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Critique de melusine1701


Tout commence de là: une jeune fille trop belle, trop désirable, trop innocente et trop gentille, qui affole les regards d'hommes pour qui elle représente un fruit défendu dans tous les sens du terme. Pour l'archidiacre, elle est, en plus de la femme, l'hérétique. Pour Quasimodo, elle est la Beauté et la Pureté. Ils doivent à la fois la haïr et la désirer et c'est ce qui motivent tous leurs désirs. Ajoutez à cela un Quasimodo exclu comme il n'est pas possible de l'être plus: sourd, il ne comprend jamais ce qu'on lui demande et nombreuses sont les méprises qui l'entourent. Quant à Phoebus, celui dont Disney a fait un prince charmant, c'est la pire des ordures: prêt à jurer à la première fille de joie les amours les plus éternels, il poursuit Esmélalda de ses ardeurs mais se détourne lorsqu'on l'emmène au bûcher, et tout le tragique de l'histoire est de voir cette petite gitane d'à peine seize ans crier son amour pour ce salaud jusqu'à la dernière page du roman. Pour la peinture des personnages et de leurs drames, Victor Hugo a donc tout bon. Pour la narration, il faudra prendre patience: monsieur Hugo aime la digression, et tout y passe: politique, histoire, critique d'art, philosophie... bref: faites comme moi, sautez les pages dans lesquels le romantique s'enflamme, et vous apprécierez le suspens et le jeu des points de vue qui vous amène à vivre l'histoire avec chacun des personnages avec toujours la même intensité.
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