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Critique de Fortuna


Au début des années 2000 un tremblement de terre en Islande a entrainé une baisse importante du niveau du lac de Kleifarvarn en élargissant des failles en son fond. A tel point qu'une jeune ingénieure chargée d'effectuer des relevés découvre, par un beau matin de mai, le squelette d'un homme...qui marinait là depuis plus de trente ans attaché à un vieil émetteur soviétique.
L'équipe d'Erlendur va donc être chargée de remonter dans le temps pour retrouver l'identité de ce malheureux qui a manifestement été assassiné puis jeté dans le lac. Et nous voilà replongés à l'époque de la guerre froide, dans les années 50 où des étudiants islandais conquis par les idéaux communistes s'en allaient faire leurs études en RDA. Et découvraient là-bas l'envers du décors.
Le thème de la disparition hante évidemment Erlendur et malgré les difficultés à réveiller des souvenirs endormis, des plaies anciennes, à retrouver des indices enterrés depuis des décennies, à se remémorer une époque pas si lointaine...il va persister, peut-être en mémoire de son propre frère disparu, et aller au bout de cette enquête.
Une fois encore chez Indridason, au delà de l'histoire policière, on découvre un pan de l'histoire islandaise - mêlée à celle d'autres pays européens, l'Allemagne - et point stratégique - de par la présence d'une base américaine - de la guerre froide. On y retrouve cette passion presque archéologique de faire revivre le passé à partir de traces, de vestiges, de nous déterrer des secrets enfouis ou des livres oubliés.
Une quatrième et passionnante enquête d'Erlendur, toujours aux prises avec ses propres démons qui lui font fuir la lumière de ce printemps islandais. Et aux blessures toujours prêtes à se rouvrir.
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