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Critique de belette2911


♫ Petit Papa Noël ♪ Toi qui as descendu ton pantalon ♫ Pour te faire câliner ton joujou ♫ Tu n'as pas oublié ton p'tit caoutchouc ♫ Mais avant de jouir, ton torse s'est fait occire ♫ Planté par un couteau… ♫ Ça a fait r'tomber ton poireau ♫ Ton p'tit imper anglais… ♪ S'est mis à flotter sur ta hampe ♫

Un sacré gros coup d'mou qu'il a eu le Père Nowel ! Dans tous les sens du terme… Alors qu'il était occupé à se faire tutoyer la clarinette, il s'est fait trucider d'un coup de surin.

C'est avec le pantalon sur les chevilles, les couleurs en berne et la capote pendouillant sur son membre tout aussi raplapla qu'il fut trouvé par une des nettoyeuses de l'hôtel.

Lorsque le commissaire Erlendur Sveinsson et son équipe arrive, c'est dans cette attitude un peu grotesque qu'il découvre Gudlaugur, l'homme à tout faire d'un hôtel de luxe de Reikjavik, et qui jouait aussi au Père Nowel pour les enfants.

Un homme qui vivait seul, logeait dans un cagibi de l'hôtel et avait peu d'amis, pour ne pas dire "aucun" et apparemment pas de famille. Alors, pourquoi s'est-il fait tuer ? Et par qui ?? Par la dame qui officiait à genoux ? Monica Lewinsky serait-elle suspecte ?

L'enquête est assez lente, comme dans tous les romans de l'auteur et on s'attache ici beaucoup plus au commissaire Erlendur qu'aux autres membres de l'équipe – Elinborg et Sigurdur Oli – qui eux, ne pensent qu'aux fêtes de Noël.

[Note pour moi-même : éviter de lire des romans "période de Noël" lorsqu'on est en vacances sous le soleil, ça l'fait moins, niveau climat !]

On en apprendra plus aussi sur la disparition du petit frère du commissaire ainsi que sur sa fille Eva Lind, sur leurs difficultés relationnelles et les questions que sa fille se pose sur ce père trop taiseux.

"La femme en vert" avait des chapitres alternés, nous faisant découvrir la vie d'une famille, pareil pour "La cité des jarres" qui nous parlait de la guerre froide… Ne voyant rien venir ici, j'avais pensé que ce roman n'aurait pas cette profondeur qui m'avait plu dans les autres.

Et bien, je me trompais, il y avait de la profondeur et beaucoup de tristesse dans le personnage de Gudlaugur, dans son enfance et sa vie. Je regrette de n'avoir connu ce personnage qu'au travers de sa mort.

— Non, plus personne ne se rappelle qui était Gudlaugur, regretta Erlendur.

Claustrophobe, attention, ce roman est un huis-clos entre les murs de l'hôtel… Erlendur, n'en ayant rien à faire des fêtes de Noël, va se louer un chambre dans cet hôtel qui se veut luxueux mais dont le chauffage est défectueux et où le personnel n'est pas toujours aussi clean que ses chambres.

Roman glauque aussi de par ses sujets abordés : meurtres, prostitution, pédophilie, drogues, jalousies, et coups bas chez les têtes blondes.

Les fausses pistes sont au menu aussi, et j'ai adoré me faire mener en bateau.

Ce roman m'a aussi surpris par son coupable, habituée que j'étais à ressentir de l'empathie pour les meurtriers des romans d'Indridasson.

Et puis, événement international, il y a quelques touches d'humour qui m'ont bien fait sourire… [Voir mes citations]

Ainsi que de nombreux moments qui m'ont plus touchés.

Pas aussi merveilleux que "La femme en vert", mais ce roman possède des qualités qui font de lui un très grand roman fort sombre.

Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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