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Critique de JunoR
Si vous pensez connaître l'histoire en ayant vu le Disney, vous vous trompez. Au mieux, vous reconnaîtrez quelques noms de personnages, quelques lieux, l'une ou l'autre scène marquante, et encore...
Paradoxalement, le livre se révèle très différente, plus sombre, plus triste mais aussi beaucoup - beaucoup! - moins dichotomique. Il n'y a absolument aucun personnage qui puisse être parqué dans le camp des "gentils" ou "méchants", tant ils sont tous complexes, riches, multiples et finement développés. Immanquablement, c'est bien une grande fresque littéraire si typique de Victor Hugo, un tableau moyenâgeux haut en couleurs et en beaux personnages.
J'ai déploré deux choses à la lecture de ce livre:
D'une part, le manque d'évolution de certains personnages au cours de l'histoire, en particulier Esméralda dont l'amour naïf, stupide et aussi borné qu'obstiné tient de la bétise ou de l'incohérence narrative.
D'autre part, cette manie qu'a l'auteur de glisser dans ses histoires des chapitres entiers voués à la défense de théories personnelles, qui ne servent l'histoire en rien et qui en cassent même le rythme. Si ces idées sont souvent très intéressantes, ce n'est ni le lieu ni le moment de les développer.
Je mets ces deux points en relation avec le jeune âge de Victor Hugo au moment de l'écriture de Notre-Dame de Paris. Si le même problème de chapitre hors-sujet se rencontre, par exemple, dans Les Misérables, fresque semblable et au moins aussi grandiose, il y est pourtant beaucoup moins pénible à la lecture et je suppose que c'est largement lié à la plus grande maturité littéraire de l'auteur.
Enfin, la méta-lecture, à la fois du roman en tant que tel mais aussi du contexte personnel et historique dans lequel ce roman fût écrit (juste après la Révolutions de Juillet) lui donne encore davantage de profondeur et de sens.
En conclusion, ce livre vaut la peine d'être lu. Plusieurs personnages y sont une perle de justesse et évoluent sur une trame médiévale magnifiquement décrite.
Après ça, le dessin animé de Disney peut aller se rhabiller.
Paradoxalement, le livre se révèle très différente, plus sombre, plus triste mais aussi beaucoup - beaucoup! - moins dichotomique. Il n'y a absolument aucun personnage qui puisse être parqué dans le camp des "gentils" ou "méchants", tant ils sont tous complexes, riches, multiples et finement développés. Immanquablement, c'est bien une grande fresque littéraire si typique de Victor Hugo, un tableau moyenâgeux haut en couleurs et en beaux personnages.
J'ai déploré deux choses à la lecture de ce livre:
D'une part, le manque d'évolution de certains personnages au cours de l'histoire, en particulier Esméralda dont l'amour naïf, stupide et aussi borné qu'obstiné tient de la bétise ou de l'incohérence narrative.
D'autre part, cette manie qu'a l'auteur de glisser dans ses histoires des chapitres entiers voués à la défense de théories personnelles, qui ne servent l'histoire en rien et qui en cassent même le rythme. Si ces idées sont souvent très intéressantes, ce n'est ni le lieu ni le moment de les développer.
Je mets ces deux points en relation avec le jeune âge de Victor Hugo au moment de l'écriture de Notre-Dame de Paris. Si le même problème de chapitre hors-sujet se rencontre, par exemple, dans Les Misérables, fresque semblable et au moins aussi grandiose, il y est pourtant beaucoup moins pénible à la lecture et je suppose que c'est largement lié à la plus grande maturité littéraire de l'auteur.
Enfin, la méta-lecture, à la fois du roman en tant que tel mais aussi du contexte personnel et historique dans lequel ce roman fût écrit (juste après la Révolutions de Juillet) lui donne encore davantage de profondeur et de sens.
En conclusion, ce livre vaut la peine d'être lu. Plusieurs personnages y sont une perle de justesse et évoluent sur une trame médiévale magnifiquement décrite.
Après ça, le dessin animé de Disney peut aller se rhabiller.
