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3,83

sur 184 notes
Joe Hill nous livre ici certainement son meilleur roman.
Une maladie contamine par des spores la population. Ceux qui sont infectés s'embrasent. Une communauté de "malades" se regroupent et se cachent des personnes saines. Car ces derniers ne veulent pas être contaminés et veulent éradiquer cette épidémie a leur façon.

Un récit post apocalyptique prenant et plein de suspens.
Les personnages sont extrêmement bien travaillés. On en aime instantanément certains d'autres ont droit à notre haine dès les premières lignes et a juste raison. le mari de harper est très certainement un pervers narcissique. Mais il est décrit de façon magistrale et l'auteur ne lui laisse aucun échappatoire face à notre ressentiment.

Bien évidemment, Joe Hill maîtrise le suspens et les situations de stress ne manquent pas dans son récit. Je me suis prise plusieurs fois à devoir poser le livre pour diverses raisons, mais bien souvent j'ai lu plusieurs chapitres avant de réellement le poser.

J'ai beaucoup apprécié les références faites à d'autres oeuvres (romans, films, etc..). D'autant que cela était fait avec une très grande subtilité. On sentait poindre le roman (par exemple.- ici je pense au magicien d'Oz) quelques pages avant que l'auteur n'écrive sa référence noir sur blanc... et j'avoue que j'adore ça

Comme beaucoup savent que Joe Hill est le digne fils de Stephen King.
Je ne sais pas si involontairement je les associe quand je lis les romans du fiston. Mais en lisant cet excellent roman je n'ai pas pu m'empêcher de penser à un roman de son père : le fléau.
Deux romans qui sont à la fois extrêmement semblables et extrêmement différents.

Les similitudes (enfin une partie) :
- l'atmosphère post apocalyptique du a une contamination.
- les survivants se regroupant en communauté.
- un aspect lié a la religion
- Une autre peut-être un peu tirée par les cheveux : le nom des personnages. Même si ils n'ont pas la même importance dans les
romans et si mes souvenirs sont bons dans le Fléau il existe un Harold et une Frannie... deux prénoms repris par le fiston. Alors évidemment plus j'avançais dans le roman, plus j'avais la certitude de ne pas de tromper dans cette idée de similitudes.
- Sans oublier les références de papa a ses autres oeuvres dans ses romans.. Ici Joe Hill est encore un peu vert pour le faire, il prend donc références dans des oeuvres d'autres artistes (cf plus haut)

Les différences sont le contenu et l'histoire en elle même. On a pas du tout l'impression d'un remake du fléau
Je suppose que Joe Hill prend ou a pris conseil chez son père. Une chose est sûre c'est que ce style de trame fonctionne plutôt à la perfection.

Je réaffirme que ce roman est certainement le meilleur qu'il ai écrit jusqu'à présent.
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« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, je vais vous parler de L'homme feu, signé Joe Hill.

Or donc, une mystérieuse spore décime l'humanité : les contaminés développent de splendides marques noires pailletées d'or sur la peau, puis meurent en brûlant vifs. Harper, jeune infirmière dévouée, contracte à son tour la maladie et tombe enceinte aussi. Son époux change complètement de comportement… Harper prend la route, décidée à mettre au monde son enfant coûte que coûte.

-Donc, c'est la fin du monde ?

-Oui, on peut le dire.

-J'ai pas envie de lire ça ! J'veux pas voir comment les gens meurent, et comment les villes sont détruites, et comment il n'y a plus d'espoir… j'parie que la narration va me faire pleurer sur tout ce qu'on perd !

-Hé bien non, détrompe-toi. La narration est étrangement calme. Certes, l'horreur est perceptible, on parle de gens qui meurent en brûlant, tout de même ; mais l'auteur adopte un style calme, apaisé, poétique parfois.

D'ailleurs, je trouve qu'il a saisi à merveille l'ambivalence du feu : fascinant et horrifiant à la fois. Un spectacle horrible et merveilleux en même temps.

-C'est quand même l'arnaque, le titre et la couv'… moi, je m'attendais à une route-voyage* et à un récit initiatique !

-Hem… en effet, or l'héroïne va chercher un abri pour se protéger jusqu'à la naissance de son enfant. Tu parlais plus haut du récit de la destruction d'un monde, c'en est le sujet, oui, mais à vrai dire, le véritable sujet serait plutôt « comment les humains réagissent en cas de danger réel ou supposé ».

-Et comment ils réagissent ?

-Ils se divisent en groupes qui vont s'affronter, tous convaincus de faire le bien. J'ai trouvé le travail sur lesdits groupes très intéressants : ils paraissent vouloir le bien de l'humanité, protéger leurs proches, et se permettent les pires exactions pour parvenir à leurs fins.

D'un côté comme de l'autre, pas de liberté et pas de respect pour autrui : uniquement des agissements égoïstes. Il paraît que la série Walking Dead fonctionne comme cela elle aussi : elle ne met pas l'accent sur l'horreur, mais reste axée sur les mécanismes de survie des groupes.

-Il y a un truc qui m'a bien énervée ! le narrateur, il n'arrête pas de spoiler !

-Ah ? Moi, ça m'a amusée, au contraire : vu le poids de la bête (un peu plus de 600 pages…), ça me faisait bien plaisir qu'il m'annonce ce qui allait arriver. Il m'aidait à patienter jusque-là. Et puis toutes ses allusions ou citations d'oeuvre m'ont aidée à ne pas décrocher et à me sentir proche des persos : nous évoluons dans le même univers.

-Et puis, c'est pas plausible, Déidamie ! Je trouve les personnages un peu trop en forme après des mois et des mois de privation !

-Oui. Là-dessus, j'avais de gros doutes aussi. En revanche, j'ai adoré le traitement des caractères. Ils paraissent… tellement vrais. La romance en revanche me laisse un peu perplexe, mais pourquoi pas…

-Ben, qu'est-ce qui te pose problème ? Ils se rencontrent, se plaisent, tombent amoureux et puis voilà ! En plus, j'adore comme ils se taquinent sans cesse ! C'est pas gnan-gnan, les échanges sont pêchus…

-Oui, d'accord, mais selon l'histoire de l'un des deux, cet amour me paraît venir trop tôt.

-Et puis, c'est trop long.

-Oui. Je suis d'accord. Il y a toute une partie que je trouve longuette, mais on ne peut pas dire laquelle.

-Et ce qui est super, c'est l'absence de sordide !

-Oui, c'est vrai. Joe Hill m'a permis de comprendre pourquoi je n'aimais pas les quelques oeuvres de Stephen King que j'ai lues : je trouve qu'elles ne cessent de surenchérir les horreurs et le texte me devient vite insupportable.

Le texte de son fils reste au contraire soutenable, mesuré en quelque sorte, il reste dans ce que je peux tolérer comme souffrance.

Quand j'ai terminé ce livre, je n'ai pas pu m'empêcher de faire le parallèle entre ce récit et la pandémie de VIH.

-Tu exagères, Déidamie. Ces maladies ne sont pas comparables !

-Non, en effet, mais la pandémie a donné l'occasion de voter des mesures absurdes pour isoler les malades ou les contraindre à déclarer leur sérologie. Certains pays sont toujours interdits aux séropos. Dans la vie quotidienne, déclarer qu'on porte le virus expose à l'exclusion, et ce, même si on ne présente aucun danger.

Je me dis que si on avait pu les isoler complètement et les déshumaniser dans les années 1980 comme dans ce roman, on l'aurait fait.

Quoi qu'il en soit, le roman ne décrit pas seulement ce qu'on peut commettre de dégueulasse. Il offre aussi de belles notes d'espoir et rend hommage à la volonté de vivre quelles que soient les difficultés.

*Road-trip.
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Science-fiction, une terrible épidémie dévaste le monde.

Une étrange maladie, les humains sont colonisés par ce qu'on appelle l'Écaille à cause des étranges tatouages qui apparaissent sur la peau des victimes. Mais le véritable problème, c'est que les gens se transforment en torche, ils brûlent et se consument complètement.

C'est assurément terrible de voir ainsi brûler un proche, mais il n'y a pas que le drame individuel. Lorsqu'elles s'enflamment, les torches humaines allument des incendies. Des milliers d'hectares de forêts, des villes et des villages sont détruits, des milliers de morts, le commerce et les services qui s'effondrent.

Il y a les humains, ceux qui tentent de soigner les autres comme l'héroïne ou ceux qui s'entraident pour apprendre à survivre. Mais il y a aussi les milices, ceux qui tentent de contenir l'épidémie en éliminant les autres.
Il y a des adultes, des ados et des enfants, il y a de la méchanceté et des mesquineries, des jalousies et de la soif de pouvoir, de la musique et de la religion, de la générosité, des amitiés et des amours.

Une bonne histoire, un habile mélange d'imagination, d'action et de psychologie des personnages.
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L'homme-feu de Joe Hill part sur une bonne idée. Certes, la pandémie virale qui contamine et décime une grande partie de l'humanité a déjà été utilisée par d'autres auteurs ou scénaristes (son père, notamment, avec le Fléau). Mais j'ai trouvé la maladie qu'il crée, l'Écaille, intéressante et originale dans ses symptômes, son mode de propagation et la possibilité d'apprivoisement entre la spore et son porteur.
Les combustions dues à l'Écaille et les incendies que cela déclenche permettent des scènes dantesques necessitées par la tournure apocalyptique que prend d'emblée le roman.
Autre bon point de cette maladie, pour reprendre la description d'un des personnages, alors que nombre de virus conduisent à l'émergence sur les corps de bubons purulents, celui-ci avec ses sortes de chaînes écaillées noires pailletées d'or tatouées sur la peau est nettement plus glamour.

Pour le reste du livre, sa narration, sa progression, ses protagonistes et leur évolution, j'ai trouvé le tout souvent trop prévisible et manquant de crédibilité. Joe Hill étire également en longueur des passages qui n'en avaient pas besoin. de plus les références bien trop récurrentes à l'univers de Harry Potter et de Mary Poppins finissent par être lassantes.

Au final, une lecture malgré ces bémols divertissante mais qui ne résistera sans doute pas au passage du temps, pour ma part.
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Résumé de la quatrième de couverture :

Personne ne sait exactement quand et où tout a commencé. Sur le corps des individus contaminés apparaissent des tatouages mordorés qui s'embrasent, causant la mort par contamination. Boston, Détroit, Seattle... ont déjà basculé dans le chaos. Il n'existe aucun antidote.
Lorsque Harper, infirmière dévouée et bienveillante, découvre les premières marques sombres sur sa peau, elle vient d'apprendre qu'elle est enceinte.
Paniqué, son mari fuit.
Dans ce monde en ruine, où de petites communautés se forment et des milices traquent les malades pour les exterminer, Harper est secourue par un homme capable de contrôler ce feu intérieur.
Mais l'infirmière ne dispose que de peu de temps pour percer le secret de l'homme-feu, avant qu'elle et son enfant ne soient réduits en cendres...

Qu'est-ce qu'une écaille de dragon ? Et bien, c'est une forme de maladie qui frappe la peau et qui ressemble très fortement à des hiéroglyphes.
Une fois que les hiéroglyphes s'allument et se mettent en flammes, tout s'embrase de manière redoutable.
Si vous vous sentez très à l'aise avec tout ce qui est inflammable, alors dans ce cas, ce chef-d'oeuvre brûlant et fumant est chaudement pour vous.
"L'homme-feu" est sans aucun doute, le meilleur roman du fiston à ce jour, avec notamment "Nosfera2".
Joe Hill a mis au point, un mécanisme vraiment astucieux pour avoir rédigé sa propre vision post-apocalyptique.
Avec son oeuvre totalement réussi, l'auteur au talent féroce a rendu un très bel hommage à son père, rappelant similairement le roman fleuve, "Le Fléau", mais à la sauce Hillienne.
De surcroît, le personnage dit "épistolaire", du nom de Harold Cross en est la preuve flagrante : Harold pour Harold Lauder et Cross pour Nadine Cross, qui sont tous deux, des personnages Kingiens. Quel joli clin d'oeil.
Sinon l'ensemble de ses personnages sont très crédibles et extrêmement bien développés, tout en ajoutant aussi une bonne dose d'humour et de terreur.
Le fiston excelle parfaitement dans l'art d'écrire sur des femmes extrêmement fortes comme la dénommée Vic (Nosfera2). Et l'héroïne principale, Harper Saul, ne fait pas exception à la règle.
Puis l'utilisation des mots et notamment du style d'écriture de la narration sont tout bonnement incroyables.
Le roman prend des éléments de "La route" de Cormac McCarthy, en mêlant une petite touche de "Le Fléau" pour donner une fiction passionnante, dévastatrice et originale.
En conclusion, "L'homme-feu" est un succulent pur bijou post-apocalyptique, une véritable perle épique peuplée de personnages que vous aimerez et que vous détesterez, avec notamment, une mise en évidence de ce qui est bon et mauvais à la fois dans la société actuelle.
Je recommande vivement ce gros pavé ou plutôt, ce gros bûché magistralement accompli aux lecteurs lectrices aimant le genre fantastique pour un univers dystopique.
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Pour ceux qui ne le seraient pas, Joe Hill est le fils ainé de Stephen King. Quoi de plus réjouissant pour l'admirateur que je suis du père que de découvrir la plume du fils.

Mes aïeux ! C'est bien la première fois que je ressors d'une lecture avec un tel paradoxe sur mon ressenti. J'ai aimé lire l'homme feu, pourtant je suis déçu ???


Commençons par les points positifs du livre :

L'histoire débute avec la rencontre du personnage principal, Harper. C'est une jeune femme, infirmière scolaire, faisant preuve d'une profonde bienveillance envers les autres, on ne peut que l'adorer. Elle est mariée à Jacob, un homme narcissique et abject, le pur con***d.

Pendant la première partie du livre, nous faisons connaissance avec la maladie et les dégâts qu'elle provoque chez l'être humain. Un début haletant, laissant présager un road trip dans un pays ravagé…

Joe Hill n'a rien à envier à son père. Il a une belle plume et son propre style tout en ayant adopté quelques similitudes de son père. Par exemple, l'une d'elle concerne la divulgation de l'intrigue à la fin d'un chapitre par une simple phrase. Personnellement cela ne m'a jamais gêné, le but étant de créer un suspens.

J'ai aimé les clins d'oeil fait par Joe Hill à son père concernant principalement son roman le Fléau et d'autres romans, de manière plus subtile. Il fait également allusion à de nombreuses oeuvres littéraires et cinématographiques.


Et maintenant les points négatifs :

Tout d'abord le livre n'a qu'un seul personnage principal, Harper, je trouve ça dommage. On la suite au grès de ses échanges avec les autres individus. Certains auraient mérités d'être mise en avant, je pense à John, le pompier. Je trouve regrettable que pendant plusieurs dizaines de pages il soit mis sur "pause". J'aurais apprécié d'éprouver son ressenti dans certaines situations.

Dans un livre ou c'est la fin de la civilisation telle qu'on la connaît, il doit y avoir plusieurs personnages principaux pour augmenter la complexité de l'intrigue et en mettre plein les yeux aux lecteurs. Je repense au Fléau de Stephen King, à Swan Song de Robert McCammon, sans cette complexité ses oeuvres n'auraient pas eu la même saveur.

Le point négatif suivant est en rapport avec mes propos ci-dessus. Il concerne la diversité des lieux. Quasiment tout le livre se passe dans une zone restreinte. Il existe des milices chassant les personnes contaminées, celles-ci ne trouvent pas facilement Harper et les personnes qui l'accompagnent. C'est illogique !

Il est humain de fuir toute menace quelle qu'elle soit, on le voit hélas, chaque jour dans le monde. Dans l'homme feu les individus restent sagement dans leur colonie, jamais ils ne s'inquiètent réellement du monde extérieur, on dirait une secte. Ouf, la fin du roman m'a fait retrouver l'enthousiasme du début.


Sur la quatrième de couverture il est écrit que le livre est pré-apocalyptique et non post-apocalyptique. Serait-ce la raison pour que Joe Hill ait pris la décision de se limiter dans la complexité. Envisage-t-il une suite ?

Comme je le répète à chaque fois cela reste mon avis. Je suis gêné de juger Joe Hill ainsi, il lui a fallu pratiquement 4 ans pour écrire son livre et cela reste une prouesse de créer une telle oeuvre. Je ne peux attribuer une note à l'homme feu, mon ressenti est trop contradictoire et ne me permet pas de la définir.

J'espère ne pas avoir embrouillé les lecteurs potentiels de l'homme feu. Si tel est le cas, je m'en excuse.
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Un excellent récit d'aventures dans un monde apocalyptique où une pandémie frappe le monde et consume la race humaine.

Harper est infirmière. Elle prend soin des contaminés dans l'unité de son hôpital jusqu'à ce que ce dernier soit réduit en cendres par la combustion de certains de ses patients. le lendemain, elle découvre des marques sur son corps, premiers signes de la maladie. Son mari s'enfuit.
Enceinte, elle va rejoindre une communauté d'infectés et tenter de survivre entre des fanatiques hallucinés et des chasseurs d'infectés.

Une très belle plume, des personnages bien campés, des rebondissements à la pelle, ce roman m'a fait passer un très bon moment.
Le rythme est bien mené, les révélations s'enchaînent, il est difficile de lâcher le roman surtout à la fin. Celle-ci est d'ailleurs à la mesure du récit : très réussie.

Quelques longueurs au milieu de ce pavé de presque 1000 pages, mais j'étais curieuse de découvrir la vie de cette communauté donc ça ne m'a pas trop gênée.

Mon avis global est très enthousiaste.
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L'homme feu est un roman puissant, ébouriffant, passionnant.
L'apocalypse est là, et ce ne sera pas une nuée de plaies qui s'abattront sur le monde, mais une seule, un fléau. Ce mal ardent décime la population et se caractérise par la combustion de la personne infectée par une spore aux propriétés pyrotechniques.
Harper Saul est infirmière. Elle essaie de sauver ce qui peut l'être dans ce monde désormais divisé en deux : infectés et non-infectés. Son mari Jakob méprise cet altruisme. Alors le jour où il apprend qu'Harper se retrouve infectée et de surcroît enceinte, il quitte la maison avant de revenir à moitié fou pour essayer de la tuer. Une aventure commence toujours par un choc : c'est celui qu'attendait l'infirmière pour y plonger en plein coeur.

Joe Hill est une valeur sûre pour les amateurs du genre. Il émaille son roman de références tirées de la littérature (Sa majesté des mouches, le Fléau, La Servante écarlate, La route ...) de la culture pop (en chansons évidemment), du cinéma… Et il ne s'en cache pas. C'est savoureux.
Le style est maîtrisé de bout en bout dans cette tragédie où l'humour est tout de même présent, on retrouvera même un peu de la poésie du père. On se laisse porter par son récit sans que l'on comprenne vraiment comment (le Talent peut-être), ressentant les angoisses des personnages et redoutant la suite de leurs aventures au fur et à mesure que l'on tourne les pages. D'ailleurs, à mon sens, tout l'intérêt du livre repose sur le travail des personnages, leurs psychologies, leurs évolutions. L'ensemble est très crédible et on prend un réel plaisir à lire ces 700 et quelques pages de bout en bout.

Joe Hill a t-il du talent ? Indéniablement. Vais-je vous conseiller d'aller lire L'Homme feu ? Carrément ! Foncez pauvres fous !
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Magique !

Quand une histoire de la sorte vous transporte et vous emmène dans un imaginaire au point de ne plus pouvoir lâcher un livre , il n'y a plus qu'une chose à dire : Bravo .
Bravo Monsieur Joe Hill pour ce sacré bouquin !
Une écriture simple , fluide , trés éfficace ...Des personnages attachants , une histoire fantastique .
Aprés avoir lu " Cornes " et " Nosfera2 " ( trés bon d'ailleurs ) , je ne pouvais que me jeter sur " L'homme feu " , et ca a été un énorme coup de coeur .
Je ne vais pas raconter l'histoire , juste écrire que ce pavé de presque 1000 pages se rapproche beaucoup du livre de son pére " le Fléau " , mais avec un style plus direct , pas de temps morts .
Joe Hill a d'ailleurs comme personnage dans son livre un certain Nick , enfant sourd -muet , petit clin-d'oeil au merveilleux " Fléau " de Stephen King , j'ai trouvé ca super .
Je recommande à sang pour sang 🤠
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RÉSUMÉ:"Personne ne sait exactement quand et où cela a commencé. Sur le corps des hommes et des femmes de magnifiques tatouages apparaissent et brûlent plus ou moins violemment les individus qui les portent... Boston, Détroit, Seattle... sont frappés.
Il n'existe pas d'antidote. Harper est une infirmière merveilleusement bienveillante. le même jour, elle découvre qu'elle est enceinte et qu'elle est touchée par le virus. Paniqué son mari fuit. Et dans ce monde en ruines où des micros sociétés se créent et des milices d'exterminations traquent les malades, Harper va rencontrer l'Homme-feu capable de contrôler le feu intérieur qui consume les humains.Ensemble, ils vont tenter de sauver une société terrorisée où chacun est prêt au pire pour tenter de survivre. "

MON AVIS: Ce livre là, malgré ses 900 pages, je l'ai dévoré. le sujet était tout à fait d'actualité d'ailleurs mais bien sur poussé à son extrême. Et encore une fois on peut voir comment réagit l'humain face à quelque chose sur laquelle il n'a pas de prise. Avec peur et donc souvent violence ou avec calme et détermination.
Ici ce virus est fortement mortel pour qui ne le maîtrise pas. Et nous assistons, fasciné et effrayé à des horreurs mais aussi à des merveilles.
Joe Hill décrit avec précision l'évolution de personnages au sein d'un groupe et nous voyons bien que malgré ce qui les rassemble , la peur de l'avenir va peu à peu les pousser à des extrémités dévastatrices.
Seul un petit groupe, "une famille", mets à profit les "capacités " induites par ce virus pour survivre envers et contre tout.
C'est assez terrible de lire ce que je crois qu'il adviendrait dans la réalité mais ça ne me fait pas peur car Joe Hill le démontre tout au long de ce roman fleuve, certains humains restent profondément humains et protecteurs et ça laisse un espoir pour le futur, aussi mince soit-il...Et je pense comme lui.
Un roman post-apocalyptique emplie de fureur et d'amour . J'ai beaucoup aimé.
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