AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de jeandubus


Brothers.

Li Lan la mère de Li Gangtou et Song Fanping le père de Song Gang se marient après que leurs époux et épouse respectifs ont disparu. Ils habitent dans « notre bourg des Liu »

Li Gangtou et Song Gang tout gamins se retrouvent comme deux frères sans liens de sang.

Li Gangtou reluque le derrière des filles dans les toilettes publiques en s’introduisant dans le trou du siège percé au-dessus de la fosse pour se soulager. Il se fait surprendre par Zhao le poète et Zhao le conduit au poste de police accompagné de Liu l’écrivain. En chemin ils croisent Tong le forgeron, Guan les ciseaux le jeune et Guan les ciseaux le vieux, et puis aussi Zhang le tailleur, Yu l’arracheur de dents et quelques autres.

C’est la Chine.

Tout part des années 60 où rode la révolution culturelle, les gardes rouges et les séances d’auto critiques associées aux traitements les plus féroces pour ceux qui sont considérés comme des mauvais citoyens , les propriétaires fonciers notamment et aboutit de nos jours sans quitter « notre bourg de Liu » avec la mondialisation, la densité et le libéralisme à la chinoise.

« Brothers », Li Gangtou et Song Bang aiment la même femme Lin Hong chacun à leur façon. Li Gangtou est un malin sans trop de préjugés et Song Gang honnête mais sans relief. Sur un demi-siècle les alliances changent, les esprits obtus s’étoffent sans pour autant faire de réel progrès psychologiques car il faut bien constater que malgré les profonds changements qui interviennent dans la vie du bourg, tout passe un peu au-dessus des têtes dans une certaine indifférence voire une totale inconscience. Par sottise crasse ou par égoïsme, les personnages bons ou mauvais pensent d’abord à eux.

984 pages, c’est beaucoup pour seriner façon « les trois ours et cheveux d’or » un récit passant nécessairement par les réactions itératives et censées faire sourire de Tong le forgeron, Guan les ciseaux le jeune et Guan les ciseaux le vieux, Zhang le tailleur, Yu l’arracheur de dents, Li Gangtou et son frère Gang Song et la belle Lin Hong.
Sans les nombreuses notes ramassées en 38 pages en fin de volume, le livre ne serait que puéril et démagogique.
C’est grâce aux traducteurs qui ont pris soin d’illustrer certaines phrases et de rappeler certains faits historiques qu’on mesure l’évolution du pays.

Sans ces notes le livre ne vaut pas grand-chose.

Dans une courte postface Yu Hua explique qu’il voulait faire 200 pages et puis qu’emporté par la narration il en a fait cinq fois plus.

On est bien avancé en apprenant cela.



Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}