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Critique de odin062


La sortie d'un Joe Hill est toujours, pour moi, un événement. Tant de chemin parcouru depuis « le Costume du mort » découvert par hasard dans une librairie il y a maintenant 10 ans. Quoi de mieux donc que la lecture de « L'Homme Feu » (ou le bien meilleur titre « The Fireman ») pour fêter cela !

L'histoire est assez amusante à raconter. En fait, quand je le présente à mes amis, ils ont l'impression d'un scénario de film digne des plus grands nanars et pourtant… C'est la fin de l'humanité. Un champignon infecte les Hommes et les pousse à la combustion spontanée. C'est sans compter un groupe de personne qui découvre qu'on peut vivre en symbiose avec celui-ci. Malheureusement, les Hommes « sains » (et non Saint) se mettent à traquer ces pauvres malades tant les dégâts par le feu sont nombreux à travers le pays (et le monde je suppose). Voilà j'avais prévénu…

Alors je ne savais pas à quoi m'attendre quand j'ai ouvert ce bouquin. Je ne connaissais même pas l'histoire. Je me suis juste lancé aux côtés d'Harper, cette jeune infirmière très attachante, à la douce voix de Mary Poppins. La première scène met tout de suite de l'ambiance. Très cinématographique d'ailleurs, j'ai eu très peu de mal à l'imaginer.

Très vite, on se retrouve dans le vif du sujet et, là où je m'attendais à parcourir le pays (à la « The Stand » de King), Joe Hill m'a beaucoup surpris en prenant le parti de nous faire partager les moments journaliers d'une communauté d'infectés. Ainsi, le roman est davantage un roman sociologique, psychologique, qu'un survival-horror à la The Walking Dead comme je le craignais. Je suis donc agréablement surpris et encore en admiration devant ces écrivains qui te brodent 500 pages sur un petit groupe de personne cloitré dans un camps.

Bref, les personnages ont tous leur identité sans tomber dans le cliché. Ils sont même complexes. Joe Hill introduit même des petites énigmes du genre « Qui est le voleur ? » « Qui est le tueur ? » et on se prête volontairement au jeu jusqu'à la grand révélation (oh merde c'était lui ?!).

Je vais toutefois mettre un gros bémol au style d'écriture. J'ai été frappé par la ressemblance entre le style de Joe Hill sur ce bouquin (non valable pour les autres) et le style de King. Par exemple, King adore te spoiler en fin de chapitre « Il parti pour l'océan, c'est la dernière fois qu'elle lui parla ! » et bim tu sais qu'il va arriver quelque chose au héros. Et bien là, Joe Hill fait la même chose… Et du coup, à force de… copier (même si le terme n'est pas le bon) son père, le livre en devient moins bon qu'un NOSFERA2 ou un HORNS... Les réguliers clin d'oeil grossier à Harry Potter et autres oeuvres m'ont aussi beaucoup saoulé.

Pour résumé, le bilan est très positif. Ce n'est pas le meilleur Joe Hill, mais c'est tout de même très bon. Impatient de lire le suivant !
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