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Voici une lecture difficile et parfois répugnante du fait du comportement des protagonistes ! Nouvelles écrites après la guerre dans un Japon qui cherche à se reconstruire mais que la jeune génération refuse, ne voulant pas se réfugier dans les carcans de la tradition.

Cette jeunesse ne se met aucune entrave, se permet tout et en premier lieu la violence au quotidien, les trafics, l'utilisation des femmes comme seul objet sexuel, l'humiliation, allant jusqu'au meurtre ! Comme un préquel des yakuzas modernes !

L'auteur, âgé de 23 ans au moment de l'écriture, n'a pas hésité à décrire par le menu les traitements infligés par les jeunes hommes de sa génération à leurs semblables !

J'ai demandé ce titre à Belfond vintage me souvenant avec plaisir de la lecture de Friedo Lampe, je suis vite retombée dans le marasme !

#ShintaroIshihara #lasaisondusoleil #NetGalleyFrance

Challenge Riquiqui 2022
Challenge 20ème siècle 2022
Lecture Thématique février 2022 : Les petits livres
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Il est des lectures qui ont comme un goût d'échec. Je n'avais pas lu d'oeuvres japonaises (hors manga) depuis un certain temps. J'aime la collection Vintage des éditions Belfond, je me suis donc laissée tenter par ce partenariat.

Ce fut une erreur. Non seulement je n'ai pas accroché à la lecture de ces nouvelles, mais j'ai été assez horrifiée par la peinture de la société nippone qui nous était présentée et qui, s'il faut en croire les lecteurs de l'époque, représente fidèlement cette société d'après-guerre.

Les personnages sont extrêmement violents. L'amour ? Ils ne connaissent pas, ils piétinent les femmes au sens propre comme au sens figuré. Ce qui peut leur arrivé, à elles, à leurs amis, à cause d'eux ? Ils n'en ont strictement rien à faire. La seule personne qui compte à leurs yeux, c'est eux-même. Leur plaisir, l'argent facile, l'alcool. Les amitiés ? Pas vraiment durable. Les femmes ? Jetables. J'ai l'impression en écrivant ces mots d'être encore au-dessous de l'égoïsme, du cynisme de cette génération.

Je ne peux pas dire "à lire", je ne peux même pas dire que je recommande ce recueil de nouvelles, tant sa lecture est finalement éprouvante.
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Une lecture surprenante ! Je ne m'attendais pas à une lecture aussi riche.

Des nouvelles de longueur et de qualité inégales, dans lesquelles on découvre une jeunesse à la fois désabusée et survoltée. Les jeunes hommes se cherchent, testent et franchissent bon nombre de limites. J'ai trouvé dans ce recueil ce que j'aime et ce que j'attends en lisant des nouvelles : des histoires vives, savoureuses, et à chute.

Elles ne plairont pas à tout le monde. Elles ont un côté subversif et sacrément immoral qui aujourd'hui porte atteinte à beaucoup de valeurs “acquises” pour la plupart des gens. Certains passages m'ont semblé mal traduits ou mal corrigés, mais peut-être est-ce dû à la jeunesse de l'auteur au moment de l'écriture. Les adolescents s'adonnent à la violence gratuite, au chantage et au sexe pas toujours consenti. Finalement rien de plus que le quotidien d'une bonne partie de la jeunesse aujourd'hui.

Pourtant écrites dans les années 50' au Japon, l'état d'esprit de ces jeunes révélé par ces nouvelles m'est familier. J'ai compris cette jeunesse qui n'a plus de bases solides pour construire son avenir et qui se réfugie dans les drogues, le sexe et la violence. Peut-être font-ils fonctionner leurs instincts primitifs pour se retrouver et se construire dans le monde que leurs parents leur ont laissé et qui ne leur correspond pas. Ou peut-être simplement que mon coeur en révolte en reconnaît d'autres.

La postface m'a fait drôle. Datée de la sortie de l'ouvrage en 1957, cette critique de Marcel Giuglaris indique notamment que l'auteur écrit mal et dénigre cette jeunesse. J'aurais apprécié une postface de la postface. En effet, est-ce ce que pensent les éditeurs d'aujourd'hui en republiant ce texte ? Elle est toutefois intéressante, car elle contextualise le recueil, elle tente d'analyser la jeunesse et enrichit notre culture personnelle ; grâce à elle, j'ai appris le terme de « taiyo-zoku », terme inventé par un journaliste pour décrire cette jeunesse décadente. Sans prétention aucune, pour ma part les jeunes de ce texte souffrent à leur manière du Mal du Siècle décrit par Musset, où ils se cherchent par tous les moyens dans un monde d'après-guerre.

En ce qui me concerne, c'était donc une bonne lecture et je chercherai bientôt à lire davantage de cet auteur.
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Je n'ai pas compris pourquoi Belfond avait décidé de republier ce texte paru au Japon en 1955 puis en France en 1958. La traduction est inchangée, la postface aussi. Aucun appareil critique supplémentaire n'est apporté.

J'ai été beaucoup gêné par les personnages féminins qui sont peu crédibles, sans consistance et par le fait que tous les personnages masculins du récit les utilisent comme des mouchoirs. On sent que c'est un homme misogyne qui a écrit le texte. On pourra m'objecter que c'est un texte qui date des années 50 et qu'il faut le remettre dans le contexte de son époque, mais il y a aussi d'autres textes écrits par des hommes de la même génération qui n'abordent pas les personnages féminins ainsi. Dans ce texte, une jeune femme est droguée, violée, battue, et hop deux jours après, la voici qui revient voir son agresseur pour voir s'ils peuvent avoir une relation sur le long terme. Les personnages sont détestables, c'est trop exagéré, mal écrit et je n'y trouve pas d'intérêt.

La postface donne des indications claires sur l'importance de ce texte dans un Japon post-guerre. Ce livre a remué la société japonaise et est à l'origine de la naissance d'un mouvement social. Mais l'auteur de la postface reconnaît qu'il a ressenti un certain malaise en le lisant et pense que les lecteurs vont être déçus, il indique aussi que l'auteur écrit mal. La postface est écrit en 1958, et peut voir aussi quelques réflexions misogynes.

Donc je m'interroge. Pourquoi avoir publié ce texte de nouveau alors que ce n'est pas une nouvelle traduction, qu'aucune nouvelle postface n'ait été ajoutée ? C'est un texte qui mérite clairement un appareil critique fort, en tout cas, un travail plus développé que deux pages d'explications en fin de recueil...
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Ce recueil fait la part belle à une jeunesse japonaise des années 50, dont la principale occupation est une certaine tendance à la violence, aux comportements déviants, aux prises d'alcools inconsidérées. La plupart sont riches, mais aiment à se couler au coeur des bagarres, des coups montés, des trahisons. Ils veulent se faire de l'argent pour le fun, pas vraiment par besoin.

Ces jeunes se heurtent aux principes moraux que leurs parents voudraient les voir respecter, ils se soulèvent contre cela, voulant vivre sans regret, même des situations folles. le racket, les brimades, les humiliations les rendent forts. Que restera t'il d'eux une fois à l'âge adulte? Quels regards porteront-ils sur leurs incartades?

Ils jouissent du plaisir immédiat, sans aucun égard pour les sentiments de autres, encore moins du corps des femmes. Ces jeunes ne peuvent reconnaitre un quelconque penchant pour une jeune fille, ce serait admettre une faiblesse que jamais ils ne concèderont. Ils préfèrent les abimer, les dominer puis les jeter. Elles tombent enceintes de leurs oeuvres, elles se font avorter, et pour certaines elles y meurent. Aucun pleur, aucun chagrin assumé, les femmes passent à un moment T de leur vie et eux se tournent vers d'autres si peu qu'elles s'attachent.

Ces textes sont souvent choquants mais magnifiquement écrits. Choquants car ils heurtent notre considération de l'Autre, l'estime que l'on peut porter, les valeurs auxquelles on se réfère. Chaque nouvelle est une histoire complète, avec une fin qui peut scandaliser ou bien interroger.

C'était à la fois émouvant aussi bien qu'offensant. L'auteur reste sur la ligne médiane entre les deux. Une postface explique le contexte de ce recueil, ce que l'auteur a voulu démontrer. Je comprends maintenant pourquoi il a été admiré lors de sa première parution au Japon en 1955. Cette génération avait quelque chose à dire à ses aînés, Shintaro Ishihara l'a mis en mots.

L'auteur est décédé le 1er février 2022, soit 4 jours après la nouvelle édition en France de son recueil, RIP.

Enjoy!
Lien : https://saginlibrio.over-blo..
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Un recueil de nouvelles d'une époque bien particulière où la jeunesse japonaise tentait de vivre selon ses propres règles, et tentait de grandir sans réellement avoir toutes les clés en main. Ma nouvelle préférée de ce recueil est la nouvelle éponyme, La saison du soleil, dans laquelle on suit Tatsuya qui va se lancer dans la boxe, sa passion, et qui va vivre une relation particulièrement cruelle avec Eiko. En effet, celle-ci est persuadée d'être maudite et va donc s'éloigner de Tatsuya après avoir couché avec lui, et lui va voir cette relation comme un match de boxe, et ne va pas s'interdire de fréquenter d'autres filles… Les nouvelles La classe grise et le yacht et le jeune homme ont également été un plaisir à lire, mais j'ai un peu moins apprécié La chambre des tortures.
Lien : https://comaujapon.wordpress..
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les 4 nouvelles se lisent d'une traite, j'aurai apprécié que la psychologie des personnages soient plus détaillées même si l'on comprend ce mélange de violence, (im)puissance qui les anime. Également, les femmes sont seulement présentes en ombres chinoises, on en sait encore moins sur ce qui les anime, leur motivation, alors qu'une société, notamment de celle qui prend le contre-pied de la génération précédente se fait ensemble (enfin je dois être naïve sur cette question). Cela m'a fait pensé au roman de Ba Jin "la famille" ou la nouvelle génération se dresse, peut-être un peu moins de manière véhémente certes, contre les carcans traditionnels qu'ils jugent hypocrite et lâche.
La postface rédigé par un certain Marcel Giuglaris est pertinente et intéressante, elle rend compte de ce phénomène "taiyo-zoku", la race du soleil, qui fut inventer pour critiquer cette jeunesse dépravée. On y apprend aussi que pas moins de 5 films furent tirés en quelques mois des nouvelles du recueil avec des gros succès commerciaux à la clé preuve si il en est du phénomène.
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Recueil difficile à lire, non pas à cause du style, car c'est plaisant à lire, écrit de manière abrupte et vivante : sans sophistication, l'auteur va droit au but. Difficile à cause des personnages : des brutes abjectes et pitoyables ! Ce sont des étudiants, plutôt gosses de riches, ou du moins qui ne connaissent pas la précarité. Ambition : l'argent et le sexe. Profiter de la vie certes, mais plutôt comme des gens qui n'ont aucune idée sur rien.
Une jeunesse avide de liberté. Une certaine jeunesse, nuançons, livrée à elle-même (« personne ne se souciait de son instruction et de son existence » à propos du jeune héros de la dernière nouvelle), voyant le monde des adultes comme « étriqué » (p. 46), elle veut échapper à la « routine » (p.15), au « conformisme » (p.91). Elle comble un vide de sens, dont elle n'est pas responsable avec violence et cynisme, car cette jeunesse décrite par Ishihara est sans limite, jusqu'au crime. C'est ce qui est déroutant, immoral, et aussi, pitoyable.
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Quatre longues nouvelles décrivent une jeunesse japonaise qui, dans les années 50, ressemble comme une soeur à celle de "graine de violence" ou de "rebel without a cause" que nous connaissons beaucoup mieux, impérialisme culturel américain oblige… Détestation des adultes, frénésie sexuelle (dont la notion de consentement du partenaire nous paraît aujourd'hui bien absente) et attrait pour la violence gratuite sont au rendez-vous, dans un style que j'ai trouvé bien abrupt, d'où une impression au final mitigée.
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Ben je vais pas trop m'étendre bicause j'ai arrêté avant la fin de la 3e nouvelle.

Je me sens confus tu sais parce que je pensais plonger dans une sorte de nostalgie que j'ai pas connu, je pensais découvrir la vie des jeunes adultes japonais en période d'après guerre. Bon ok il s'agit de ça, mais je sais pas pourquoi l'empathie a pas du tout fonctionné.

J'ai juste eu l'impression de lire des mots à la suite d'autres mots, que c'est quand même un sacré bordel dans les dialogues et que t'es souvent spectateur d'une scène dans laquelle tout le monde pense que tu connais tout le monde, mais t'es juste le lecteur et que ce sont des nouvelles (donc pas le temps d'étoffer vraiment les personnages, ni de t'attacher à eux).

C'est dommage. Après la couverture est jolie hein :x

Ça sera tout pour moi !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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