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Critique de kaerlyon
Un problème urinaire complique la vie du héros, certes, mais sous la plume magique de John Irving, cette anomalie anatomique devient le moteur d'un roman savoureux. Chapeau, encore un fois !
En effet, Fred Trumper, alias Bogus, alias, alias Thump-thump, etc. a l'urètre toute tordue. Deux solutions s'offrent à lui : soit l'opération, et ça, il ne veut pas en entendre parler, soit boire des litres d'eau avant toutes relations sexuelles, ce qui complique quelque peu sa vie sentimentale. C'est ce que lui explique le Dr Vigneron, un urologue français, farfelu, efficace, mais imbu de sa personne, exerçant à New-York. Mais comment Bogus, natif de l'Iowa, étudiant le nordique primitif inférieur, marié et père d'un jeune enfant, peut-il se retrouver à New-York, avec une femme entourée de poissons et travaillant comme ingénieur du son sur des films avant-gardistes ? C'est par de multiples sauts sans chronologie que l'auteur nous dévoile la vie de cet anti-héros.
Parce que oui, Bogus n'est pas un personnage que nous aimerions connaître : il est égocentrique, il s'enfuit au moindre problème, irresponsable et surtout, il ne sait pas quoi faire de sa vie. Il semble plus se faire mener par elle qu'en être maître, ce qui est le cas pour beaucoup d'entre nous. Mais Bogus en a fait un art de vivre. Il passe d'une étape de sa vie à une autre, sans avoir l'air de se poser des questions. Tout au moins, elles restent superficielles, comme lui. le récit est basé sur l'humour et les situations cocasses, laissant en arrière-plan les problèmes du quotidien d'un jeune couple avec enfant et sans revenu. Ici, la galère des petits boulots se transforme en une course poursuite avec panoplie de vendeur de flyers ; un compte en banque vide devient une émeute dans une grande surface ; l'infidélité se métamorphose en une chasse aux canards hilarante ; il se croit trahi ? il n'en discute pas mais part dans une quête absurde en Europe. Et je ne parle pas de la leçon de ski. Impossible de garder son sérieux à la lecture de ce roman.
Suivant son habitude, l'auteur ne respecte aucune chronologie. Si cela parait contraignant à suivre au départ, le roman est tellement bien ficelé que nous ne pouvons envisager une autre présentation. Tout est dévoilé progressivement alors que nous pensions déjà connaître les dessous de l'histoire. Il faut dire qu'à la lecture du premier chapitre, je ne savais pas du tout où le roman allait nous transporter. ¨Puis, progressivement, et de manière aléatoire, tout prend place. Mais mon petit coup de coeur, dans tout cet enchevêtrement, c'est le fait de terminer le livre par le début, en une simple phrase, un clin d'oeil à un éternel recommencement ou au lecteur en semblant dire "vous voyez bien, je maitrise mon sujet !" Mais cette simple phrase m'a plus ému que l'ensemble du roman. Enfin, émouvoir est un mot un peu fort pour ce livre. C'est le troisième roman que je lis de cet auteur. Pour les deux premiers, il y avait de l'empathie pour les personnages. Ici, c'est impossible, tant leur vie devient caricaturale à force d'être drôle. Ils perdent toute crédibilité. Est-ce un regret ? Non. J'ai passé un excellent moment à lire ce roman. Il n'y en a pas beaucoup qui ont le don de pouvoir me faire rire. Oui, le côté superficiel risque de me le faire oublier plus rapidement que ces prédécesseurs. Je ne pense pas qu'il le meilleur roman de John Irving, mais pour les lecteurs qui veulent un moment de détente, à lire sans attendre !
En effet, Fred Trumper, alias Bogus, alias, alias Thump-thump, etc. a l'urètre toute tordue. Deux solutions s'offrent à lui : soit l'opération, et ça, il ne veut pas en entendre parler, soit boire des litres d'eau avant toutes relations sexuelles, ce qui complique quelque peu sa vie sentimentale. C'est ce que lui explique le Dr Vigneron, un urologue français, farfelu, efficace, mais imbu de sa personne, exerçant à New-York. Mais comment Bogus, natif de l'Iowa, étudiant le nordique primitif inférieur, marié et père d'un jeune enfant, peut-il se retrouver à New-York, avec une femme entourée de poissons et travaillant comme ingénieur du son sur des films avant-gardistes ? C'est par de multiples sauts sans chronologie que l'auteur nous dévoile la vie de cet anti-héros.
Parce que oui, Bogus n'est pas un personnage que nous aimerions connaître : il est égocentrique, il s'enfuit au moindre problème, irresponsable et surtout, il ne sait pas quoi faire de sa vie. Il semble plus se faire mener par elle qu'en être maître, ce qui est le cas pour beaucoup d'entre nous. Mais Bogus en a fait un art de vivre. Il passe d'une étape de sa vie à une autre, sans avoir l'air de se poser des questions. Tout au moins, elles restent superficielles, comme lui. le récit est basé sur l'humour et les situations cocasses, laissant en arrière-plan les problèmes du quotidien d'un jeune couple avec enfant et sans revenu. Ici, la galère des petits boulots se transforme en une course poursuite avec panoplie de vendeur de flyers ; un compte en banque vide devient une émeute dans une grande surface ; l'infidélité se métamorphose en une chasse aux canards hilarante ; il se croit trahi ? il n'en discute pas mais part dans une quête absurde en Europe. Et je ne parle pas de la leçon de ski. Impossible de garder son sérieux à la lecture de ce roman.
Suivant son habitude, l'auteur ne respecte aucune chronologie. Si cela parait contraignant à suivre au départ, le roman est tellement bien ficelé que nous ne pouvons envisager une autre présentation. Tout est dévoilé progressivement alors que nous pensions déjà connaître les dessous de l'histoire. Il faut dire qu'à la lecture du premier chapitre, je ne savais pas du tout où le roman allait nous transporter. ¨Puis, progressivement, et de manière aléatoire, tout prend place. Mais mon petit coup de coeur, dans tout cet enchevêtrement, c'est le fait de terminer le livre par le début, en une simple phrase, un clin d'oeil à un éternel recommencement ou au lecteur en semblant dire "vous voyez bien, je maitrise mon sujet !" Mais cette simple phrase m'a plus ému que l'ensemble du roman. Enfin, émouvoir est un mot un peu fort pour ce livre. C'est le troisième roman que je lis de cet auteur. Pour les deux premiers, il y avait de l'empathie pour les personnages. Ici, c'est impossible, tant leur vie devient caricaturale à force d'être drôle. Ils perdent toute crédibilité. Est-ce un regret ? Non. J'ai passé un excellent moment à lire ce roman. Il n'y en a pas beaucoup qui ont le don de pouvoir me faire rire. Oui, le côté superficiel risque de me le faire oublier plus rapidement que ces prédécesseurs. Je ne pense pas qu'il le meilleur roman de John Irving, mais pour les lecteurs qui veulent un moment de détente, à lire sans attendre !
