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Critique de bilodoh


Beaucoup de suspens, un scénario de film avec un tueur en série impitoyable, sur fond de popularité médiatique.

Un jeune retrouvé mort. Dans une école, un bonnet d'âne sur la tête, un papier dans son dos comportant une série de questions indiquant un très faible score. Il est recalé, il sera donc éliminé par le tueur.

Qui est ce jeune homme ? Pourquoi s'en prendre à lui ? C'est une vedette de la télé-réalité et le tueur s'insurge contre la glorification de la médiocrité intellectuelle qu'on trouve dans ces émissions et dans la société en général. Contre ces jeunes deviennent des vedettes fortunées en étalant leur nullité, alors que des scientifiques brillants ne sont connus et appréciés que de leurs collègues…

C'est bien de savoir le motif du crime, mais encore faut-il débusquer le tueur et éviter qu'il ne fasse d'autres victimes. C'est le travail de l'équipe de la criminelle et la trame du polar. Mais le talent des auteurs donne aussi vie aux membres de la brigade où chacun a sa personnalité et ses propres difficultés, des amours, des histoires de famille et des démons intérieurs.

La critique de la société médiatique est intéressante, car ce n'est pas qu'en Suède que sévissent les télé-réalités. J'avoue ne pas les regarder, mais un journaliste notait dernièrement qu'une participante avouait candidement ne jamais avoir lu de livre. Et un jeune homme de manifester son approbation par un rot sonore…

Mais je sens aussi le besoin de rappeler que la télé, ce n'est pas que ça. C'est aussi combien de bons documentaires, d'excellents reportages qui ouvrent sur le monde. Et même dans le créneau divertissement, des téléséries de qualité ça existe… et ce n'est pas pour rien que « Des chiffres et des lettres » ou « Questions pour un champion » survivent au passage du temps.

Il en va de même avec Internet. Si j'ai la curiosité d'utiliser Google ou Wikipédia pour chercher une information, c'est déjà que je m'intéresse au monde. Si le polar que je lis se déroule quelque part en Suède, je peux me demander combien d'habitants dans cette ville, la réponse me vient immédiatement sur le net. Autrefois, j'aurais peut-être pu chercher dans un atlas à la bibliothèque, mais j'aurais probablement abandonné vu la complexité de la chose. Je ne crois pas donc qu'Internet diminue toujours la culture générale. Là où le net est pervers, c'est dans les réseaux sociaux, lorsque ceux-ci sont utilisés non pas pour les contacts entre amis, mais comme source d'informations et d'analyses politiques, où des énoncés d'opinions, répétés et répétés, prennent des allures de vérité, comme ci parce que c'est écrit, ça doit être vrai…

Ceci dit, au risque d'être aussi recalée, ce n'est que mon humble opinion…
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