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Critique de Bernard-BlaisePosso
A mes yeux d'amateur, ce livre est un roman Noir. Noir et déchu comme le bâti, le cadre.
Noir comme l'intrigue, plus importante que ce décor gothique, cette architecture cauchemardesque : l'amour fou de l'archidiacre pour la Esméralda. Un amour impuissant, fou, qui ne peut être délivré que par la mort de l'un ou de l'autre.
La scène où Esméralda est emmenée avec sa chèvre au tribunal, la pauvre bête accusée de diableries comme sa maîtresse, c'est du Jim Thompson avant la lettre. C'est fou, terrible, horrible, le constat de la faillite de la condition humaine, de la torture, des tribunaux et de leur peine de mort. Visionnaire et indispensable, intransigeant, un livre écrit avec génie, un génie qui nous renvoie, toutes passions éteintes, à notre état de poussière future à l'égal de ses héros.
Noir comme l'intrigue, plus importante que ce décor gothique, cette architecture cauchemardesque : l'amour fou de l'archidiacre pour la Esméralda. Un amour impuissant, fou, qui ne peut être délivré que par la mort de l'un ou de l'autre.
La scène où Esméralda est emmenée avec sa chèvre au tribunal, la pauvre bête accusée de diableries comme sa maîtresse, c'est du Jim Thompson avant la lettre. C'est fou, terrible, horrible, le constat de la faillite de la condition humaine, de la torture, des tribunaux et de leur peine de mort. Visionnaire et indispensable, intransigeant, un livre écrit avec génie, un génie qui nous renvoie, toutes passions éteintes, à notre état de poussière future à l'égal de ses héros.
