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Critique de Egatrap


J'aime les polars ethnographiques (le dernier lapon de Olivier Truc, le récif aux espadons de Arthur Upfield,etc), ils me permettent d'élargir mes connaissances vers d'autres cultures d'autres manières de penser le monde. Ils me changent des classiques chargés en vidéosurveillance, en triangulation téléphonique etc.

Cela faisait donc un bon moment que j'avais eu vent de ces enquêtes en pays navajo (Merci Derfuch, babéliote patenté), quand ma médiathécaire préférée m'en a dégoté un à la bibliothèque départementale : le numéro 15/18 de la série consacrée à des enquêteurs Dinees (autonyme). Et je découvre trois personnages, pétris de leur culture avec un vécu déjà bien rempli.

D'entrée, cependant, je suis déçu par la présence d'un lexique navajo en fin de livre, cela a nui à ma lecture. Après deux ou trois chutes de « marque-ta-page », j'ai laissé tombé le lexique, lu à la fin du récit.
L'intégration des mots, des coutumes etc. eût été préférable, à mes yeux, car cela aurait permis au lecteur de baigner dans la culture Dinee. Bon vous me direz, c'est le quinzième volume, cela risquait d'être répétitif. Comme conseillé dans les critiques : j'aurais dû commencer par le premier volume !!!!

Le texte m'a également mis en perdition géographique. La carte gribouillée en début du roman ne m'a pas du tout aidé (impossible de trouver les repères indiqués dans le récit). Bien évidemment, Googlemaps m'a permis de visualiser la région de Four Corners, et puis c'est tout … j'ai laissé tombé aussi !

Cet ensemble de détails ne m'a pas mis dans les meilleures conditions de découverte. J'ai même arrêté ma lecture quelques jours, trouvant que l'auteur, pour un journaliste, vulgarisait mal ses savoirs navajos.

Car, ce que je cherchais dans ce polar, c'était la capacité des enquêteurs Dinee de voir dans l'espace ce que nos yeux d'occidentaux sont incapables de voir, de suivre les traces ; ainsi que la compréhension de la culture navajo, sa cosmogonie, ses rites et façons de penser le monde.
Par exemple, la remontée de la trace de la victime homme est excellente, alors que celle de la victime femme est inutile puisque Hillerman nous la révèle pratiquement dès le début.
Effectivement, le scénario manque de suspense, la résolution du qui ? du pourquoi ? semble courue d'avance.
2,5 étoiles

Ancelle, le 17 janvier 2024
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