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Critique de LoloKiLi


« Le plus difficile dans l'ouverture d'esprit c'est la gestion des courants d'air »
Me revient en tête cette réflexion de... je ne sais pas qui, mais fort à propos car ce dernier roman d'Irving fait précisément dans la turbulence en matière de largeur d'idées.

Bisexualité, homosexualité, transgenre... avis de grand frais sur l'Amérique bien-pensante des années cinquante où ces thèmes inconvenants soulevaient – soulèvent encore – intolérance et sectarisme saumâtres.

« A moi seul bien des personnages », une fiction à tiroirs emmenée par ce titre habilement emprunté (pour la version française) au théâtre de Shakespeare, omniprésent au long des aventures de cet autre William qui en sera le narrateur. A lui seul, en effet, bien des personnages, bien des histoires d'amour et bien des introspections.

N'allons pas réduire néanmoins ce roman à un éloge primaire de la diversité sexuelle. Car Irving ici ne glorifie pas plus qu'il ne juge ou s'apitoie. Il raconte, simplement, avec humour et justesse. Il dit les sentiments, les désirs, le sexe, et les tourments universels qu'ils induisent. Ainsi, quelles que soient les ambiguïtés de ses personnages, c'est d'abord la quête d'identité, de tolérance et d'amour qui constitue à mon sens le coeur de cette oeuvre infiniment attachante et le point commun des âmes complexes qui escorteront l'ami William sur plusieurs décennies captivantes.

Alors à ceux qui nient la réalité des différences et la fatalité des émotions, ça ne peut pas faire de mal, essayez donc ce roman.

A ceux qui ont déjà tout compris... raison de plus, lisez-le aussi.



Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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