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Citations sur Hypothermie (88)

Non, un suicide n'est pas un crime, sauf peut-être envers ceux qui restent.
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Il est mauvais de se lier d'amour à celui qui n'en éprouve pas en retour (…).
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Qu'est-ce qui pouvait pousser quelqu'un à vouloir mourir et quitter un tel foyer ? pensa-t-il. Il n'y avait donc rien ici pour vous donner envie de vivre ?
Il savait bien que les réflexions de ce genre étaient vaines. L'expérience montrait que les suicides étaient parfaitement imprévisibles et indépendants des conditions financières du foyer. Ils suscitaient souvent la plus grande des surprises.
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Fillette, elle écoutait le clapotis de l'eau, assisse seule au bord du lac.
Jeune femme, elle promenait son regard loin à la surface, goûtant toute la beauté et la clarté qui en émanaient.
Agée, elle s'accroupit auprès de l'enfant et redevint une fillette, elle entendit le bruissement de ces mots, ce pardon murmuré et ce chuchotement porté par le lac: tu es mon enfant.
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- Non, un suicide n'est pas un crime, sauf peut-être envers ceux qui restent, nota Erlendur.
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Erlendur était convaincu que le hasard n'était rien de plus que la vie elle-même qui jouait aux gens de mauvais tours ou les divertissait. Il était comme la pluie qui tombe aussi bien sur les justes que sur les crapules. Il pouvait avoir des conséquences bénéfiques ou néfastes. Dans une certaine mesure, il déterminait ce qu'on appelle le destin. Il naissait du néant : inattendu, étrange et inexpliqué.
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L'appel parvint à la Centrale d'urgence peu après minuit. Depuis un téléphone portable, une voix féminine affolée s'exclama :

– Elle s'est... Maria s'est suicidée... Je... C'est affreux... c'est horrible !

– Quel est votre nom, s'il vous plaît ?

– Ka... Karen.– D'où nous appelez-vous ? demanda l'employé de la Centrale d'urgence.

– Je suis... je me trouve dans... sa maison d'été...

– Où ça ? Où est-ce ?

– ... au lac de Thingvellir. Dans... dans sa maison d'été. Faites vite... je... je vous attends...

Karen avait bien cru qu'elle ne parviendrait jamais à retrouver cette maison. La dernière fois qu'elle y était venue remontait à loin, presque quatre ans. Maria lui avait pourtant fourni des indications détaillées, mais celles-ci lui étaient plus ou moins entrées par une oreille et ressorties par l'autre : elle était certaine de se rappeler la route. Elle avait quitté Reykjavik peu après huit heures du soir, par une nuit aussi noire que du charbon. Elle avait traversé la lande de Mosfell où il n'y avait que peu de circulation, n'y avait croisé que les phares de quelques voitures qui retournaient vers la capitale. Seul un autre véhicule roulait en direction de l'est, elle suivait la lueur rouge des feux arrière, heureuse d'être accompagnée.

Elle, qui n'aimait pas conduire de nuit, se serait mise en route plus tôt, si elle n'avait pas été retardée. Elle était chargée de communication dans une grande banque et elle avait fini par croire que les réunions et les coups de téléphone n'allaient jamais prendre fin. Elle savait la montagne de Grimannsfell à sa droite même si elle ne la voyait pas plus que celle de Skalafell, à sa gauche. Elle avait dépassé la route vers Vindashlid, la ferme où elle avait passé deux semaines en été, toute gamine. Elle avait suivi les feux arrière à une vitesse confortable jusqu'au moment où ceux-ci étaient descendus vers le champ de lave de Kerlingarhraun. Puis leurs chemins avaient divergé. Les lueurs rouges avaient accéléré avant d'aller se perdre dans l'obscurité. Elle s'était dit que la voiture se dirigeait peut-être vers la dorsale d'Uxahryggir et, de là, vers le nord et la vallée de Kaldadalur. Elle avait souvent emprunté ce chemin, elle trouvait jolie la route qui longeait la vallée de Lundarreykdalur et débouchait sur le fjord de Borgarfjördur. Il lui était revenu en mémoire le souvenir d'une belle journée d'été sur les bords du lac de Sandkluftavatn. Elle avait obliqué vers la droite pour continuer de s'enfoncer dans les ténèbres de Thingvellir, les plaines de l'ancien Parlement. Il lui était difficile de s'orienter en ces lieux plongés dans le noir. Aurait-elle dû tourner plus tôt ? Avait-elle pris le bon accès vers le lac ? Ou peut-être était-ce le prochain ? À moins qu'elle ne l'ait déjà dépassé ?

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[...] Erlendur se tut.
- Et tous ces jours de congés, tu ne veux pas les prendre ? demanda Valgerdur.
- Je devrais en utiliser quelques uns.
- Et tu penses en faire quoi ?
- Je pourrais essayer de me perdre le temps de quelques jours.
- De te perdre ? s'étonna Valgerdur. Je pensais plutôt aux îles Canaries ou à ce genre de choses.
- Oui, je ne connais pas tout ça.
- Dis-moi, as-tu jamais quiité l'Islande ? Tu n'es jamais parti en voyage à l'étranger ?
- Non.
- Mais tu en as envie ?
- Pas spécialement.
- La Tour Eiffel, Big Ben, le State Building, le Vatican, les pyramides, ... ?
- J'ai parfois eu envie de voir la cathédrale de Cologne.
- Dans ce cas pourquoi tu n'y va pas ?
- Ça ne m'intéresse pas plus que ça.
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Erlendur était convaincu que le hasard n'était rien de plus que la vie elle-même qui jouait avec les gens de mauvais tours ou les divertissait. Il était comme la pluie qui tombe aussi bien sur les justes que sur les crapules. Il pouvait avoir des conséquences bénéfiques ou néfastes. Dans une certaine mesure, il déterminait ce qu'on appelle le destin. Il naissait du néant : inattendu, étrange et inexpliqué.
Erlendur se gardait de confondre les hasards et le reste. Il savait mieux que quiconque par son travail que, parfois, les coïncidences étaient organisées. Elles pouvaient être soigneusement agencées dans la vie d'individus qui jamais ne soupçonnaient quoi que ce soit. Dans ce cas, les événements ne portaient plus le nom de hasard. On pouvait les définir de diverses manières, mais dans la profession d'Erlendur il existait un seul mot pour le faire et c'était le mot crime.
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Je sais qu'on est l'artisan de son propre destin.
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