Après la publication de
Brothers,
Yu Hua avait le sentiment qu'il avait encore des choses à dire sur la Chine des cinquante dernières années et son essai
La Chine en dix mots est une sorte de complément au roman.
Si tous les chapitres (un par mot) ne m'ont pas intéressée de la même manière, j'ai particulièrement apprécié les anecdotes de jeunesse de l'auteur. Par exemple, il raconte comment la lecture de la dame aux camélias, roman passé sous le manteau, l'a marqué à une époque où les livres, à l'exception de ceux de Mao, étaient interdits. Ou comment il est devenu dentiste (ou plutôt arracheur de dents), un travail assigné par l'État et exécuté après une brève formation reçue sur le tas. Je retiens surtout que les personnages et les évènements de
Brothers qui peuvent paraitre extravagants aux yeux des Occidentaux sont en fait très proches de la réalité.
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