Il est des lectures qui ont comme un goût d'échec. Je n'avais pas lu d'oeuvres japonaises (hors manga) depuis un certain temps. J'aime la collection Vintage des éditions Belfond, je me suis donc laissée tenter par ce partenariat.
Ce fut une erreur. Non seulement je n'ai pas accroché à la lecture de ces nouvelles, mais j'ai été assez horrifiée par la peinture de la société nippone qui nous était présentée et qui, s'il faut en croire les lecteurs de l'époque, représente fidèlement cette société d'après-guerre.
Les personnages sont extrêmement violents. L'amour ? Ils ne connaissent pas, ils piétinent les femmes au sens propre comme au sens figuré. Ce qui peut leur arrivé, à elles, à leurs amis, à cause d'eux ? Ils n'en ont strictement rien à faire. La seule personne qui compte à leurs yeux, c'est eux-même. Leur plaisir, l'argent facile, l'alcool. Les amitiés ? Pas vraiment durable. Les femmes ? Jetables. J'ai l'impression en écrivant ces mots d'être encore au-dessous de l'égoïsme, du cynisme de cette génération.
Je ne peux pas dire "à lire", je ne peux même pas dire que je recommande ce recueil de nouvelles, tant sa lecture est finalement éprouvante.
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Quatre longues nouvelles décrivent une jeunesse japonaise qui, dans les années 50, ressemble comme une soeur à celle de "graine de violence" ou de "rebel without a cause" que nous connaissons beaucoup mieux, impérialisme culturel américain oblige… Détestation des adultes, frénésie sexuelle (dont la notion de consentement du partenaire nous paraît aujourd'hui bien absente) et attrait pour la violence gratuite sont au rendez-vous, dans un style que j'ai trouvé bien abrupt, d'où une impression au final mitigée.
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