L'empereur, c'est moi

J'ai ajouté énormément de citations pour ce livre simplement parce que je l'ai adoré, et surtout je le conseille vivement. C'est un livre qui parle de l'enfance d'un autiste Asperger, et vers la fin on apprend comment celui-ci s'est 'converti' au cinéma, au métier de comédien; et l'homme qui écrit ce livre en est lui-même le 'héros'. C'est donc une autobiographie. J'insiste là-dessus car je ne savais pas qu'une personne autiste pouvait prendre autant de recul par rapport à son monde, à son 'royaume', au point de l'exprimer et de le raconter. Cette capacité à s'inspecter et à se sonder soi-même doit variée selon le degrés de l'autisme (et puis même chez les personnes qui n'en sont pas atteintes!) mais je ne prétend apporter aucune réponse valable.
En tout cas on ne peut que constater l'intelligence et la maturité extrême dont fait preuve cet enfant dès le plus jeune âge. C'est un vrai message d'espoir, et pas seulement pour ce que je viens de dire d'ailleurs.
On y rencontre aussi l'amour, l'amitié, la colère.
Par ailleurs, ce texte m'a bcp évoqué "Lambeaux" de Charles Juliet (un de mes autres livre préféré) sous certains aspects (comme à la fin avec l'anaphore "à ceux qui". . .).
La critique assez virulente sur le système scolaire et ce qui la fondent en général, l'esprit qui est la sienne, et particulièrement le matière Français, m'a bcp plu, et m'a été très jouissif, si j'ose-dire. Bien sûr il y a tjrs des exceptions, des profs 'intelligents' et passionnés, qui vous font aimer leur matière si vous avez un minimum de volonté. Et puis je pense que l'époque qui est celle de H.Horiot, au niveau scolaire, et à bien d'autres niveaux, était 'différente'. Pas fondamentalement toutefois, je pense.
Bref, pour le reste je vous laisse aborder le livre en espérant que je vous aurez donné l'envie de le lire.
En tout cas, moi, il m'a enthousiasmé.