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Critique de Judith63


Édition spéciale que je me suis procurée au bouquiniste, regroupant les trois premiers livres de l'auteur : La Cité des JarresLa Femme en vert et La voix.
On découvre le commissaire Erlendur, personnage taciturne, cynique, mélancolique (névrosé et un peu dépressif) accompagné de ses agents, Sigurdur Oli et Elinborg.
Pour une fois, nous ne sommes pas confrontés à un alcoolique notoire, un pervers ou un flic à la limite de la légalité, mais un homme profondément meurtri par la disparition de son petit frère dans une tempête de neige lorsqu'ils étaient enfants.

Trois polars qui nous plongent chacun en Islande, où l'auteur arrive à nous y transporter grâce à la description des paysages et des moeurs et coutumes de la culture Islandaise (référence notamment à leur cuisine). Il y a également de nombreuses informations historiques sur cette mini-nation qui apparaît aussi belle et dangereuse que les paysages qui la façonnent.

J'avais commencé les aventures du commissaire d'Erlendur avec La muraille de lave (septième ou huitième tome), mais qui ne m'avait absolument pas séduite. Je trouvais l'histoire creuse tout en étant compliquée et puis j'avais le sentiment que la traduction n'était pas fidèle au texte original.
Toutefois, j'ai donné une deuxième chance à l'auteur et je n'ai pas était déçue.
Chacun des trois polars de cette édition ont une histoire bien distincte, même si la construction des intrigues est identique.

Dans La Cité des Jarres, on suit le destin tragique de Kolbrun et de sa fille Audur, née d'un viol.
Cette histoire va nous être narrée en parallèle de l'enquête du commissaire Erlendur sur le meurtre d'un septuagénaire nommé Hilmar.

Dans La Femme en vert, on a les tripes retournées. Comme dans La Cité des Jarres, deux histoires sont narrées en parallèle ; celle de l'enquête menée par Erlendur suite à la découverte d'ossements humains dans les fondations d'une maison, et puis celle de Margaret ... une femme meurtrie et sous l'emprise totale de son mari. On y découvre le quotidien d'une femme battue, abandonnée de tous, supportant l'innommable pour ses enfants. Une femme courageuse, n'abandonnant jamais, malgré la situation.

Dans la Voix, Erlendur a élu domicile à l'Hôtel où un crime a été commis. Gudlaugur, le portier, a été retrouvé mort dans sa chambre, un coup de couteau dans le coeur.
La première piste se dirige vers un crime passionnel (on l'a retrouvé avec le pantalon sur les genoux et avec un préservatif sur les parties intimes), mais très vite Erlendur ne se satisfait pas de cette piste. Trouvant d'habitude la clé de l'énigme en fouillant dans l'enfance des victimes, pour cette enquête, sa technique ne va pas déroger.
On plonge dans l'enfance de Gudlaugur, ancien enfant star doté d'une voix exceptionnelle, mais qui suite à un drame, a dû arrêter le chant.
Au fur et à mesure que l'enquête progresse, on découvre un petit garçon soumis à la volonté tyrannique de son père et de tous les efforts et sacrifices concédés pour le satisfaire.

Dans les livres d'Indridason, deux thèmes sont récurrents à savoir ; l'enfance au sens large et les disparitions dans les tempêtes de neige.
A contrario de certains polars, ici il y a quelque chose de plus touchant, de plus vrai, des sentiments, des liens entre les personnages qui sont plus construits comme ceux entre Erlendur et sa fille Eva.

Critique qui participe au challenge Pavé 2019 avec 1043 pages, un bon pavé ... !!!
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