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Critique de nilebeh


Colocataires d'un appartement parisien, trois trentenaires partagent leur lieu de vie et leur histoire depuis quinze ans. Dans leur jeunesse, ils ont fréquenté ensemble le lycée Louis-le-Grand et depuis ne se sont jamais quittés.

Houmam Basara est passionné d'écriture mais ses romans, après deux parutions prometteuses, ne séduisent pas son éditeur qui attend « le » livre qui va faire un succès. Il est le narrateur de cette histoire.
Warda Shahid est Libanaise, journaliste au Monde et se bat pour découvrir et faire connaître le rôle exact joué par son grand-père dans l'action d'Al-Futuwwa en Irak, notamment pour dénoncer ses agissements anti-sémites en 1941, lors du Farhoud (pogrom antijuif). Son projet suscite la colère, l'incompréhension, le rejet de Houmam. Les choses se compliquent du fait que Warda meurt d'envie d'avoir des relations sexuelles avec lui, relations auxquelles il se dérobe. Pour se venger - et sans doute l'exciter - Warda se livre à des séances bruyantes avec le troisième colocataire, Souleymane. Et n'hésite pas à exciter Houmam par des propos et des tenues provocantes.

De son côté Souleymane s'engage avec passion dans la défense des chameaux qu'on maltraite, qu'on transforme à l'aide de botox et d'hormones pour en faire des bêtes de spectacle.

Trois caractères bien trempés, des passions dévorantes, des relations improbables qui font qu'on se demande comment le trio n'a pas explosé depuis des années.

A la vérité, je suis restée presque jusqu'à la fin totalement étrangère aux préoccupations de ces trois personnages, à la fois agacée et fatiguée par le manque de contenu de leur pensée (y en avait-il une d'ailleurs ? le sexe est tellement omniprésent!) et par le style de l'auteur qui mêle vulgarité des images et des mots avec des phrases très bien écrites voire poétiques. le vocabulaire arabe de Warda, au fil du texte et traduit en fin de volume, est juste insupportable.

Je n'ai fini par m'intéresser à ce livre que vers le dernier quart grâce aux réflexions de l'auteur au sujet de de l'acte d'écrire, dont il situe le désir dans une image de son enfance : celle d'un petit garçon de six ans bouleversé par le spectacle d'un vieillard misérable dont le métier consiste à nettoyer la rue à l'aide d'un souffleur de feuilles.
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