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Critique de Safaa_ALLAM


Pour une civilisation qui s'étend sur 3000 ans, certaines époques de l'Egypte antique nous sont totalement inconnues ; parmi celles les périodes qui ont vu de fortes instabilités caractérisées par des prises de pouvoir successives par des rois étrangers.
Après plusieurs livres à succès faisant revivre la gloire de l'époque ramesside, Christian Jacq, le chercheur en égyptologie, s'attaque dans le Pharaon Noir (1997), non à l'ascension au trône de Piankhy, héritier nubien du royaume de Koush (l'actuel Soudan) vers 755 avant JC, mais plutôt à son affrontement inévitable avec l'armée de Tefnakht, un chef libyen régnant sur la Basse-Egypte et souhaitant réunifier toutes les terres par la violence.
C'est donc le récit d'une compagne militaire, politique avec un arrière-plan religieux. Pour Piankhy, estimant son autorité supérieure aux chefs du Nord et croyant à la bienveillance et l'invincibilité que lui accordent les Dieux, il s'agit d'une guerre sainte à mener contre les « mécréants » qui méconnaissent les rituels appropriés au culte d'Amon.
Quittant à contre coeur la sérénité de sa capitale Napata et la suite régulière des jours qu'il y coulait, et entreprenant un périlleux voyage, l'héritier du roi Kashta tente d'unifier l'Egypte par l'amour et le retour aux cultes abandonnés.
La plume de Christian Jacq est fluide mais moins captivante que dans Nefertiti, l'ombre du soleil (2013) avec ses détails palpitants. L'écrivain qui avait consacré des livres sur les égyptiennes qu'elles soient femmes de pouvoir, reines ou maitresses de maison, dresse ici, parallèlement aux portraits adversaires masculins, ceux de leurs partenaires, Abilée et Aurore. Deux femmes courageuses, solides, ambitieuses chacune à sa façon, pour montrer à quel point la femme de l'Egypte pharaonique était considérée comme l'égale de l'homme et lui conférait un statut exceptionnel par rapport aux anciennes civilisations.
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