Puccini l'aimait

Puccini l'aimait ou les aimait?... Ce roman relate l'histoire du compositeur en tant qu'homme avec ses forces et ses faiblesses. Indéniablement, Giacomo Puccini aimait les femmes. Sources de ses plus grandes compositions. Tout d'abord, à sa manière, sa maîtresse attitrée, Elvira, qui deviendra plus tard son épouse, totalement hystérique, narcissique qui n'y connaît rien en art, en la beauté de la vie en général et souffrant d'une jalousie maladive, certes parfois justifiée mais pas toujours. Il y a Cori, sa jeune maîtresse de l'âge de sa belle-fille, pleine de fraîcheur et de vitalité qu'il sera contraint d'abandonner pour se plier aux caprices de son épouse et pour ne pas ternir sa (leur) réputation. Il y a Sybil qu'il ne convoitera qu'une seule fois mais qui deviendra sa confidente. A sa manière, il y a la douce et discrète Doria, une des rares personnes qui puisse comprendre sa musique, l'entendre, la ressentir, la vivre. Mais qui est donc cette maîtresse secrète, sa muse, qui lui procurera également l'inspiration nécessaire de ses grandes oeuvres. L'histoire romancée est écrite d'une plume légère, pleine de poésie, parfois avec un vocabulaire recherché avec des métaphores qui "chantent" et qui permettent au lecteur de ne pas perdre le fil de l'histoire et en facilitent la compréhension. L'ouvrage est entrecoupé de chapitres qui ressemblent fortement à des petites nouvelles dans le roman. Il est facile et agréable à lire. Une fois plongé dans la lecture, il est difficile de s'en séparer tellement nous sommes emportés dans les méandres d'émotions aussi bien du compositeur que des personnages, tous entiers, du roman. Même la pauvre Elvira, victime de son propre narcissisme, fait pitié aux yeux du lecteur. J'ai beaucoup aimé ce livre.