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Critique de Jipi


"Ici il n'y a plus de roi, nous sommes trop près du ciel".

Esméralda belle comme la maîtresse d'un roi, idolâtrée par le pape des fous consume dans une tenue de feu une ombre de pierre tout en espérant un regard d'un soleil indifférent.

Louis XI incognito prend des cours d'alchimie dans les tours de Notre Dame pendant que Quasimodo commissionnaire pathétique offre le spectacle d'une chair dénudée.

Pierre Gringoire poète lettré s'épuise à intellectualiser un troupeau endormi sur fond de mendicité itinérante.

La cour des miracles se révèle par quelques visages ravagés postés à chaque coin de ruelles alimentant un courant grossissant débouchant sur une mer monstrueuse de nécessiteux.

Cruel, ironique, blessant le moyen âge par l'intermédiaire du bon peuple de Paris s'époumone dans des fêtes de rues et des passions interdites dans un sablier existentiel de quarante ans misérable, affamé livré à la question sous l'oeil indifférent d'un gigantesque vaisseau de pierre.

La femme est satanique et cartomancienne. La dérive n'est protectrice que si elle ne s'exécute qu'en groupe.

Les coeurs purs ne battent pas dans les bonnes poitrines, l'amour beauté cachée des laids carillonne entre ciel et terre en ces temps sans caresses ou l'huile bouillante et les blocs de pierres sont les seules manifestations célestes.

Dans un contexte ou la clémence des rois n'est rien sans la clairvoyante des juges chacun gère la misère de son quotidien en périclitant par la dérision ou la destruction passionnelle.
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