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Critique de Marple


La criminalité est-elle si faible en Islande que les policiers désoeuvrés peuvent choisir d'enquêter sur ce qu'ils souhaitent, y compris des suicides ou des disparitions vieilles de 30 ans ? 

C'est en tout cas ce que fait ici Erlendur, sortant du circuit officiel pour des investigations solitaires et pas vraiment catholiques. Tout commence avec le suicide de Maria dans son chalet près du lac Thingvellir. Tourmentée, Maria l'est depuis longtemps, et encore plus depuis la mort de sa mère tant aimée 2 ans auparavant. L'autopsie et le témoignage de son mari confirment les faits. Pourtant, son amie Karen ne croit pas au suicide et confie à Erlendur l'enregistrement d'une séance de Maria chez un médium. Il n'en faut pas plus à celui-ci pour s'interroger et commencer une enquête, au départ tout à fait nonchalante et décousue. Et, tant qu'à mener une enquête officieuse, autant en mener deux et chercher en parallèle des adolescents disparus il y a bien longtemps !

Rien de classique donc dans cette intrigue, qui ressemble d'ailleurs moins à un polar qu'à un roman psychologique sur la souffrance, le deuil, la mort, la famille, les secrets... Sous ses airs bourrus et sauvages, Erlendur fait une nouvelle fois montre d'humanité, de tendresse et de compassion, notamment envers la défunte Maria ou ses propres enfants Eva et Sindri. Livre poignant sur la souffrance et l'amour, c'est aussi, comme toujours chez Indridasson, une magnifique invitation au voyage, la destination étant cette fois le beau et tragique lac Thingvellir.

Vous l'avez compris, cette enquête d'Erlendur hors des sentiers battus participe certainement à creuser le déficit public déjà préoccupant de l'Islande... mais a été pour moi un excellent plaisir de lecture ! 
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