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Critique de migdal


Depuis « Vipère au poing » je ne me souviens pas avoir lu un réquisitoire aussi féroce que celui que Félicité Herzog (épouse du financier Serge Weinberg) prononce contre ses parents.

Filleule de Geneviève de Gaulle, fille de la philosophe Marie-Pierre de Cossé Brissac, Félicité est le petite fille de Pierre, polytechnicien et XII duc de Brissac et de Marie Zélie Antoinette Eugénie, dite May Schneider héritière du groupe éponyme.

May, sa grand-mère serait une fille naturelle du célèbre dandy Boni de Castellane. Sa proximité avec la fille de Pierre Laval et la famille Jardin durant l'occupation lui valut ainsi qu'à son mari une brève incarcération à la Libération avant que la justice reconnaisse l'absence de charges et les disculpe. Cet épisode constitue la trame du roman « le Rubis » publié par Marie-Pierre de Cossé Brissac en 2005. Le Duc, descendant d'une longue lignée comprennent Marie Stuart, la Veuve Clicquot, la Duchesse d'Uzés (égérie du Général Boulanger) présida de longes années le Jockey Club, refuge de la tradition.

La mère de Félicité, la Folcoche de cet ouvrage, née en 1925, épouse sous la 4° république le résistant Simon Nora et se remarie sous la 5° république avec Maurice Herzog, ministre des sports du Général de Gaulle et héros national suite à sa conquête de l'Annapurna.

Le moins que l'on puisse dire, à la lecture de cet ouvrage, c'est que le père et la mère avaient une vie sociale particulièrement active qui les accaparait beaucoup plus que l'éducation de leurs deux enfants Laurent et Félicité. Abandonnés et livrés à eux mêmes, les adolescents ne croisaient leurs parents infidèles que lorsque les photographes étaient là pour immortaliser cette famille et faire rêver les lecteurs de la presse People. La romancière écrit des pages féroces sur les aventures extra conjugales de ses géniteurs qu'elle voue aux gémonies allant jusqu'à émettre un doute sur la réalité de l'exploit alpestre de son héros de père ...

Laurent meurt d'une crise d'anévrisme à 34 ans après plusieurs internement psychiatriques. Félicité entre chez Lazard à New York puis chez JP Morgan à Londres, épisodes féroces qu'elle peint d'une plume assassine.

Un dicton affirme que "ce qui est excessif est insignifiant" … cet ouvrage plus proche du pamphlet que du roman en est la triste illustration. Un livre affligeant à oublier ... en souhaitant à son auteur de trouver le bonheur loin de cet héritage qui la mine.
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