Quatre petits bouts de pain : Des ténèbres à la joie

3 parties composent cet ouvrage. Ouvrage qui témoigne à sa façon de cette terrible période de la shoah. Il s'agit ici d'une réflexion d'une survivante, des décennies après les évènements.
La 1ère partie relate l'histoire qu'à vécu Magda Hollander-Lafon durant sa déportation. Une suite de souvenirs. L'auteur n'est pas écrivain. Il s'agit ici de ses souvenirs, ses pensées, écrits sous forme de courts chapitres. Il n'y a pas vraiment de chronologie, pas de détails concrets. Ce sont surtout des moments, des sensations. le tout écrit des années après les évènements, avec le recul et le travail que l'auteur a fait sur elle-même et qui l'a conduit à trouver sa propre paix intérieure.
La 2ème partie est composée aussi des pensées de Magda, mais sur la réflexion qu'elle porte sur la vie des années après... Cette partie est vraiment la réflexion de l'auteur sur le chemin qu'elle a pu avoir tout au long de sa vie.
Sérénité, paix, bienveillance. Ce sont les mots qui me viennent en lisant ce témoignage. Mme Magda Hollander-Lafon me semble être un être solaire. Ce livre est une leçon, un hymne à la vie et à l'humanité bienveillante.
Le dernière partie est un résumé de la vie de l'auteur écrit par 2 professeurs d'histoire suite à leurs rencontres avec l'auteur qui nous présente le contexte de l'époque.
Un livre témoignage, mais aussi un livre sur la vie et ce qu'il faut en tirer...

Rescapée des camps de la mort nazi, Magda Hollander-Lafon médite sur son expérience effroyable et le sens de sa survie : au plus profond des ténèbres peut jaillir une étincelle de lumière. Une belle et douloureuse réflexion, un hymne à la vie.

Même dans le monde le plus abject que l'homme soit le seul à pouvoir créer, l'homme est ouvert au moindre signe qui lui permettra d'espérer une relation d'amour vers l'autre. Ces quatre petits morceaux de pain donnés par une de ses compagne de souffrance dans le camp de concentration d'Auschwitz où Maria Hollander Lafon à passé plus de 18 mois en sont un brûlant témoignage.
Il n'y a pas le moindre atome de rancune où de haine.
Quelle belle leçon d'humanité.

Magda Hollander, d'origine juive et hongroise, a été déportée en 1944 vers les camps de la mort. Elle avait seize ans. A quatre vint cinq ans elle continue à témoigner de cette atrocité auprès de collégiens et lycéens. Son parcours est atypique car elle est devenue chrétienne. J'ai été curieux de lire cet ouvrage après l'avoir découvert dans un magazine. J'ai apprécié sa sincérité, et surtout son immense appétit de vivre malgré tout ce qui lui est arrivé de négatif.

On ne sort pas indemne de ce témoignage sur la Shoah . Elle a connu le pire, elle en a survécu ainsi elle renaît une seconde fois en découvrant la bonté d'âme et la méditation qui vont l'aider dans sa quête spirituelle à pardonner...

Ce livre comprend deux parties, la première étant la réédition de son premier livre "les chemins du temps" écrit en 1977, succession de petits souvenirs de sa détention à Auschwitz, petits souvenirs retranscrits sans jugement, comme un inventaire, souvenirs qui laissent sans voix, mal à l'aise, l'horreur sans nom des conditions de détention, d'humiliation, de déshumanisation...
Et la deuxième partie "Quatre petits bouts de pain" écrite plus de trente ans après, témoignage d'une reconstruction après l'impensable...
Ces deux textes sont conclus par une biographie.

Un livre qui permet de percevoir l'horreur, un témoignage important car plus le temps passe plus le temps efface!

Quatre petits bouts de pain de Magda Hollander-Lafon publié aux éditions le livre de poche.
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Magda Hollander-Lafon a 16 ans quand elle est déportée à Auschwitz Birkenau avec sa soeur et sa mère. Ces dernières ont pris une autre file qui les a amenés en direction des chambres à gaz.

Des petits textes de moments de vie se déroulant pendant et après les camps de concentration.
Deux séries de textes dont l'un, le chemin du temps, a été écrit et publié à la fin des années 70, soit peu de temps après son retour. Des ténèbres à la joie retracent ses réflexions sur la vie, la distance qu'elle a pris avec les événements vécus.

Des textes empreints d'humanité et qui malgré la rudesse de ce qu'elle a vécu sont si lumineux...

À la fin de ce recueil, une biographie très intéressante afin de mieux connaître Magda Hollander-Lafon.

"Nos actes nous engagent.
Il dépend de chacun de choisir d'être humain ou d'humilier, de devenir violent ou de pacifier.
Il dépend de chacun de dire, de redire, que la vie est sacrée et unique, que c'est la solidarité et la mémoire qui peuvent sauver l'humanité".

Un témoignage très émouvant

"A 16 ans, Magda Hollander-Lafon a été plongée dans un monde de ténèbres : juive hongroise, elle a été déportée à Auschwitz-Birkenau en 1944 avec sa famille, qui y a péri." Magda revient par courts chapitres sur cette traversée de l'horreur - comme les bribes d'une mémoire sauvée, mais à jamais marquée et meurtrie. A hauteur de jeune fille, s'ouvrent les ports des wagons à bestiaux, des camps d'extermination et de travail, des usines, des granges, des forêts et des routes. Cette jeune fille n'aurait jamais dû survivre. Elle n'aurait jamais dû survivre à Auschwitz, à Walldorf, à Ravensbrück, à Zillertal, à Morgenstern... Elle n'aurait jamais dû survivre à la question de Mengele ('"quel âge as-tu ?"), au sadisme d'Edwige, la kapo du block 8, aux poux, à la faim, aux travaux forcés. Sa survie, elle la doit au détenu qui, à son arrivée à Auschwitz, lui murmure "tu as 18 ans", à une mourante qui lui offre 4 petits bouts de pain moisi, à un gardien ukrainien au regard et aux gestes emplis de bonté. Sa survie, elle la doit à sa capacité à sortir du rang. de Magda, de ce livre, des monstres que l'on y croise, on ne garde pas un goût de cendres ou de désespoir - mais un goût de vie, une vie (la sienne, la nôtre) chanceuse, une vie miraculeuse, une vie (pour soi, pour les autres) vigilante.

Ce livre écrit par une déportée juive est un témoignage précieux, bouleversant et empreint de vie.