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Critique de migdal


Commenter une pièce de théâtre en ayant seulement lu son script incite nécessairement à la prudence car le lecteur, privé du jeu des acteurs, des décors et surtout de l'ambiance de la salle et des réactions des spectateurs, ne voit que la partie visible de l'iceberg …

Il n'y a pas de Ajar commence par une méditation sur le binôme Romain Gary / Emile Ajar et s'interroge sur le Compagnon de la Libération, prix Goncourt 1956, qui se réincarne vingt ans plus tard en Romain Gary en trompant la critique avec la complicité de son petit cousin Paul Pavlowitch. La vie de l'aviateur de la France Libre est une épopée qui fascine à juste titre Delphine Horvilleur et son suicide interpelle le Rabin.

Commence alors la seconde partie, le « monologue contre l'identité », où Abraham Ajar disserte sur ce mot d'identité et livre un festival de questions, de formules à l'emporte pièce, de jeux de mots qui doivent combler les spectateurs de la pièce.

Mais, à aucun moment la tragédienne, la philosophe, ne définit ce qu'est l'identité et le monologue part dans tous les sens en se complaisant dans la tonalité « en même temps » à la mode chez les communicants et certains politiques.

D'où une certaine déception, car ne pas définir, ne pas rappeler, ce qu'est l'identité, laisse le champ libre aux apôtres de la « théorie du genre » qui après avoir tué le sport féminin relativisent l'âge d'une personne en ouvrant ainsi la voie à la pédophilie, et en confondant nature humaine et nature animale plaident pour la légalisation de la zoophilie.

Si l'identité n'existe pas, si chaque personne peut se définir comme elle l'entend, si chacun peut ainsi se prendre pour un dieu, la vie en société devient impossible ce qui nous condamne inexorablement au suicide.

« Il n'y a pas de Ajar » est peut être l'ultime cri de Romain Gary se tirant une balle sur son identité ?
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