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EAN : 9782070400867
160 pages
Gallimard (11/04/1997)
4.11/5   963 notes
Résumé :
Dans cet ouvrage, l'auteur a voulu célébrer ses deux mères : l'esseulée et la vaillante, l'étouffée et la valeureuse, la jetée-dans-la-fosse et la toute-donnée.
La première, celle qui lui a donné le jour, une paysanne, à la suite d'un amour malheureux, d'un mariage qui l'a déçue, puis quatre maternités rapprochées, a sombré dans une profonde dépression. Hospitalisée un mois après la naissance de son dernier enfant, elle est morte huit ans plus tard dans d'atr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (127) Voir plus Ajouter une critique
4,11

sur 963 notes
Magnifique et brillant hommage que rend ici Charles Juliet à ses deux mères.
« l'esseulée et la vaillante
l'étouffée et la valeureuse
la jetée-dans-la-fosse et la toute-
donnée. »
Sa mère biologique, femme esseulée, étouffée dans un profond désespoir existentiel s'est donnée la mort à l'asile psychiatrique, durant la seconde guerre mondiale. Charles Juliet s'attelle à un sensible portrait de femme. Une femme qui a tout donné à sa famille, s'est sacrifiée tout entière, errant dans un puits sans fond, elle qui était si douée pour l'école, sa famille de fermiers modestes ne juge pas l'intérêt de scolariser leurs enfants. Elle en gardera une profonde frustration. Tout autant que l'amour qui ne se dit et ne se montre pas d'où elle vient. Femme mélancolique, fantôme de la mort, elle ne parviendra jamais à s'extirper du malheur pour rejoindre la vie.
Quand cette première s'éteint, le père confie Charles à une autre femme qui deviendra pour Charles un « chef d'oeuvre d'humanité ».
Cette femme adoptante deviendra sa mère, lui qui sera comme né sous x. Elle l'élèvera comme son propre fils lui prodiguant sécurité, amour et éducation.
Charles devenu grand homme reconnaîtra combien cette deuxième mère lui aura sauvé sa vie.
Il écrit Lambeaux avec l'idée de tirer ces deux mères de la tombe, de leur donner la parole de ce qu'elles ont toujours tu. Il mesure la chance que cette deuxième mère lui a offerte, face à ces éclopés de l'absence.

« Lorsqu'elles se lèvent en toi, que tu leur parles, tu vois s'avancer à leur suite la cohorte des bâillonnés, des mutiques, des exilés des mots
ceux et celles qui ne se sont jamais remis de leur enfance
ceux et celles qui s'acharnent à se punir de n'avoir jamais été aimés
ceux et celles qui crèvent de se maipriser et se haïr
ceux et celles qui n'ont jamais pu parler parce qu'ils n'ont jamais été écoutés
ceux et celles qui ont été gravement humiliés et portent au flanc une plaie ouverte
ceux et celles qui étouffent de ces mots rentrés pourrissant dans leur gorge
ceux et celles qui n'ont jamais pu surmonter une fondamentale détresse »

Charles Juliet gagnera la vie dans les entrailles de son enfance heureuse. Nouant une farouche admiration pour les sympathiques professeurs, il rencontrera un professeur de français qu'il juge bon à admirer, faisant de lui un élève assidu au cours de français. La littérature et l'art seront ses béquilles, ses yeux, son énergie.

Lambeaux est un récit poignant, écrit d'une main de maître, par un homme qui a compris qu'il existait une frontière entre l'ombre et la lumière. Un homme qui a rencontré la résilience pour renaître du vide. Magistral et beau tout simplement.
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Ce court opus autobiographique suscite un double émerveillement.

Le parcours en lui-même, tellement inimaginable : l'auteur préface en quelque sorte sa propre histoire en relatant celle de sa mère, en un vibrant hommage pour cette humble femme, avide de savoir, riche d'un potentiel culturel étouffé dans l'oeuf, contrainte dès son plus jeune âge à consacrer son temps aux travaux de la ferme et à l'éducation de ses jeunes soeurs, avant d'être définitivement piégée dans le système par le mariage. Il suffit d'un appel au secours, et du désir d'en finir avec ce destin imposé pour que la médecine de l'époque, assortie des exactions de la guerre, pour qu'un terme soit mis à cette destinée sacrifiée.

Pour ses quatre enfants, c'est le placement, et le plus jeune d'entre eux, en qui l'on reconnait rapidement le narrateur, même si le texte s'adresse ce personnage par un tutoiement qui le rend à la fois intime et distant, souffrira longtemps d'une angoisse d'abandon envahissante.

C'est par des chemins détournés qu'enfin s'accomplira ce qui aurait pu être la réalisation des désirs de sa mère , c'est à dire l'écriture.

Et quelle écriture, riche, sensible, émouvante, simple et élaborée à la fois. Charles Juliet appartient dans mon panthéon personnel au groupe restreint des plus belles plumes francophones des cent dernières années.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Je crois que jamais un livre ne m'avait touchée de manière aussi intime.

Mi-autobiographie, mi-biographie, ce court texte est de ceux, rarissimes, dont on ne sort pas indemne, à ranger pas loin des livres d'Henri Calet.

Récit du dépassement d'une dépression mélancolique grâce à l'écriture, il constitue également un hommage de l'auteur à "ses mères" : sa mère biologique, internée quand Charles Juliet a quelques mois, morte en asile psychiatrique pendant la seconde guerre mondiale (histoire fondatrice de son parcours dont il ignorera tout pendant son enfance, cependant source d'un obscur et insupportable sentiment d'étrangeté au monde), et sa mère adoptive, dont l'amour donnera un sens à sa vie. Ce texte, avec une simplicité, une justesse et une délicatesse proprement lumineuses, déroule les lambeaux de cette bataille avec le langage, le sens, la folie, qui durera vingt ans, et lui permettra d'extraire du plus profond de lui-même la douleur et l'incommunicabilité qui le ravageaient. Aussi sobre que passionnant.
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J'ai rencontré Charles Juliet à Nouméa en juillet 2012.
Un regard clair et vrai, presque tendre. Un homme plein d'humanité et un écrivain talentueux. C'est bizarre, j'avais envie de l'embrasser. Allez savoir pourquoi. Mais je n'ai pas pu, y avait du monde, alors j'ai écouté attentivement. Comme c'est un personnage et un esprit relié directement à la nature, je marchais avec lui sur les diapositives qui défilaient sur l'écran de projection d'une grande salle de conférence. Nous cheminions gaiement ensemble sur un petit sentier bordé d'arbres. Nous foulions de nos pas le tapis de feuilles multicolores d'un automne resplendissant. le chant des oiseaux et le bruissement du vent nous accompagnaient. Puis, Charles évoqua ses racines. Enfant de troupe qu'il était, et aussi paradoxalement que cela puisse paraître, c'est bien cet univers rude et austère qui nous l'a gardé, vivant parmi nous. Cet épisode à fait l'objet d'une filmographie « l'année de l'éveil » en 1999. Mais pour comprendre il faut lire « Lambeaux ». Un hommage à deux mères diamétralement opposées, mais formidables chacune dans son grade affectif. L'une, la vraie, décédée trop tôt des suites d'une simple dépression. Internée dans un asile dont on sait que sous la dictature nazie les malades moururent de faim. C'est à 11 ans que Charles apprend, par un hasard dont on se passerait bien parfois, les circonstances de cette mort et du même coup, le rôle de sa mère adoptive. Il ne statuera point pourtant sur l'échelle des valeurs, vénérant les deux à la fois. Cependant que pour survivre il doit tuer en lui ce qu'il est, et à la fois ce qu'il n'est pas. Il va faire là, un travail considérable de construction/reconstruction. Il traversera une période effroyable ou il cherchera un lien, quelque part dans l'espace, quelque chose qui le puisse, relier à cette existence pour laquelle il ne ressent aucun élan, si ce n'est la sève des arbres et cet appel de la nature qui guide son instinct. Peut-être parviendra t-il à revêtir une partie de celle qu'il a peu connue, une enveloppe charnelle qui le couvrira petit à petit au fur et à mesure de cette double naissance. Puis, il rencontrera de belles âmes qui le nourriront et qui finalement l'édifieront comme auteur, des écrivains, des musiciens, des peintres et des poètes, des artistes et comme lui, des amoureux des mots.
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Charles Juliet écrit à sa mère Hortense morte, qu'il n'a jamais connue. Il lui redonne vie, explorant son passé en employant le « tu ». Une écriture au présent, en fragments, en lambeaux sur plusieurs années. Sa conscience regarde, reconstitue, se souvient. Il est à vif, il accouche, il prend la mesure de sa souffrance par les mots.

Comme un monologue intérieur, il fait parler cette mère biologique, née dans un milieu paysan, vouée au travail de la terre, aux tâches domestiques plutôt qu'aux études. Son goût pour la littérature, la lecture a été sacrifié aux vicissitudes d'une vie de labeurs. Il a mené l'enquête pour reconstituer ce passé qu'il a longtemps ignoré et qui le hantait.

Dans une deuxième partie, l'auteur nous brosse le portrait de Félicie. Il lui est confié provisoirement…
Malgré ses six enfants, elle s'est attachée à ce bébé rebaptisé Jean et ne peut s'en séparer.

Il fait l'éloge de cette seconde mère, son amour sans borne, son admiration pour elle. Dès qu'il ne l'a voit plus, il est insécurisé, hanté par la peur de la perdre. Elle est peu loquace mais si aimante : Il la qualifie « de toute donnée ».

L'écriture de Charles Juliet ne ressemble certainement à aucune autre, elle est réaliste, poétique, pondérée. On mesure son manque aussi par ses non-dits et ses allusions. A travers ces deux portraits, l'auteur nous parle aussi de lui en toile de fonds , de sa vie, de sa distance aux autres, puis de ses tourments qui reprennent le dessus et la nécessité d'écrire pour ne pas sombrer, pour éviter un choix plus radical…..

Un roman court mais d'une grande intensité. Il nous emmène au bout de lui-même, alors j'ai eu un peu le vertige, mais pourtant tout est pesé, équilibré, calibré.

J'ai aimé ce livre mais sans jamais me complaire dans cette souffrance, même si on peut parfois se retrouver par « fragments » dans certains passages.

Cet amour maternel semé chaque jour en abondance a pris racine, triomphant sur toutes ces souffrances devenues rédemptrices de vie, d'espoir, de douceurs pour Charles Juliet.

Une écriture d'une grande lucidité et le choix… de la résilience et non de se résilier.

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critiques presse (2)
Actualitte
18 janvier 2012
Un récit dont on ne sort pas indemne. Les mots ciselés, les phrases courtes, incisives nous étreignent, nous pénètrent et nous malmènent, traduisent sans modération la douleur de cette femme, son immense tristesse, sa solitude, sa sensibilité incomprise et malvenue dans un quotidien si rustre et archaïque.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Lecturejeune
01 mars 2006
Lecture jeune, n°117 - Charles Juliet rend un hommage particulièrement émouvant à deux figures maternelles : sa mère naturelle, décédée alors qu’il était encore un tout petit enfant, et sa mère adoptive, si aimante. D’origine pauvre, Hortense Juliet a vécu une existence tourmentée, privée des études qu’elle aurait voulu suivre. Après une histoire d’amour dramatique, elle a tenté de se conformer au mode de vie paysan avant de sombrer dans la solitude et la folie. Elle a fini internée dans un hôpital psychiatrique. C’est à elle que l’auteur adresse la première partie, écrite à la deuxième personne du singulier. Plus déconcertant encore est l’emploi du vocatif lorsque l’auteur s’adresse à lui-même. Dans cette deuxième partie autobiographique, on retrouve des éléments de L’Année de l’éveil, ouvrage dans lequel Charles Juliet décrivait sa vie d’élève de lycée militaire. L’auteur se livre ici avec beaucoup de pudeur et admet que l’écriture lui a permis de surmonter la culpabilité liée à la mort de sa mère : le récit se clôt sur un cri d’espoir. Chaque mot est pesé, chaque phrase est ramenée à l’essentiel comme dans un poème en prose. Le titre, Lambeaux, évoque à la fois l’écriture fragmentée et le destin déchiré de la mère. Cette réédition spécialement destinée aux élèves de première et enrichie d’un dossier sur l’écriture de l’intime permettra de faire découvrir aux adolescents un roman magnifique paru en 1995. Cécile Robin-Lapeyre
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (170) Voir plus Ajouter une citation
Tes yeux. Immenses. Ton regard doux et patient où brûle ce feu qui te consume. Où sans relâche la nuit meurtrit ta lumière. Dans l’âtre, le feu qui ronfle, et toi, appuyée de l’épaule contre le manteau de la cheminée. A tes pieds, ce chien au regard vif et si souvent levé vers toi. Dehors, la neige et la brume. Le cauchemar des hivers. De leur nuit interminable. La route impraticable, et fréquemment, tu songes à un départ à une vie autre, à l’infini des chemins. Ta morne existence dans ce village. Ta solitude. Ces secondes indéfiniment distendues quand tu vacilles à la limite du supportable. Tes mots noués dans ta gorge. A chaque printemps, cet appel, cet élan, ta force enfin revenue. La route neuve et qui brille. Ce point si souvent scruté où elle coupe l’horizon. Mais à quoi bon partir. Toute fuite est vaine et tu le sais. Les longues heures spacieuses, toujours trop courtes, où tu vas et viens en toi, attentive, anxieuse, fouaillée par les questions qui alimentent ton incessant soliloque. Nul pour t’écouter, te comprendre, t’accompagner. Partir, partir, laisser tomber les chaînes, mais ce qui ronge, comment s’en défaire ? Au fond de toi, cette plainte, ce cri rauque qui est allé s’amplifiant, mais que tu réprimais, refusais, niais, et qui au fil des jours, au fil des ans, a fini par t’étouffer. La nuit interminable des hivers. Tu sombrais. Te laissais vaincre. Admettais que la vie ne pourrait renaître. A jamais les routes interdites, enfouies, perdues. Mais ces instants que je voudrais revivre avec toi, ces instants où tu lâchais les amarres, te livrais éperdument à la flamme, où tu laissais s’épanouir ce qui te poussait à t’aventurer toujours plus loin, te maintenait les yeux ouverts face à l’inconnu. Tu n’aurais osé le reconnaître, mais à maintes reprises il est certain que l’immense et l’amour ont déferlé sur tes terres. Puis comme un coup qui t’aurais brisé la nuque, ce brutal retour au quotidien, à la solitude, à la nuit qui n’en finissait pas. Effondrée, hagarde. Incapable de reprendre pied.

Te ressusciter, te recréer. Te dire au fil des ans et des hivers avec cette lumière qui te portait, mais qui un jour, pour ton malheur et le mien, s’est déchirée.
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Ce récit aura pour titre Lambeaux. Mais après en avoir rédigé une vingtaine de pages, tu dois l'abandonner. Il remue en toi trop de choses pour que tu puisses le poursuivre. Si tu parviens un jour à le mener à terme, il sera la preuve que tu as réussi à t'affranchir de ton histoire, à gagner ton autonomie. Ni l'une ni l'autre de tes deux mères n'a eu accès à la parole. Du moins à cette parole qui permet de se dire, se délivrer, se faire exister dans les mots. Parce que ces mêmes mots se refusaient à toi et que tu ne savais pas t'exprimer, tu as dû longuement lutter pour conquérir le langage. Et si tu as mené ce combat avec une telle obstination, il te plait de penser que ce fut autant pour elles que pour toi. Tu songes de temps à autre à Lambeaux. Tu as la vague idée qu'en l'écrivant, tu les tireras de la tombe. Leur donneras la parole. Formuleras ce qu'elles ont toujours tu. Lorsqu'elles se lèvent en toi, que tu leur parles, tu vois s'avancer à leur suite la cohorte des bâillonnés, des mutiques, des exilés des mots;écrivant, tu les tireras de la tombe. Leur donneras la parole. Formuleras ce qu'elles ont toujours tu.
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Tu songes de temps à autre à Lambeaux. Tu as la vague idée qu'en l'écrivant, tu les tireras de la tombe. Leur donneras la parole. Formuleras ce qu'elles ont toujours tu.
Lorsqu'elles se lèvent en toi, que tu leur parles, tu vois s'avancer à leur suite la cohorte des bâillonnées, des mutiques, des exilés des mots...
ceux et celles qui ne se sont jamais remis de leur enfance...
ceux et celles qui s'acharnent à se punir de n'avoir jamais été aimés...
ceux et celles qui crèvent de se mépriser et se haïr...
ceux et celles qui n'ont jamais pu parler parce qu'il n'ont jamais été écoutés...
ceux et celles qui qui ont été gravement humiliés et portent au flanc une plaie ouverte...
ceux et celles qui étouffent de ces mots rentrés pourrissant dans leur gorge...
ceux et celles qui n'ont jamais pu surmonter une fondamentale détresse ...
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C'est alors que tu ne peux plus te cacher ce que jusque-là tu as obstinément refusé de voir : tu vas quitter l'école pour n'y jamais revenir. [...] Ne plus jamais passionnément t'adonner à l'étude. Et ce monde que tu vénères, ce monde des cahiers et des livres, ce monde auquel tu donnes le plus ardent de toi-même, ce monde va soudain ne plus exister. Tes muscles se raidissent, tes mains se nouent âprement dans ton dos, mais tu ne peux rien contre ce sentiment d'effondrement qui te submerge, et à ta grande honte, deux lentes traînées brillantes apparaissent sur tes joues.
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Une lecture t’a appris qu’un bébé retiré à sa mère au cours de ses premières semaines subit un choc effroyable. Il vivait en un état de totale fusion avec elle, et coupé de celle-ci, tout se passe pour lui comme s’il avait été littéralement fendu en deux. Il n’a bien sûr aucune défense pour se protéger, et la souffrance qu’il éprouve, absolument terrible, va avoir de profondes et durables conséquences. À tel point qu’une fois devenus adultes, les êtres qui portent en eux cette déchirure évoluent le plus souvent vers la délinquance grave, la folie ou le suicide.
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Videos de Charles Juliet (31) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Charles Juliet
Avec Marc Alexandre Oho Bambe, Nassuf Djailani, Olivier Adam, Bruno Doucey, Laura Lutard, Katerina Apostolopoulou, Sofía Karámpali Farhat & Murielle Szac Accompagnés de Caroline Benz au piano
Prononcez le mot Frontières et vous aurez aussitôt deux types de représentations à l'esprit. La première renvoie à l'image des postes de douane, des bornes, des murs, des barbelés, des lignes de séparation entre États que l'on traverse parfois au risque de sa vie. L'autre nous entraîne dans la géographie symbolique de l'existence humaine : frontières entre les vivants et les morts, entre réel et imaginaire, entre soi et l'autre, sans oublier ces seuils que l'on franchit jusqu'à son dernier souffle. La poésie n'est pas étrangère à tout cela. Qu'elle naisse des conflits frontaliers, en Ukraine ou ailleurs, ou explore les confins de l'âme humaine, elle sait tenir ensemble ce qui divise. Géopolitique et géopoétique se mêlent dans cette anthologie où cent douze poètes, hommes et femmes en équilibre sur la ligne de partage des nombres, franchissent les frontières leurs papiers à la main.
112 poètes parmi lesquels :
Chawki Abdelamir, Olivier Adam, Maram al-Masri, Katerina Apostolopoulou, Margaret Atwood, Nawel Ben Kraïem, Tanella Boni, Katia Bouchoueva, Giorgio Caproni, Marianne Catzaras, Roja Chamankar, Mah Chong-gi, Laetitia Cuvelier, Louis-Philippe Dalembert, Najwan Darwish, Flora Aurima Devatine, Estelle Dumortier, Mireille Fargier-Caruso, Sabine Huynh, Imasango, Charles Juliet, Sofía Karámpali Farhat, Aurélia Lassaque, Bernard Lavilliers, Perrine le Querrec, Laura Lutard, Yvon le Men, Jidi Majia, Anna Malihon, Hala Mohammad, James Noël, Marc Alexandre Oho Bambe, Marie Pavlenko, Paola Pigani, Florentine Rey, Yannis Ritsos, Sapho, Jean-Pierre Siméon, Pierre Soletti, Fabienne Swiatly, Murielle Szac, Laura Tirandaz, André Velter, Anne Waldman, Eom Won-tae, Lubov Yakymtchouk, Ella Yevtouchenko…
« Suis-je vraiment immortelle, le soleil s'en soucie-t-il, lorsque tu partiras me rendras-tu les mots ? Ne te dérobe pas, ne me fais pas croire que tu ne partiras pas : dans l'histoire tu pars, et l'histoire est sans pitié. »
Circé – Poèmes d'argile , par Margaret Atwood
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