Dans la collection "c'est moi qui lis", indiqué "à partir du premier âge de lecture". Je devine (et c'est confirmé par la date de la publication) que le livre est déjà ancien. Je vois mal, en effet, un enfant de six ou sept ans, lire tout seul cette histoire aujourd'hui. Je me permets donc de le reclasser dans une catégorie "certes, c'est moi qui lis mais pas tout seul", ou alors "tu me fais la lecture ?".
Je ne mets pas en cause la qualité, mais il est évident qu'un enfant standard de six ou sept ans cèdera devant la longueur du récit et face à une syntaxe et un lexique qui sortent de la simplicité.
Le fond de l'histoire est très sympathique, une petite fille joue sur la plage, seule (pas d'amis, les parents font la sieste : là j'ouvre une nouvelle parenthèse : quelle invraisemblance ou bien quel beau sujet de discussion avec le jeune lecteur, comment des parents responsables un tantinet peuvent-ils laisser leur petite fille jouer seule au bord de la mer sans aucunement la surveiller ? ou comment des parents d'une si charmante petite fille n'ont-ils pas envie de jouer avec elle ?)). Donc, la petite Léa joue, s'ennuie après avoir bâti plusieurs châteaux de sable jusqu'à ce qu'elle découvre un petit chat aussi seul qu'elle même. Leurs deux solitudes vont évidemment s'accorder. On devine la suite ou on peut imaginer plusieurs suites. C'est ce que je ferais en tant que lectrice auprès de jeunes enfants aujourd'hui.
Les illustrations sont jolies côté couleurs, mais la bouille des humains est du genre patate avec un gland à la place du nez, un sourire d'une niaiserie sublime, et des cheveux extraits de la meilleure étable. Même le jeune chat a l'air godiche.
Que faire donc de cette lecture ? expliquer aux enfants qu'il faut rester sous la surveillance active des adultes..., discuter avec eux du désir mais aussi de la responsabilité d'avoir un animal auprès de soi... ou simplement les faire lire.
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