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Critique de Domichel


À l'occasion d'un déménagement j'ai récupéré ce livre qu'on m'a conseillé.
Je suis loin d'être son premier lecteur (sur Babelio) et nombreux sont ceux d'entre vous qui l'ont commenté, en l'ayant aimé ou pas, d'ailleurs je ne reviendrai pas sur l'histoire, elle est rapidement résumée par l'éditeur qui sait attirer son public…

En ce qui me concerne, je l'ai trouvée déroutante. En mêlant histoire vraie et saga familiale, le risque était grand de décevoir les amateurs (trices) de l'une comme de l'autre.
Dérouté pourquoi ?
- Au début on s'attache assez vite à Alexis et sa quête d'identité.
- Ensuite on s'intéresse de près à l'historique de Spinalonga et on glisse tranquillement au roman lui-même avec Eleni et Georgis et leurs filles. Mais l'histoire est longue, très longue. Aucun détail ne nous est épargné : l'intérieur d'une maison de l'île comme le menu du mariage. Les sautes d'humeur de l'une comme les frasques d'un autre. Les semaines succèdent aux jours et les années aux mois. Et à chaque arrivée sur l'île, même rituel après le débarquement, le passage dans le tunnel inquiétant, avant de déboucher sur la rue principale avec ses maisons colorées et ses commerces animés. C'est un peu répétitif.
- Il faudra attendre moins de trente pages avant la fin pour retrouver Alexis et sa mère et conclure le roman.
- Peut-être enfin parce que suis un homme, et que cette littérature touche davantage les femmes - sans tomber dans un sexisme primaire.

Tout cela est plutôt bien écrit pour autant que la traduction soit fidèle (mais ça, c'est le choix de l'éditeur) et on se laisse porter par les différentes vagues du livre au propre comme au figuré.
Cependant, j'ai trouvé les personnages vraiment stéréotypés. La douce Eleni, l'imperturbable et résigné Georgis, l'insupportable Anna et la si gentille Maria. La fort riche famille Vandoulakis et la tellement pauvre famille Petrakis C'est tellement manichéen. Même sur l'île de Spinalonga, reflet d'une société en miniature, rien n'y manque, même la morale, avec ses bons et ses méchants, ses coups du sort comme ses espoirs. Comme disait La Fontaine « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés… ».
Rien n'y manque ?
Hélas si, un ingrédient essentiel comme dans une bonne recette : le liant. J'ai l'impression d'avoir lu plusieurs récits différents bien qu'ils soient mêlés - ce qui explique sans doute mon sentiment déroutant - avec comme seuls points communs : l'unité de lieu et la généalogie D Alexis. Soit, mais ce n'est pas suffisant, à mon goût.
Dommage, j'aurais bien aimé avoir aimé ce livre.
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