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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Troisième et dernier volet de L'épopée de Gengis Khan, La chevauchée vers l'empire retrace la conquête du Moyen-Orient par les Mongols, mais aussi l'éducation brutale des fils de Gengis, ses tentatives pour organiser son empire et les relations conflictuelles ou chaleureuses au sein de son camp de yourtes...

Pas de redites des tomes précédents, donc, et pourtant ce n'était pas gagné pour l'auteur qui a écrit plus de 1500 pages, certes pour couvrir des dizaines d'années et des milliers de kilomètres, mais avant tout pour raconter des batailles à l'arc et au sabre, des chevauchées dans la steppe ou les montagnes et des discussions sous la yourte.

Rien de répétitif non plus au sein même de ce tome, au point que j'ai adoré sa première moitié et été désespérée par sa seconde. Au début, on suit la formation des trois premiers fils de Gengis par ses généraux de confiance et on voit leur personnalité se dessiner : le courageux Djötchi, le sombre Djaghataï et le joyeux Ögödei. Par la même occasion, on côtoie les généraux, notamment le brillant Sübotei, et on s'y attache, surtout au brillant Sübotei. Plus violente, plus guerrière, pleine de sang et de larmes, la suite raconte les conquêtes et la personnalité impitoyable et inflexible du Khan, qui place sa fierté, sa vengeance ou son pouvoir au-dessus des vies humaines, même celles de femmes ou d'enfants... Je dois avouer que cette partie m'a profondément dérangée et m'a même arraché quelques larmes.

L'épopée est passionnante de par la personnalité de ses héros, mais aussi de par le contexte historique remarquablement décrit : les camps nomades, la secte des Assassins, les villes du shah... tout y passe, dans le roman lui-même mais aussi dans la note historique qui le suit. Et on comprend avec étonnement que cet empire gigantesque n'en est en fait pas un, puisque les Mongols asservissent ou détruisent les villes, avant de partir simplement pour une autre conquête, sans organiser le pouvoir dans les territoires annexés ! Tout était donc à recommencer quelques mois ou quelques années après, quand les vaincus se relevaient...

Challenge Pavés 9/xx et challenge Variétés
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Bien que ce troisième tome de "L'épopée de Gengis Khan" soit essentiellement guerrier - et donc riche en récits de bataille -, je l'ai beaucoup apprécié. D'une part la narration est toujours aussi agréable à suivre, et d'autre part, je ne me lasse pas de découvrir le peuple mongol de cette période, si rude et violent fut-il.

Gengis ayant étendu sa puissance à l'est en écrasant l'empire jin (la Chine), c'est désormais vers l'ouest que se porte le galop de son petit cheval increvable. A l'ouest se trouve notre moyen-orient actuel et ses grandes cités musulmanes auxquelles Saladin a donné un rayonnement phénoménal. Pour les conquérants mongols, la distance n'est rien. Infatigables cavaliers, ces guerriers nomades se déplacent par dizaines de milliers, traînant dans leur sillage femmes, enfants, troupeaux et yourtes. La confrontation entre l'armée de Gengis et celle du shah Mohammed sera d'une violence inimaginable mais, comme bien souvent, le pire à craindre ne viendra pas de l'extérieur mais bien de l'intérieur. Les luttes intestines et les conflits d'intérêt s'entendent à saper la puissance d'un empereur aussi bien qu'une suite ininterrompue de guerres.

Ce troisième volet m'a permis de mieux comprendre quel sorte d'empire Gengis Khan avait érigé. Un empire bien fragile en vérité - et qui ne pouvait être qu'éphémère - car contrairement à d'autres, comme l'empire romain par exemple, il ne s'agit pas d'un empire d'occupation, structuré et "bâtisseur". Cartes, là où passa Gengis Khan, le sang coula, le peuple fut assujetti, les rois tombèrent mais nulle ville ne sortit de terre, nulle institution n'étaya la civilisation dominatrice et, au final, Gengis Khan fut davantage un razzieur qu'un empereur. Les lois tribales de son peuple n'auront jamais suffisamment organisé la société mongole, en proie aux plus élémentaires querelles de succession, capables à elles-seules de disloquer un empire.


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C'est le livre que je viens de finir. La vie de Gengis Khan au jour le jour, comme si on avait participé à son aventure en Asie Centrale. Impressionnant de précision.
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Pour ma dernière chevauchée aux côtés de Gengis Khan et de ses guerriers Mongols, j'ai été servie en action, sang, violences…

Pourtant, ma soif de conquêtes littéraire n'est pas près d'être étanchée, tout comme celle de Gengis, sauf que lui, c'était conquérir des territoires.

Lorsque l'Empire Romain s'est étendu et qu'ils ont conquis toute la Gaule (sauf un village peuplé d'irréductibles Gaulois), ils ont construit des routes, des bâtiments, des aqueducs, apporté leur savoir, leur culture (après avoir saigné à blanc les territoires et les populations, bien entendu).

Bref, ils ont joué au parfait petit colonisateur (ironique) venant apporter la lumière aux barbares, ainsi que leur savoir-faire.

Gengis Khan, lui, n'a rien apporté que la désolation, les pillages, la mort… puisqu'il n'a rien construit sur les territoires qu'il a conquis, n'ayant pas assez de guerriers que pour les occuper et n'ayant pas envie de changer de vie, passant de nomade à sédentaire.

D'ailleurs, lui et ses hommes pillaient les richesses, mais sa yourte ne portait pas de signe de richesse extérieure, ni intérieure. Aucun de ses généraux, les chefs des tumans (10.000 guerriers) n'avait de signe extérieur de richesses et n'occupait leurs postes que grâce à leur mérite.

Dans le dernier tome de cette trilogie (les suivants ne sont pas traduits, dommage), on n'aura aucun moment de répit (ou si peu), sans pour autant que la chevauchée devienne fatigante.

Que du contraire, l'auteur atteint même son apogée avec ce troisième opus de la vie de Gengis Khan. Les descriptions de combats et de violences sont parfaitement décrites (sans jamais devenir lourde).

Après avoir suivi les formations militaires des fils du khan, on assistera, impuissants, aux tensions entre les deux fils aînés de Gengis : Djötchi et Djaghataï, sans qu'aucuns généraux n'osent dire au khan qu'il exagère dans son mépris pour Djötchi. Hé, c'est que le khan, il en impose et que tout le monde est à ses ordres.

Gengis est un assassin en puissance, il a peut-être uni les différentes tribus de son peuple, mais à quel prix ? Celui de la mort et du sang puisqu'il entraînera tout son peuple derrière lui pour attaquer sans cesse ou faire le siège de différentes cités.

Le khan est inflexible, têtu et ne souffre pas qu'on lui fasse l'affront de tuer ses émissaires, alors, il a envahi et razzié le Khwarezm (l'actuel Ouzbékistan et une petite partie du Turkménistan).

Pourtant, si l'on fait les comptes, vu le nombre de vies perdues (dizaines de milliers), même parmi les femmes et les enfants, cela en valait-il vraiment la peine ? Pas besoin d'y répondre, on connaît la réponse.

Aux travers des yeux de ses généraux ou de ceux de ses ennemis, on comprendra ses stratégies de batailles, mais aussi leur manière de vivre, de penser, d'être. C'est tout un pan de la culture mongole, nomade, qui nous est offert. Et ils vivaient à la dure.

Dans ce dernier tome du règne de Gengis Khan, jamais l'auteur ne fait l'apologie des méthodes du grand khan, il le met en scène, lui, ses généraux, ses guerriers, son peuple, nous parle de leur méthode de vie, de leurs pensées, sans jamais prendre parti.

Sa plume virevolte sur les pages mieux qu'un petit cheval mongol et son récit se lit tout seul, les 600 pages passant même trop vite.

Une excellente biographie de Gengis Khan, romancée, tout en restant fidèle à l'Histoire. C'est très instructif à lire, sans jamais devenir redondant, sans jamais être lourd ou chiant à lire. Une fresque historique à découvrir afin de mieux connaître les invasions Mongoles et leur terrible Khan qui fut plus un razzieur, un pilleur, un démolisseur qu'un bâtisseur.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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