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Critique de keria31
Une magnifique oeuvre romantique ! Victor Hugo nous plonge dans une ambiance sombre et passionnée au coeur d'un décor gothique transposé à l'époque médiévale.
On suit les aventures d'Esmeralda, Frollo, Quasimodo et Pheobus dans les ruelles enfiévrées de Paris sous l'oeil imposant de la cathédrale Notre Dame.
C'est d'abord une peinture de la société médiévale qui nous est esquissée. On découvre cette période obscure où les gitans, peuple de voleurs et de mendiants, sont les boucs-émissaires d'une autorité implacable qui veut l'ordre et la sécurité. Pour survivre, ils se cachent dans les égouts, appelés la Cour des miracles, et refont surface pour faire quelques tours, mendier, escroquer des gens. Face à eux, Frollo est la figure de l'autorité à la fois religieuse et judiciaire qui a à son service Phoebus, commandant de sa garde. Quand l'histoire commence, le conflit est déjà installée. C'est aussi le contexte de la chasse aux sorcières avec ses femmes que l'inquisition traquait partout en Europe, accusée facilement. L'héroïne, d'ailleurs, ne semble pas pratiquer la sorcellerie. On se souviendra aussi du chapitre consacrée à Notre Dame dont V. Hugo se plaît à décrire les différentes étapes de sa construction, une cathédrale en France qui a fait l'objet d'un chantier sur plusieurs siècles. Cet imposant édifice domine la place de la grève et cette oeuvre qui est à son image : monumentale ! le passage qui la décrit est trop long, trop détaillé au point que l'on ne peut s'empêcher de passer des pages tellement on s'ennuie.
Mais l'histoire vaut surtout pour son trio d'amour infernal, infernal car il ne va que dans un seul sens. Si Esmeralda tombe sous le charme de Phoebus, ils n'ont qu'un rendez-vous et celui-ci est vite contrecarré par Frollo qui, lui, va jeter en prison la belle gitane. Il y a un paradoxe fondamental dans cette oeuvre : elle exhale la passion sans qu'il y ait d'amour. On a l'impression que seul Quasimodo en est réellement capable, en osant s'opposer à Frollo (celui-là même qui l'a recueilli et élevé) par dépit pour les malheurs d'Esmeralda bien que dans ce cas précis, ce soit plutôt un acte de justice qu'il accomplit. de toute façon, depuis l'antiquité, la plupart des histoires d'amour qui ont été écrites sont des tragédies avec la mort de la dame comme point d'orgue : V.Hugo n'innovant pas en la matière sur ce point-là.
Mais il y a un autre aspect qui est troublant dans cette oeuvre : son ambiance gothique dans un Paris enfiévré. La scène d'entrée en matière sur l'élection du Pape des fous est pleine de vie, d'entrain. Il ne s'agit pas seulement de montrer une fête populaire mais de nous plonger dans une atmosphère où le rire rejoint la tragédie. Quasimodo sur son char déferle dans les rues de Paris, entouré par une clameur joyeuse jusqu'à ce changement brusque de ton : lorsque la foule découvre que la difformité est son vrai visage. Esmeralda, aussi, est un peu à cette image. Elle anime les rues de Paris de sa fougue, sa verve, son courage face à la foule et Frollo, ses talents de danseuse alors qu'elle ne cesse de connaître des drames : orpheline, elle a dû apprendre seule à survivre au milieu des bandits et de la misère tout en étant plus tard traquée.
Quoiqu'il en soit, c'est une oeuvre majeure de la littérature où se croisent les destins avec un rappel, du rôle des poètes ou chantres qui rapportaient les événements. Pourrait-on croire qu'un tel trio ait existé ? Après tout, on n'est pas dans un registre symbolique et le contexte est très réaliste. A la différence près que si tel était le cas, difficile de croire que le peuple se révolte pour aller chercher une gitane qui s'est retirée dans une cathédrale en quête d'asile. A moins que Esmeralda soit plus qu'une simple belle femme...Un parfum de scandale mêlé à un mystère qui, lui, nous laisse sur la faim car non percé.
On suit les aventures d'Esmeralda, Frollo, Quasimodo et Pheobus dans les ruelles enfiévrées de Paris sous l'oeil imposant de la cathédrale Notre Dame.
C'est d'abord une peinture de la société médiévale qui nous est esquissée. On découvre cette période obscure où les gitans, peuple de voleurs et de mendiants, sont les boucs-émissaires d'une autorité implacable qui veut l'ordre et la sécurité. Pour survivre, ils se cachent dans les égouts, appelés la Cour des miracles, et refont surface pour faire quelques tours, mendier, escroquer des gens. Face à eux, Frollo est la figure de l'autorité à la fois religieuse et judiciaire qui a à son service Phoebus, commandant de sa garde. Quand l'histoire commence, le conflit est déjà installée. C'est aussi le contexte de la chasse aux sorcières avec ses femmes que l'inquisition traquait partout en Europe, accusée facilement. L'héroïne, d'ailleurs, ne semble pas pratiquer la sorcellerie. On se souviendra aussi du chapitre consacrée à Notre Dame dont V. Hugo se plaît à décrire les différentes étapes de sa construction, une cathédrale en France qui a fait l'objet d'un chantier sur plusieurs siècles. Cet imposant édifice domine la place de la grève et cette oeuvre qui est à son image : monumentale ! le passage qui la décrit est trop long, trop détaillé au point que l'on ne peut s'empêcher de passer des pages tellement on s'ennuie.
Mais l'histoire vaut surtout pour son trio d'amour infernal, infernal car il ne va que dans un seul sens. Si Esmeralda tombe sous le charme de Phoebus, ils n'ont qu'un rendez-vous et celui-ci est vite contrecarré par Frollo qui, lui, va jeter en prison la belle gitane. Il y a un paradoxe fondamental dans cette oeuvre : elle exhale la passion sans qu'il y ait d'amour. On a l'impression que seul Quasimodo en est réellement capable, en osant s'opposer à Frollo (celui-là même qui l'a recueilli et élevé) par dépit pour les malheurs d'Esmeralda bien que dans ce cas précis, ce soit plutôt un acte de justice qu'il accomplit. de toute façon, depuis l'antiquité, la plupart des histoires d'amour qui ont été écrites sont des tragédies avec la mort de la dame comme point d'orgue : V.Hugo n'innovant pas en la matière sur ce point-là.
Mais il y a un autre aspect qui est troublant dans cette oeuvre : son ambiance gothique dans un Paris enfiévré. La scène d'entrée en matière sur l'élection du Pape des fous est pleine de vie, d'entrain. Il ne s'agit pas seulement de montrer une fête populaire mais de nous plonger dans une atmosphère où le rire rejoint la tragédie. Quasimodo sur son char déferle dans les rues de Paris, entouré par une clameur joyeuse jusqu'à ce changement brusque de ton : lorsque la foule découvre que la difformité est son vrai visage. Esmeralda, aussi, est un peu à cette image. Elle anime les rues de Paris de sa fougue, sa verve, son courage face à la foule et Frollo, ses talents de danseuse alors qu'elle ne cesse de connaître des drames : orpheline, elle a dû apprendre seule à survivre au milieu des bandits et de la misère tout en étant plus tard traquée.
Quoiqu'il en soit, c'est une oeuvre majeure de la littérature où se croisent les destins avec un rappel, du rôle des poètes ou chantres qui rapportaient les événements. Pourrait-on croire qu'un tel trio ait existé ? Après tout, on n'est pas dans un registre symbolique et le contexte est très réaliste. A la différence près que si tel était le cas, difficile de croire que le peuple se révolte pour aller chercher une gitane qui s'est retirée dans une cathédrale en quête d'asile. A moins que Esmeralda soit plus qu'une simple belle femme...Un parfum de scandale mêlé à un mystère qui, lui, nous laisse sur la faim car non percé.
