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Critique de fredho


John Irving aborde dans ce livre l'abandon, les orphelins, l'avortement, un thème fort celui de « l'enfant non désiré », l'auteur ne porte pas de jugement , au contraire il revendique la tolérance : ne pas juger la liberté de choix de tout à chacun. C'est avant tout un roman qui abonde d'amour, qu'importe d'où l'on vient l'important c'est d'être aimé.

Dans les années 1920 Wilbur Larch, gynécologue obstétricien, traumatisé par les horreurs d'une société délabrée- tels que les viols incestueux, la prostitution, les avortements barbares - décide d'endosser le rôle de Sauveur de ces femmes enceintes et désespérées qui prennent le choix d'accoucher sous X ou d'avorter. Dans le Maine,Il met en place une institution « L'orphelinat de Saint Cloud » qu'il va diriger comme un patriarche et y pratiquer son métier « d'accoucheur » et « d'avorteur ».
L'oeuvre de Dieu : la naissance, la part du Diable : l'avortement
Le docteur Larch ne juge pas et s'adapte à chaque histoire, il recueille les enfants abandonnés en vue de les faire adopter.
En parallèle, nous suivons donc la vie de quelques orphelins de Saint Cloud, Homer Wells le protégé du Docteur Larch, un garçon plein d'humanité et de tendresse, et Mélony une fille pleine d'aigreur, de blessures. Les deux enfants grandiront ensemble dans cet orphelinat sans jamais être définitivement adoptés. Ils quitteront Saint Cloud chacun de leur côté, et auront des destinées bien différentes mais tout aussi atypiques. Mélony très attachée à Homer, restera fidèle à la mémoire de son compagnon de jeunesse.
C'est une fresque avec beaucoup de personnages attachants qui trimbalent leurs joies, leurs peines à travers une Amérique décalée et controversée.

Je me fonds toujours dans les romans de John Irving, je suis une inconditionnelle de cet auteur, ce géant du burlesque. J'aime son univers fantasque, son audace, cette facilité à nous transporter dans la vie singulière de ses personnages dans une Amérique déjantée. Il nous enveloppe, nous emmène dans le tourbillon de son imaginaire, même si cela paraît invraisemblable, on y croit, on s'attache, on rit, on pleure, on vit dans ses histoires. Lorsque nous refermons un livre de John Irving, nous sommes pressés d'ouvrir le prochain.

« L'oeuvre de Dieu, la part du Diable » est un livre qui rend honneur aux femmes, un souffle à l'amour, une implication sincère pour un sujet délicat sur l'enfant non désiré. Un thème qu'un homme tel qu'Irving a su exprimer et partager comme si il était concerné.

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