AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de JBLM


Là où l'Iliade était plutôt un poème de l'amitié, l'Odyssée est plutôt un poème de l'hospitalité. On en apprend effectivement la dimension sacrée, mais également les abus qui ne doivent pas être tolérés en son nom. C'est également un poème de la fidélité, à travers les figures de Télémaque, Pénélope et de quelques serviteurs.
Curieusement, les pérégrinations d'Ulysse qu'on associe en premier lieu à l'oeuvre, au point qu'odyssée est rentré dans le langage courant comme synonyme de périple, ne représente qu'une part mineure de l'oeuvre. Un gros passage à vide a lieu entre le moment où Ulysse repose le pied sur son île et le moment où il se venge effectivement des prétendants de Pénélope et des serviteurs félons.
Le déterminisme des dieux occupe une place beaucoup moins importante que dans l'Iliade. Il se contente d'encadrer l'oeuvre par deux décisions de Zeus, et de quelques actions anecdotiques de Poséïdon et Athéna. Par conséquent, l'identification aux personnages est plus accessible, contrairement aux héros de l'Iliade qui se contentent de suivre un destin préétabli.
Si certains aspects moraux sont discutables selon nos critères actuels (non-discrimination dans le massacre des prétendants, fidélité obligatoire de l'épouse mais pas de l'époux, cruauté gratuite), cette lecture est très bénéfique du point de vue du rapport filial, de la ruse ou du rapport à l'autre (étranger, mendiant).
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}