshiko Kawashima (1907-1948), Marie Curie (1867-1937), Sofiya Ozerkova (1912-?) et Marie Depage (1872-1915). En fonction de sa culture, le lecteur peut être familier de l'histoire de l'une ou plusieurs d'entre elles, peut-être pas de tous leurs accomplissements (quand même, Marie Curie avec deux prix Nobel à son actif). Il découvre ainsi leurs réalisations pour la plupart dans la société civile, et pour toutes dans une guerre mondiale, que ce soit pour un fait spécifique (Octavie Delacour) ou tout du long du conflit. Chaque histoire compte entre cinq et sept pages ce qui oblige le scénariste à se montrer sélectif, et pour autant leurs exploits ressortent avec force. Ils peuvent être complétés dans la page de texte qui se trouve après chaque bande dessinée.

La narration visuelle reprend les codes de la série-mère : des dessins dans un registre humoristique avec des personnages qui sourient, et des exagérations. Là encore, une fois passé le nécessaire moment d'adaptation, ces choix conduisent le lecteur à se focaliser sur le caractère extraordinaire des actions accomplies, et la force vitale intense de chacune de ces femmes. le lecteur sourit en voyant Marie se retourner vers les trois garçons à bout de force, en faisant l'écuyère équilibriste debout sur le dos d'un cheval, en sautant du ballon qui s'écrase au sol, en accueillant un alpiniste sur un sommet qu'elle a atteint bien avant lui, blasée dans son fauteuil avec son chat sur les genoux, et ses médailles d'or et trophées accrochés au mur, s'amusant de la surprise de son cousin découvrant qu'elle se fait passer pour un soldat homme, s'amusant avec un hydravion en Lego, rayonnant de plaisir en pilotant un hélicoptère. L'une après l'autre, leur énergie et leur bonne humeur emportent la conviction du lecteur : Nancy Wake avec le visage tuméfié raillant le manque de force physique de son tortionnaire, Milunka Savić s'élançant vers l'ennemi avec une grenade dégoupillée dans chaque main, Octavie Delacour balançant une charentaise sur le maire qui ne la croit pas, Yoshiko Kawashima enjôleuse en femme fatale, Marie Curie se mettant du cambouis sur le visage en s'essuyant, Sofiya Ozerkova manquant de place sur son uniforme pour accrocher encore une nouvelle médaille, Marie Depage arrivant avec ses valises à la main pour sauver une nouvelle situation.

La narration visuelle s'avère pleine d'entrain, irrésistible, avec un petit degré de simplification dans les personnages et les objets, rendant immédiate la lecture de chaque case. La dessinatrice arrondit un peu plus ses contours que Monsieur Chien pour le petit théâtre des opérations, rendant chaque case agréable à l'oeil. Comme lui, elle dose avec soin le niveau de densité d'informations visuelles. Elle peut aussi bien investir le temps nécessaire pour représenter les nombreux éléments d'un unique décor, que réaliser une bande de cases à fond vide. Elle sait trouver le bon dosage pour que le lecteur n'éprouve pas de doute sur l'endroit où se déroule l'action, et sur l'époque concernée. Ses dessins portent la preuve de ses recherches de référence, que ce soient pour les vêtements civils, les uniformes, les armes, les véhicules militaires et les lieux divers. Elle n'opte pas pour un degré photographique de représentation, pour autant l'attention du lecteur se maintient sans solution de continuité car il voit tout le temps où se trouvent les personnages, la continuité dans leur action, les marqueurs temporels qui permettent de savoir quand se déroule récit. Comme le scénariste, elle choisit de ne pas s'appesantir sur les horreurs de la guerre, sur les blessés et leurs souffrances, sur les privations et les brutalités. Ces récits n'abordent pas la dimension meurtrière des conflits, les conséquences pour les civils, et les syndromes de stress post-traumatique pour les combattants.

Cette anthologie consacrée à des femmes combattantes permet de réparer l'oubli dont elles ont été victimes, une forme de féminisme relativisé par le fait que les hommes évoqués dans la série mère n'ont pas tous bénéficié non plus d'une reconnaissance à la hauteur de leurs exploits que ce soit par l'institution militaire ou la société civile. Une narration gentiment moqueuse, que ce soient les dialogues ou les dessins, sans rien retirer de la valeur et de l'héroïsme de ces femmes. le lecteur sourit tout du long, tout en éprouvant un sentiment de respect et d'admiration pour leur courage et leur humanité.
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Pour lire cette bande dessinée, un paquet de mouchoirs est toujours utile. Elle nous retrace le destin de huit femmes qui se sont illustrées pendant les deux conflits mondiaux, huit femmes qui sont tombées dans l'oubli - le plus souvent, parce qu'elles sont des femmes, c'est aussi simple que cela.
Chacun de ses huit récits est complété par une page qui retrace la vie de ses huit femmes, qui ne se sont pas préoccupées de ce que la société attendait qu'elles fassent, et qui ont fait ce qu'elles estimaient être bien, être juste. C'est Marie Marvingt, la "fiancée du danger" qui ouvre cette bande dessinée, elle qui a battu tous les records sportifs possibles, et qui fut infirmière pendant la première guerre mondiale. Son tort pour être si peu reconnue ? L'une des causes est sans doute d'être morte à l'âge de 88 ans, de "mort naturelle" - c'est ce qui s'appelle une vie bien remplie.
Je ne les présenterai pas toutes, parce que ce livre vaut la peine d'être découvert, lu et partagé. Je pense cependant à Marie Depage et Edith Cavell, qui clôturent ce recueil, parce que je n'oublie pas que, dans les années 80, cette dernière était présentée comme "une espionne" (oui, je suis un peu  bloquée là-dessus) alors qu'elle était une femme qui sauvaient des soldats, sans se préoccuper de leur nationalité.
Alors oui, ces récits font preuve d'humour, et j'ai bien reconnu là la patte de Julien Hervieux (je pense, par exemple, au clin d'oeil au film Titanic, p. 54) mais ne cache rien des réalités des deux guerres (voir p. 12 et 15 pour Nancy Wake, p. 22 pour Miluna Savic). Je garde pour la fin "Une histoire de sorcières" parce que je lis actuellement un roman qui parle des "sorcières de la nuit" dont l'unité fut dissoute après la guerre, quand ces "sorcières" russes ne connurent pas un sort très proche de celui que l'on réservait à celles qui furent nommées sorcières des siècles plus tôt.
Vivement le tome 2.
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Un album tout simplement excellent !
Huit histoires de femmes d'exception lors de la première Guerre Mondiale.
Bien souvent des histoires oubliées, méconnues, mais savamment remises en lumière.
Elles sont de plus abordées avec un certain ton humoristique, malgré l'ambiance contextuelle, ce qui rend la lecture de cet ouvrage très agréable.
Pas mal de petits clins d'oeil à gauche à droite dans le dessin, non, franchement, absolument rien à redire, cet album est une petite merveille.
De plus, à la fin de chaque histoire, un petit dossier pour bien nous rappeler que tout est basé sur des faits réels, et que ces héroïnes ont vraiment existé.
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Quand on voit en couverture des femmes motivées et engagées, on est curieux d'en savoir plus. Mais nous sommes sur la réserve quand on voit que l'éditeur est "Fluide Glaciale", connu pour sa vulgarité. Au scénario apparaît le nom de Julien Hervieux que l'on connaît sous le nom de l'Odieux connard. On est rassuré car on aura le droit à de l'absurde, du second degré et un peu de grossièreté. Redonner la place des femmes dans L Histoire est un gros travail et tous les médiums sont le bienvenu pour faire passer le message. La plupart des noms, on les a déjà découvert dans "Culottées - Des femmes qui ne font que ce qu'elles veulent" de Pénélope Bagieu. Et il y a 8 portraits de femmes dans le monde qui ont battu des records, développées des outils pour la santé, allées sur les champs de bataille... Bref, rien à coeur vaillant rien d'impossible.

Chacune a du faire face à la misogynie ambiante avec des hommes qui les pensaient incapable. Et ils ont aidé pour qu'elles échouent afin de ne pas remettre en cause leur supériorité dite naturelle. On ne va quand même pas trouver ça normal la construction sociale. le scénariste souligne cette absurdité grâce à ces blagues bien grasses et des sous-entendus. le message fait mouche qu'importe son niveau de connaissance et d'apriori. Il présente les héroïnes dans l'action, dans le mouvement et le commandement. Une représentation totalement différente de d'habitude puisqu'elles ne sont pas lascives, dans l'attente ou l'admiration d'un service trois pièces. Virginie Augustin propose un trait à la limite de la caricature avec des visages très expressifs. Un style qui correspond très bien à la maison d'édition. Elle s'amuse en insérant des références au 9e art ici et là. On ne s'étonne pas de voir Corto Maltese. Elle montre des individus très déterminés.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Quel est le point commun entre Marie Marvingt , Nancy Wake, Milunka Savic, Octavie Delacour, Yoshiko Kawashima, les Sorcières et Marie Depage ? Ce sont des femmes qui ont participé à la guerre. Hormis celle qui a reçu le double prix Nobel de physique et de chimie, elles sont toutes pour la plupart méconnues ou oubliées de l'histoire. Il faut dire que le rôle des femme fut souvent mis sous silence souvent par pure mescinerie masculine. 

Le tout est raconté par Julien Hervieux avec humour mais toujours très juste. Les courts récits sont accompagnés de la biographie de chaque personnage et appuyés par des documents d'époque. le dessin colle parfaitement au récit. Il est réalisé par Virginie Augustin (Joe le Pirate, 40 éléphants). 

Toujours prête ! est un spin-off du Petit théâtre des opérations. C'est une bonne lecture pour en apprendre plus sur ces femmes hors du commun tout en s'amusant. 
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La bande dessinée #lepetittheatredesopérations est un filon qui marche bien et à juste titre. Après trois tomes consacrés à des combattants d'exception, #lodieuxconnard revient avec un tome décliné au féminin. Beaucoup d'humour, de l'ironie et des planches parfaitement exécutées.Et bien sûr, tout est vrai. Vivement le tome 2 car, à n'en pas douter, il reste encore de « grandes » femmes méconnues dans l'ombre des combattants de tous les conflits.
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Elles sont toutes là en couverture, les huit femmes que Julien Hervieux a décidé de mettre en avant dans ce titre, paru à l'occasion du jour de défense des droits de la femme. Et quelles femmes ! J'en connaissais déjà quelques-unes, d'autres m'étaient totalement inconnues, alors qu'avouons-le tout de go : elles ont marqué l'Histoire ! Un album qui fait écho à une série documentaire de Arte, une trentaine d'épisodes de 2/3 minutes intitulé « Cherchez la femme » qui reprend, là aussi, des femmes pas ou peu connues alors qu'elles le mériteraient.

Ici, la plus connue est sans conteste Marie Curie, mais peut-être pas pour les raisons que vous croyez. Elle a repris à son compte le célèbre dicton « Si tu ne vas pas à Rome, c'est Rome qui va à toi » en concevant des véhicules médicaux avec radio portative afin d'aller au plus près des soldats blessés pour diagnostiquer leurs blessures, plutôt que d'attendre qu'ils arrivent à l'hôpital (avec le risque qu'il soit déjà trop tard). Mais elle ne fut pas la seule femme sur les champs de bataille. Il suffit de lire la présentation de Fluide Glacial.

Avec beaucoup d'humour et appuyé par la ligne claire de Virginie Augustin, accompagnant le récit d'un trait assez réaliste – voire un peu typé manga pour parler d'une princesse asiatique – « Toujours prêtes ! » est un bel hommage à ces femmes qui ont contribué à l'effort de guerre, parfois même plus que certains hommes et qui personnifie l'héroïsme au féminin qui ne comptait pas que ces 8 femmes là.

Le tout entrecoupé de pages didactiques pour aller encore plus loin sur la vie de ces 8 héroïnes, avec photos en primes pour mieux ancrés ces figures parfois de l'ombre dans nos esprit. Respect Mesdames, que vous ayez fait la guerre, ou peu importe le combat mené.
Lien : https://sambabd.net/2023/04/..
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Une anthologie de huit portraits de femmes ayant participé à une ou aux deux (!?) guerres mondiales, rien que ça.
Avec un joli coup de crayon et beaucoup d'humour, la lecture de cette bédé passe comme une lettre à la poste. Peut-être même mieux.

Une lecture facile et enrichissante !
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Excellent !

J'ai découvert des portraits de femmes incroyables que je ne connaissais pas pour la plupart. Les textes / dialogues et les dessins sont très drôles, les répliques cinglantes, tout est très bien rythmé, j'ai lu cette BD d'une traite et avidement ! A la fin de chaque portrait, une page documentaire avec quelques images d'archives viennent apporter des compléments d'information.

Une pépite à découvrir.
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